La paix précaire qui régnait à l’Ouest vient d’être perturbée. Mardi dernier, la sous-préfecture de Doké dans le département de Bloléquin a été le théâtre d’un incident. Selon le commandant des Frci de Bloléquin, Zouaty Eloi, auprès de qui nous avons vérifié l’information hier, c’est un groupe d’une trentaine de jeunes qui a attaqué un poste de contrôle des Frci à Doké. Ces jeunes, dit-il, hostiles au régime du président Alassane Ouattara, avaient comme slogan à la bouche : «La guerre qui est passée était une guerre de femmes. Maintenant, nous allons mener une guerre de garçons». Après avoir attaqué le poste de contrôle et battu à sang le soldat de garde, poursuit le commandant, des jeunes membres d’une milice pro-Gbagbo ont fait attaquer le magasin du camp abritant les armes d’où tout a été emporté. Le groupe des jeunes anciens miliciens, dit-on, s’est ensuite refugié en brousse. Le préfet de Bloléquin, Dembélé Lassana, selon lui, s’est rendu sur les lieux pour réclamer lesdites armes en vain. En définitive, c’est une vieille arme hors d’usage qui a été remise au gouverneur, regrette le commandant qui formule cette mise en garde. «Je connais le numéro des armes dérobées. Si dans 48 heures; ils ne les ramènent pas, je serai obligé d’aller les chercher là où elles sont». Joint également au téléphone, le préfet Dembélé Lassana a rassuré que le calme est revenu après sa visite en compagnie des sous-préfets de Doké et de Bloléquin. Selon lui, sur les 3 kalachs et un fusil calibre 12 emportés, une seule arme a été retrouvée. Le préfet précise que l’incident est survenu lors d’un enterrement. Un élément des Frci et un jeune se seraient engueulés. Le soldat Frci aurait d’abord giflé son interlocuteur avant de le poignarder avec un couteau. Piqués par la colère, les camarades du blessé ont battu à sang le soldat avant de s’attaquer au camp des Frci où ils ont incendié deux motos et emporté trois kalachs et un fusil. Les tirs entendus ont fait fuir les populations. Les deux blessés, reconnait-il, sont en ce moment internés à l’hôpital de Bloléquin.
DIARRASSOUBA SORY
DIARRASSOUBA SORY
