La gestion de l’Autorité de régulation et de contrôle du café-cacao (Arcc) a été décriée par le Parquet d’Abidjan, hier, à la 4ème journée du passage des témoins à la barre de la salle du Tribunal correctionnel, d’Abidjan-Plateau. L’ex-directeur technique de l’Arcc Magloire Boni, l’expert juridique Alexandre Kouadio, le comptable Désiré Gnaly Zabo, intervenus en qualité de témoins, n’ont pas été convaincants face aux questions du président du tribunal, Hamed Coulibaly, du représentant du ministère public, Oulaye Fernand, et de la partie civile représentée par Me Georgette Essis. Le public, par moments, a exprimé sa déception.
Le représentant du ministère public, Oulaye Fernand, concernant l’exportation du café de sous-grade, face aux tergiversations de Magloire Boni, a relevé que le ministre de l’Economie et des Finances avait produit, en 2007, un courrier dans lequel il avait recommandé à l’Arcc de ne plus permettre à l’exportateur Sipex-ci d’exporter ledit produit. Il a indiqué que la signature du ministre de l’Economie et des Finances avait été falsifiée dans l’autorisation d’exportation du café de sous-grade. Magloire Boni s’est défendu en indiquant que la décision d’exportation n’était pas soumise à autorisation du ministère de l’Economie et des Finances. En 2007, ce sont environ 3000 tonnes de café sous-grade qui ont été exportés selon le substitut du procureur. Il a déploré, par la suite, que le ministère de l’Economie et des Finances ait autorisé l’exportation de 15.000 tonnes de cacao sous-grade la même année. Pourtant, ce sont environ 40.000 t qui ont été exportées. Sur le chapitre de valorisation anticipée dans la filière, Magloire Boni n’a pas pu convaincre le Parquet. Dont le réquisitoire à n’en point douter pourrait être sévère le moment venu.
Le comptable Désiré Gnaly a, lui aussi, laissé le Parquet sur sa faim concernant la gestion de 4,220 milliards FCFA gérés par l’Arcc. Il avait indiqué lors de l’instruction du dossier, selon le représentant du ministère public, que la manne était issue de l’exportation du café de brisure. Pourtant cette somme, selon Fernand Oulaye, n’est pas inscrite dans le compte officiel de l’Arcc.
Quant à Alexandre Kouadio, il a esquivé toutes les questions du Parquet.
La comparution des témoins continue ce matin.
Félix Téha Dessrait
Le représentant du ministère public, Oulaye Fernand, concernant l’exportation du café de sous-grade, face aux tergiversations de Magloire Boni, a relevé que le ministre de l’Economie et des Finances avait produit, en 2007, un courrier dans lequel il avait recommandé à l’Arcc de ne plus permettre à l’exportateur Sipex-ci d’exporter ledit produit. Il a indiqué que la signature du ministre de l’Economie et des Finances avait été falsifiée dans l’autorisation d’exportation du café de sous-grade. Magloire Boni s’est défendu en indiquant que la décision d’exportation n’était pas soumise à autorisation du ministère de l’Economie et des Finances. En 2007, ce sont environ 3000 tonnes de café sous-grade qui ont été exportés selon le substitut du procureur. Il a déploré, par la suite, que le ministère de l’Economie et des Finances ait autorisé l’exportation de 15.000 tonnes de cacao sous-grade la même année. Pourtant, ce sont environ 40.000 t qui ont été exportées. Sur le chapitre de valorisation anticipée dans la filière, Magloire Boni n’a pas pu convaincre le Parquet. Dont le réquisitoire à n’en point douter pourrait être sévère le moment venu.
Le comptable Désiré Gnaly a, lui aussi, laissé le Parquet sur sa faim concernant la gestion de 4,220 milliards FCFA gérés par l’Arcc. Il avait indiqué lors de l’instruction du dossier, selon le représentant du ministère public, que la manne était issue de l’exportation du café de brisure. Pourtant cette somme, selon Fernand Oulaye, n’est pas inscrite dans le compte officiel de l’Arcc.
Quant à Alexandre Kouadio, il a esquivé toutes les questions du Parquet.
La comparution des témoins continue ce matin.
Félix Téha Dessrait