Les partisans de Laurent Gbagbo ont perdu la tête et veulent s’essayer à la rébellion armée. C’est dans un de leurs canards qu’ils ont dévoilé ce projet, hier. Leur argumentaire s’appuie essentiellement sur le fait que, selon eux, la rébellion permet de s’enrichir. « La rébellion armée prendra-t-elle fin, un jour en Afrique ? » commencent-ils par planter le décor. La réponse à cette question est sans ambigüité. « Rien n’est si sûr ! Cela pour deux raisons : la première, c’est que la rébellion armée est une aventure juteuse. Elle nourrit son homme. La deuxième raison pour laquelle les rébellions armées ne prendront pas fin, si tôt en Afrique, c’est le fait qu’elles sont en majorité soutenues et même financées par de grandes puissances ou multinationales qui s’en servent pour chasser du pouvoir les chefs d’Etat qu’elles ne trouvent pas favorables à leurs intérêts », proclament les disciples de Laurent Gbagbo dont les manœuvres de déstabilisation du régime Ouattara n’échappe à personne. Pour couvrir leur projet, les frontistes ont choisi la voie du dénigrement du chef du parlement ivoirien, Guillaume Soro. Pour les partisans de Laurent Gbagbo, c’est pour des raisons financières que le député de Ferké a pris les armes. Un discours accusateur qui sonne faux puisque c’est au prix de sa vie que Guillaume Soro a sorti les Ivoiriens des griffes des prédateurs de la démocratie, arrivés par effraction au pouvoir en 2000. S’il s’agissait de se mettre les deniers publics pleins la poche comme l’avancent les cadres du Fpi via leur canard principal, le Premier ministre Soro n’allait pas hésiter à s’associer aux refondateurs pour piller l’économie nationale. Car, ceux qui ont pillé les ressources du pays, sont bien les refondateurs qui ont vécu sur un grand pied en dix ans seulement de règne. Ils ont profité de leurs dix ans au pouvoir pour mettre le pays à genou, économiquement. Même les audits qu’ils ont commandités, ont révélé toutes sortes de scandales financiers. Non seulement Guillaume Soro a organisé les élections de sortie de crise de manière transparente mais, en plus quand Laurent Gbagbo a commencé à dérouler son projet de confiscation du pouvoir, le patron des Forces nouvelles a pris un autre grand risque en allant tenter de raisonner le chef de file des refondateurs. Si ç’avait été pour de l’argent, Guillaume Soro aurait laissé les Ivoiriens vivre leurs souffrance et prendre l’avion pour aller couler de radieux jours dans un paradis terrestre. Non, Guillaume Soro ne l’a pas fait. Et, assurément, ce sont tous ces risques qu’il a pris pour sauver la démocratie qui lui ont valu d’être plébiscité par les élus du peuple. A moins que les frontistes veuillent encore nous enseigner que Nelson Mandela et autres Martin Luther King sont des rebelles !
M.D.
M.D.
