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Société Publié le jeudi 15 mars 2012 | Le Mandat

Zadi Gnagna (Porte-parole des 2/3 statutaires de la Mugefci) : « Il faut mettre fin à la souffrance des fonctionnaires

- Nous attendons sereinement le verdict de la Cour d’Appel ».
Plusieurs mois que ça dure. La crise à la Mugefci tarde à se dénouer. Les deux parties en conflit seront encore devant les tribunaux, demain, pour connaître l’arrêt de la Cour d’appel. En attendant, Zadi Gnagna Théodore, porte-parole du Collectif des 2/3 statutaires et organisations membres de la Mugefci, monte au chapitre. Pour dénoncer, une fois de plus, la gestion de Holland N’Da, le Pca sortant. Par ailleurs, soucieux de l’avenir de la structure, il en appelle à l’arbitrage de l’Etat.

La Cour d’Appel a fixé le délibéré au 16 mars prochain ; avez-vous bon espoir que le collectif des 2/3 va remporter le procès ? Pourquoi ?
Permettez-moi avant toute chose de vous féliciter, à l’occasion de vos trois ans d’existence. Le mandat a joué un rôle de premier plan dans la sensibilisation de l’opinion sur la justesse de notre lutte. Des voix plus autorisées que la mienne vous le diront, le moment venu. En ce qui concerne le délibéré du vendredi prochain, nous sommes très sereins et convaincus que le droit sera dit en faveur des milliers de fonctionnaires qui souffrent et qui attendent, depuis de longs mois, qu’il soit mis fin à leur calvaire. Notre optimisme est dû à la solidité de notre dossier et à la vacuité des arguments de la partie adverse.

Holland N’Da affirme avoir bénéficié d’une prorogation de mandat suite à l’Assemblée générale du 25 août 2011. Que répondez-vous ?
Il y a un adage qui nous apprend que le mensonge se lève très tôt le matin pour distiller son venin partout, mais il finit toujours par être rattrapé par la vérité qui, elle, se lève toujours tard. Il en est de même du sieur Holland N’Da qui, muni de procès-verbaux faux ou tronqués, avait réussi à abuser certaines autorités qui, de bonne foi, ont gobé son mensonge. Jamais Holland N’Da n’a obtenu de l’Ag du 25 août une quelconque prorogation, et je le mets au défi de présenter aux Ivoiriens la résolution prise à cet effet. Elle n’existe pas ! Nous étions tous présents à cette Ag qui a statué, comme son ordre du jour l’indique bien, sur le bilan de l’exercice 2010. En tant que président de séance, il a refusé, en dépit de l’insistance de la majorité des délégués, d’inscrire à l’ordre du jour la question de l’élection. Alors, à quel moment a-t-il obtenu cette prorogation ?

Des bruits courent, ces temps-ci, concernant des retraits d’argent illégaux de Holland N’Da. De quoi s’agit-il au juste ?
Nous l’avons lu avec consternation dans la presse. Nous espérons que l’ex-Dg portera plainte contre Holland N’da pour faux et usage de faux. Mais, ceux qui connaissent l’homme n’ont pas été surpris de cette énième forfaiture. En mars 2006, Holland N’Da a été nommé directeur de l’Habitat par le ministre Amon Tanoh mais, après une semaine, il a été viré par ce dernier, pour avoir créé une régie parallèle avec des reçus parallèles.

Avez-vous l’impression que l’ex-Pca de la Mugefci met à mal la vie de la structure ?
Il met non seulement la vie de la structure en danger, mais également celle de tous les fonctionnaires. Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire à travers des publireportages à relents de propagande, la réalité est cruelle pour notre mutuelle. Aujourd’hui, le Conseil d’administration sortant se réduit à Holland N’Da et à quelques proches, dont la seule préoccupation est de s’en mettre plein les poches avant de prendre la clé des champs. Ce sont ces personnes qui ne sont pas des fonctionnaires, qui encouragent l’homme dans son entêtement suicidaire, pour protéger leurs salaires. C’est au quotidien qu’il fait ces retraits, non pas pour soigner les fonctionnaires, mais juste pour se maintenir à la tête de la Mugefci. C’est très grave, ce qui se passe à l’intérieur de la maison bleue.
Qu’attendez-vous de l’Etat ivoirien dont la Mugefci est une portion ?

La Mugefci n’est pas une portion de l’Etat, c’est une société de secours mutuel appartenant aux fonctionnaires et agents de l’Etat. Nous attendons donc de l’Etat employeur, qu’il joue son rôle de veille et de régulation. Qu’il vienne nous aider à mettre fin à la gabegie. Il est en effet inadmissible, qu’au moment où le président de République prône la bonne gouvernance, on se comporte de façon aussi révoltante, et en toute impunité.
Que retenir au terme de cet échange ?

Avant de clore mon propos, permettez-moi de saluer la nomination de Me Ahoussou Kouadio Jeannot au poste de Premier ministre de notre pays. C’est un homme que j’admire de loin, pour sa rigueur et sa loyauté. Pour moi, en syndicalisme comme en politique, la rigueur et la loyauté sont deux qualités majeures qui permettent de bâtir un destin exceptionnel. Je lui souhaite beaucoup de réussite, au nom des syndicats de fonctionnaires, dont je suis le porte-parole. Enfin, je demande à tous les fonctionnaires et agents de l’Etat, en activité comme à la retraite, de se tenir prêt pour reprendre définitivement leur mutuelle en mains.

Réalisée par MARTIAL GALE.
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