Des anciens « gros bras », reconvertis dans divers secteurs de l’économie, ont décidé de voler au secours des enfants de la rue. Ils ont créé « Full Force » pour aider leurs cadets à s’insérer dans le tissu économique et assurer leur avenir. Samedi à la gare routière d’Adjamé, le patron de cette structure a déroulé les missions à mener pour sauver ces enfants, livrés à eux-mêmes, des fléaux comme la drogue, le gangstérisme, la prison. Selon Moussa Traoré, cette jeunesse a besoin d’être encadrée pour qu’elle apporte sa pierre à la reconstruction du pays. « Nous avons mis Full Force sur pied pour aider ces enfants de la rue à se construire un avenir et à participer aux chantiers de reconstruction lancés par le président Ouattara. Nous voulons aider le gouvernement à bâtir cette nation », a plaidé l’ancien boxeur reconverti dans le transport. Le « Papa de la rue », comme on l’appelle dans le milieu, envisage de créer des microprojets pour favoriser l’insertion des « héritiers » dont le nombre ne cesse de grossir avec la crise qui a secoué le pays. Le président du Syndicat international des transporteurs pour la réconciliation a battu le rappel de tous ceux qui ont fait leurs armes dans la rue. « Je fais appel à tous nos frères qui vivent dans la clandestinité à rejoindre nos rangs afin de défendre les intérêts des jeunes », a invité Moussa Traoré. Il a constitué un bureau qui comprend des « anciens » de la rue comme l’artiste Julien Goualo, le boxeur Oupoh Rémi etc.
Nomel Essis
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