Le procès des 21 gendarmes arrêtés suite à l’attaque du camp d’Agban se poursuit au tribunal militaire d’Abidjan, au Plateau. Et, les choses se compliquent davantage pour le cdt Abéhi qui serait à l’origine du putsch manqué d’octobre 2011.
Les langues se délient au fur à mesure que l’on avance dans le procès qu’il convient d’appeler l’affaire «du cdt Abéhi » ouvert le 15 mars dernier au tribunal militaire d’Abidjan. Cet officier supérieur a été, sous l’ère Gbagbo, le patron du groupe d’escadron blindé(Geb) basé à la caserne de gendarmerie d’Agban. Hier, devant le tribunal militaire d’Abidjan, le lt N’Guessan Dorgélès a soutenu qu’il était au courant du message émis par le cdt Jean Noël Abéhi les invitant (lui et les autres) à « finir le travail et libérer le pays ». La suite on la connaît. Des tirs nourris ont été entendus dans la nuit du 14 au 15 octobre 2011 au camp d’Agban. « J’étais informé du message radio diffusé par le cdt Abéhi. J’étais en contact téléphonique avec l’un de ses proches. Avant l’attaque, le cdt Abéhi m’a joint au téléphone par deux fois. Et après, je n’ai plus eu de ses nouvelles», a déclaré le lt Dorgelès.
Pour ce procès, retenons trois choses. Premièrement : tous les 21 gendarmes accusés par le procureur militaire sont passés hier à la barre. Deuxièmement, parmi les prévenus, quatre sont directement mis en cause pour les faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de trouble à l’ordre public. Il s’agit du lt N’Guessan Dorgélès, des mdl /chef Anzouan N’Guettia, Zéhé Bi François et du mdl Kotia Samson. Les 17 autres gendarmes sont inculpés par le commissaire du gouvernement pour les faits de détention illégale d’armes de guerre et de violation de consignes. Il s’agit des mdl/c Bah Séhoué Jean Marc, Djoman Billy, Koutouna Abrogoua, N’Guessan Marc Florent, Akpa Akpess Hervé, Kouassi Atonio Demiser, Beugré Lacoste, Bédi Dogbo, des mdl Ano Longotché Stéphane, Ninignon Laurent, Méyan Abolin Jean, Kéyou Hugues Patrick, Aka Anoh Jean Jaures et Ouattara Souleymane Kiyali. Troisièmement, les 21 gendarmes poursuivis ont changé de stratégie de défense. Les mdl /c Anzouan N’Guettia, Zéhé Bi François ont juré qu’ils n’étaient pas présents lors de l’attaque et que c’est le lendemain samedi vers 11h lorsqu’ils sont arrivés au camp qu’ils ont eu l’information. Ils sont étrangers au message diffusé sur le réseau par le cdt Abéhi, selon eux. Qu’à cela ne tienne. Le lendemain de l’attaque de cette caserne de gendarmerie, les perquisitions menées dans tout le camp ont permis la découverte et la saisie de plusieurs kalachnikovs Ak 47, des grenades, des munitions, des chargeurs. Ces armes de guerre ont été prises dans les domiciles des 21 gendarmes. Ainsi, pour les faits de détention illégale d’armes de guerre et de violation de consignes, les 17 mis en cause ont indiqué au président du tribunal, Kouakou Georges, qu’ils les détenaient pour accomplir leur service. « Ce sont nos dotations. Lorsque le commandant supérieur de la gendarmerie a demandé de réintégrer les armes, nous l’avons fait. Mais l’adjudant compagnie nous a redonné les armes pour le service. Il faut dire que le message du commandant supérieur est passé difficilement puisque certains camarades n’avaient pas l’information concernant la réintégration des armes », ont-tenté de convaincre les accusés lorsqu’ils passaient à tour de rôle à la barre. Le président du tribunal a ordonné un supplément d’informations. Il s’agit de la vérification des appels téléphoniques émis par les prévenus dans la nuit du 14 au 15 octobre 2011, de l’audition d’autres témoins et de la mise en route de commissions rogatoires confiées aux officiers de police judiciaire (Opj) notamment ceux de la police criminelle. Il est question de faire des réquisitions auprès des compagnies de téléphonies cellulaires pour procéder à des relevés. L’audience a été renvoyée à jeudi prochain pour les résultats de l’enquête complémentaire.
