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Politique Publié le lundi 19 mars 2012 | Notre Voie

Guerre postélectorale Général Blé Tapé : “Les policiers ont vécu des drames sans précédent”

La police nationale se souvient encore, comme si c’était hier, des atrocités subies par ses éléments durant la guerre postélectorale. Vendredi dernier, au cours d’une cérémonie de présentation de vœux au directeur général de la police, le porte-parole du personnel, le contrôleur général Blé Tapé, directeur général adjoint chargé de la police judiciaire, est revenu sur l’horreur. Auparavant, il a fait observer une minute de silence à la mémoire de ses frères d’armes tombés en grand nombre pendantqu’ils défendaientla République aux premières heures de la guerre postélectorale. La police nationale, a-t-il dit, a été projetée au cœur de cette crise. «Elle en est sortie lessivée, éprouvée et ébranlée dans tous ses compartiments. L’institution a été pillée à l’échelle nationale : tout le matériel de travail (Véhicules, armes). Les fonctionnaires de police ont vécu des drames et pillages sans précédent où certains ont perdu tous leurs biens. Cibles des combattants armés, ils ont subi toute sorte d’exaction, de traumatisme jusqu’aux liquidations physiques», s’est-il souvenu. «C’est donc apeurés qu’ils sont sortis de leurs cachettes, sans armes et les mains nues, pour occuper les voies publiques, rassurant ainsi les populations». Mais, la présence des policiers n’a pas mis fin aux crimes. Bien au contraire, la crise postélectorale, selon le contrôleur général Blé Tapé, a exposé la cité à une recrudescence de la criminalité qui a grimpé crescendo avec des braquages et attaques innombrables de domiciles, de commerces, de banques, et les agressions physiques. Toutefois, il a fait remarquer que la police aux côtés des autres forces tente chaque jour de ramener la sérénité.
Le contrôleur général Blé Tapé s’est aussi appesanti sur la question des baux administratifs et le blocage des concours professionnels qui ruine les chances de promotion des policiers. Il n’a pas passé sous silence le non paiement des avancements aux grades et d’échelon et la non titularisation des policiers à l’issue de leur formation, la non prise en charge suffisante de la santé du policier, principalement du policier blessé en service commandé par l’Etat, la persistance du défaut d’armement qui expose les policiers à des risques permanents.
Malgré tous ces événements qui ont immanquablement sapé le moral des policiers, le général Brédou Mbia a encouragé ses hommes à se mettre au travail. «J’entends dire que nous ne sommes pas armés. Mais nous n’aurons aucun mérite à faire notre travail si nous avons tout à notre disposition. Nous devons nous surpasser pour assurer notre mission de protection des biens et des personnes. Si nous produisons des résultats sans moyens, alors nous marqueront les esprits des Ivoiriens», a-t-il lancé à ses hommes dans une atmosphère de désapprobation.

Bruno Kouadio
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