A cinq jours dimanche du second tour de la présidentielle entre le sortant Abdoulaye Wade et son ex-Premier ministre Macky Sall, la campagne bat son plein au Sénégal.
Le président sénégalais, Abdoulaye Wade et son ancien Premier ministre Macky Sall qui s’affrontent dimanche prochain lors du second tour de l’élection présidentielle, ont entamé la dernière ligne droite, en multipliant rencontres, caravanes, visites de proximité et meetings pour convaincre les électeurs. Les quelques 5 millions d’électeurs sénégalais vont choisir dimanche prochain entre le chef de l’Etat sortant Abdoulaye Wade, arrivé en tête lors du premier tour avec 34,81% des voix et l’ancien Premier Macky Sall, qui a obtenu 719 367 voix, soit 26,58%. Abdoulaye Wade a opté pour la pêche aux consignes de vote auprès des chefs des puissantes confréries musulmanes, avec, jusqu’ici des résultats mitigés. Parallèvement, Me Wade cible les abstentionnistes du premier tour (soit près de 50% de l’électorat) et les militants de l’opposition qui refusent de suivre leurs leaders qui soutiennent l’ancien Premier ministre Macky Sall. Pour sa part, le challenger du chef de l’Etat sortant, a multiplié, en compagnie des ténors de l’opposition qui le soutiennent, les grands rassemblements, les caravanes, ainsi que les visites de proximité dans la capitale et à l’intérieur du pays, où il a drainé des foules partout sur son passage. Macky Sall est revigoré par le soutien de tous les candidats recalés lors du premier tour de la présidentielle, du mouvement du 23 juin (M23), regroupant des partis de l’opposition et associations de la société civile et du mouvement ‘’Y en marre’‘, ainsi que du roi du M’balax, Youssou Ndour. Ce dernier déploie énergie et moyen pour mobiliser des foules grâce à son nouveau concept de ‘’village électoral’‘ qui comprend animation musicale, consultations médicales gratuites et forum sous forme de questions-réponses sur l’emploi des jeunes. Selon les échos que nous recevons du pays de la Teranga, la campagne a été marquée par divers incidents. Selon nos sources sur place, les meetings et caravanes du candidat Macky Sall et de ses partisans sont parfois perturbés par leurs adversaires. La caravane de l’ancien Premier ministre a été “caillassée”, à deux reprises au moins, dans le nord à Kébémer, région natale du chef de l’Etat sortant, et à Saint-Louis. Mais on souligne que ces incidents sont restés pour l’instant limités. Macky Sall qui, sur le papier, peut l’emporter avec environ 60% des voix si les appels à voter pour lui des 12 candidats éliminés sont suivis, a demandé à ses partisans de rester “vigilants”, craignant un passage en force d’Abdoulaye Wade par la fraude. La campagne s’achève vendredi soir. 23.000 militaires et paramilitaires ont déjà voté ce week-end dans le calme.
Bakayoko Youssouf
Le président sénégalais, Abdoulaye Wade et son ancien Premier ministre Macky Sall qui s’affrontent dimanche prochain lors du second tour de l’élection présidentielle, ont entamé la dernière ligne droite, en multipliant rencontres, caravanes, visites de proximité et meetings pour convaincre les électeurs. Les quelques 5 millions d’électeurs sénégalais vont choisir dimanche prochain entre le chef de l’Etat sortant Abdoulaye Wade, arrivé en tête lors du premier tour avec 34,81% des voix et l’ancien Premier Macky Sall, qui a obtenu 719 367 voix, soit 26,58%. Abdoulaye Wade a opté pour la pêche aux consignes de vote auprès des chefs des puissantes confréries musulmanes, avec, jusqu’ici des résultats mitigés. Parallèvement, Me Wade cible les abstentionnistes du premier tour (soit près de 50% de l’électorat) et les militants de l’opposition qui refusent de suivre leurs leaders qui soutiennent l’ancien Premier ministre Macky Sall. Pour sa part, le challenger du chef de l’Etat sortant, a multiplié, en compagnie des ténors de l’opposition qui le soutiennent, les grands rassemblements, les caravanes, ainsi que les visites de proximité dans la capitale et à l’intérieur du pays, où il a drainé des foules partout sur son passage. Macky Sall est revigoré par le soutien de tous les candidats recalés lors du premier tour de la présidentielle, du mouvement du 23 juin (M23), regroupant des partis de l’opposition et associations de la société civile et du mouvement ‘’Y en marre’‘, ainsi que du roi du M’balax, Youssou Ndour. Ce dernier déploie énergie et moyen pour mobiliser des foules grâce à son nouveau concept de ‘’village électoral’‘ qui comprend animation musicale, consultations médicales gratuites et forum sous forme de questions-réponses sur l’emploi des jeunes. Selon les échos que nous recevons du pays de la Teranga, la campagne a été marquée par divers incidents. Selon nos sources sur place, les meetings et caravanes du candidat Macky Sall et de ses partisans sont parfois perturbés par leurs adversaires. La caravane de l’ancien Premier ministre a été “caillassée”, à deux reprises au moins, dans le nord à Kébémer, région natale du chef de l’Etat sortant, et à Saint-Louis. Mais on souligne que ces incidents sont restés pour l’instant limités. Macky Sall qui, sur le papier, peut l’emporter avec environ 60% des voix si les appels à voter pour lui des 12 candidats éliminés sont suivis, a demandé à ses partisans de rester “vigilants”, craignant un passage en force d’Abdoulaye Wade par la fraude. La campagne s’achève vendredi soir. 23.000 militaires et paramilitaires ont déjà voté ce week-end dans le calme.
Bakayoko Youssouf