L'école a été à nouveau paralysée hier par les enseignants volontaires réunis au sein du MEVCI (Mouvement des enseignants volontaires de Côte d'Ivoire), pour 72 heures. En effet, ces enseignants ont entamé une grève. A l'origine, le manque de matricules pour certains d'entre eux ; la non affectation de plusieurs enseignants. A côté de ces revendications, l'absence de certificat de première prise de service, ainsi que l'arrêté de nomination. Ainsi, toutes les écoles publiques des zones ex Cno ont été contraintes de fermer leurs portes. Aussi, les directions régionales de l'éducation nationale (DREN) de Bouaké 1 et 2 ont-elles été sommées de garder leurs portes closes, à en croire un témoin. Selon Traoré Issa, membre du bureau du MEVCI, une promesse faite par l'Etat de leur payer la somme d'un milliard huit cent millions de francs Cfa « pour service rendu à la nation » lors d'un séminaire tenu à Yamoussoukro les 4 et 5 janvier 2008, reste mirobolante. Aux dires des grévistes, le mouvement est renouvelable si rien n'est fait pour satisfaire leurs exigences au terme des trois (03) jours de grève. Pour ce qui reste comme acquis, les manifestants avouent que des primes leur avaient été versées. D'où un million cent quatre vingt dix mille francs Cfa destinés aux professeurs. Tandis que sept cent mille francs Cfa ont été perçus par les instituteurs. Il est bon de rappeler que le bureau national du MEVCI avait convoqué une assemblée générale extraordinaire de crise le jeudi pour annoncer déjà les couleurs. Espérons tout simplement que leurs revendications trouvent une oreille attentive auprès des autorités compétentes pour le bonheur des élèves qui ont longuement souffert des grèves intempestives. Alors que leurs camarades du privé suivent confortablement les cours.
Coulibaly Souleymane, correspondant
Coulibaly Souleymane, correspondant