Si les dieux sont avec lui, Dr Michel Gbagbo, fils de l’ancien président, Laurent Gbagbo, capturé le 11 avril 2011 au même moment que son géniteur, pourrait ces jours-ci humer l’air frais. Des informations en notre possession font état de ce que des démarches sont en cours pour une mise en liberté provisoire de Michel Gbagbo. L’homme qui est interné à la Pisam depuis quelques jours pour une rage de dent pourrait ne plus retourner dans le pénitencier de Bouna. En réalité, Michel Gbagbo est un prisonnier encombrant pour le pouvoir. L’homme qui n’a pas épousé les thèses de la Refondation et la boulimie des frontistes a eu la malchance d’être arrêté dans le bunker au même moment que son père et plusieurs de ses collaborateurs. Très mesuré dans ses propos, le fils de l’ancien président avait publiquement dénoncé les radiations arbitraires pendant l’identification et l’enrôlement électoral. Il aurait pu avoir recouvré la liberté depuis le 11 novembre 2011 au même moment que ses codétenus Diabaté Bêh et Gnamien Yao s’il n’avait pas adressé dans la presse une virulente lettre ouverte au régime Ouattara la veille même de cette première libération. Beaucoup d’eau ayant coulé sous le pont, les autorités ivoiriennes veulent se saisir de cet internement pour accorder une chance au fils de Gbagbo. Si ces informations se confirment, Michel Gbagbo pourrait retrouver ses anciens compagnons de cellule dans les rues d’Abidjan ou simplement prendre l’avion pour l’Europe, pas pour rejoindre son père à La Haye, mais pour retrouver sa mère française sur les bords de la Seine.
Kra Bernard
Kra Bernard