Ouattara Moussa
Les langues se délient au fur à mesure que l’on avance dans le procès qu’il convient d’appeler l’affaire «du cdt Abéhi » ouvert le 15 mars dernier au tribunal militaire d’Abidjan. Cet officier supérieur a été, sous l’ère Gbagbo, le patron du groupe d’escadron blindé(Geb) basé à la caserne de gendarmerie d’Agban. Hier, devant le tribunal militaire d’Abidjan, le lt N’Guessan Dorgélès a soutenu qu’il était au courant du message émis par le cdt Jean Noël Abéhi les invitant (lui et les autres) à « finir le travail et libérer le pays ». La suite on la connaît. Des tirs nourris ont été entendus dans la nuit du 14 au 15 octobre 2011 au camp d’Agban. « J’étais informé du message radio diffusé par le cdt Abéhi. J’étais en contact téléphonique avec l’un de ses proches. Avant l’attaque, le cdt Abéhi m’a joint au téléphone par deux fois. Et après, je n’ai plus eu de ses nouvelles», a déclaré le lt Dorgelès.
Pour ce procès, retenons trois choses. Premièrement : tous les 21 gendarmes accusés par le procureur militaire sont passés hier à la barre. Deuxièmement, parmi les prévenus, quatre sont directement mis en cause pour les faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de trouble à l’ordre public. Il s’agit du lt N’Guessan Dorgélès, des mdl /chef Anzouan N’Guettia, Zéhé Bi François et du mdl Kotia Samson. Les 17 autres gendarmes sont inculpés par le commissaire du gouvernement pour les faits de détention illégale d’armes de guerre et de violation de consignes. Il s’agit des mdl/c Bah Séhoué Jean Marc, Djoman Billy, Koutouna Abrogoua, N’Guessan Marc Florent, Akpa Akpess Hervé, Kouassi Atonio Demiser, Beugré Lacoste, Bédi Dogbo, des mdl Ano Longotché Stéphane, Ninignon Laurent, Méyan Abolin Jean, Kéyou Hugues Patrick, Aka Anoh Jean Jaures et Ouattara Souleymane Kiyali. Troisièmement, les 21 gendarmes poursuivis ont changé de stratégie de défense. Les mdl /c Anzouan N’Guettia, Zéhé Bi François ont juré qu’ils n’étaient pas présents lors de l’attaque et que c’est le lendemain samedi vers 11h lorsqu’ils sont arrivés au camp qu’ils ont eu l’information. Ils sont étrangers au message diffusé sur le réseau par le cdt Abéhi, selon eux. Qu’à cela ne tienne. Le lendemain de l’attaque de cette caserne de gendarmerie, les perquisitions menées dans tout le camp ont permis la découverte et la saisie de plusieurs kalachnikovs Ak 47, des grenades, des munitions, des chargeurs. Ces armes de guerre ont été prises dans les domiciles des 21 gendarmes. Ainsi, pour les faits de détention illégale d’armes de guerre et de violation de consignes, les 17 mis en cause ont indiqué au président du tribunal, Kouakou Georges, qu’ils les détenaient pour accomplir leur service. « Ce sont nos dotations. Lorsque le commandant supérieur de la gendarmerie a demandé de réintégrer les armes, nous l’avons fait. Mais l’adjudant compagnie nous a redonné les armes pour le service. Il faut dire que le message du commandant supérieur est passé difficilement puisque certains camarades n’avaient pas l’information concernant la réintégration des armes », ont-tenté de convaincre les accusés lorsqu’ils passaient à tour de rôle à la barre. Le président du tribunal a ordonné un supplément d’informations. Il s’agit de la vérification des appels téléphoniques émis par les prévenus dans la nuit du 14 au 15 octobre 2011, de l’audition d’autres témoins et de la mise en route de commissions rogatoires confiées aux officiers de police judiciaire (Opj) notamment ceux de la police criminelle. Il est question de faire des réquisitions auprès des compagnies de téléphonies cellulaires pour procéder à des relevés. L’audience a été renvoyée à jeudi prochain pour les résultats de l’enquête complémentaire.
Ouattara Moussa