Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) basées à Grand-Bassam ont décidé de redoubler de vigilance. Depuis quelques jours, elles ont quadrillé Bonoua, ville située à 14 km de Grand-Bassam. C’est le constat qui se dégage depuis deux semaines. On y note un nombre impressionnant de Frci. Leur présence est visible aux endroits stratégiques de la ville. C’est que, l’ex-citée de l’ananas est devenue une sorte de ‘’no man’s land’’ où les milices dictent leur loi. Résultat, le taux de criminalité a pris une ampleur inquiétante. Face à cette recrudescence du grand banditisme, les Frci multiplient donc les patrouilles de jour comme de nuit. Sur la question, le capitaine Inza Fofana des Frci basées à Grand-Bassam est sans ambages. « Nous allons traquer les bandes de milices jusque dans leur dernier retranchement. Depuis quelque temps, des rumeurs de déstabilisation sont de plus en plus persistantes. Des bandes armées sèment la désolation au sein des populations. Nous voulons mettre un terme à cette situation », a-t-il indiqué. Pour le capitaine Inza Fofana, il n’est plus question de se laisser surprendre par ces bandes de milices qui ont décidé de faire le siège de la ville. « Tout individu qu’on va surprendre avec une arme, le payera cash », prévient-il. Pour lui, pendant la crise, le parti à la rose a distribué des armes à des individus pour atteindre son ambition de se maintenir au pouvoir. Ce sont ces armes que « des miliciens à la solde des pro-Gbagbo » continuent de garder par devers eux pour de sales besognes. Un important dispositif sécuritaire est donc en place surtout dans les zones dites criminogènes : Yaou, Bonoua, Samo. Bassam est également verrouillée par les éléments Frci qui veillent au grain. A en croire notre interlocuteur, l’important dispositif sécuritaire permet de faire baisser le niveau d’insécurité. « Depuis que nous avons quadrillé la zone, le calme est revenu et la quiétude a gagné les populations. Elles vaquent désormais à leurs occupations », souligne-t-il. Pour rappel, Koné Zackaria commandant de la police militaire avait prévenu récemment qu’un coup d’Etat se préparait depuis Bonoua. A cette occasion, il a appelé les populations à une collaboration avec les forces de l’ordre.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam