Après la visite des marchés, jeudi dernier, le Premier ministre a rencontré, hier, l’ensemble des organisations des différents opérateurs ainsi que les associations de consommateurs.
Accusés de toutes parts d’être à l’origine de la hausse vertigineuse des prix sur les marchés, les commerçants et opérateurs économiques ont dit leur part de vérité hier, à l’auditorium de la Caistab. En présence du Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio et de plusieurs autres membres du gouvernement, le président de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci), Soumahoro Farik, a égrené les raisons qui entraînent l’augmentation des prix. Selon lui, le port d’Abidjan est très cher. « C’est le port le plus cher de la sous-région. Il est 5 fois plus cher que le port de Téma au Ghana, 4 fois plus que celui de Lomé et 3 fois le port de Dakar », a-t-il affirmé. Au dire de Soumahoro Farik, les commerçants dépensent en moyenne 17.000 F.cfa sur chaque tonne de riz importée au titre des frais portuaires. Sans compter les taxes de sûreté et de scanner, les tarifs des compagnies maritimes et acconiers. Ainsi, les frais de transport de conteneurs en zone 1 (du port à Treichville) pour un conteneur de 20 pieds s’élèvent à 66.000 frs et 132.000 pour un conteneur de 40 pieds. En zone 2 (Adjamé), ils coûtent 100.000 frs pour le premier et 200.000 frs pour le second. En zone 3 (Yopougon Zone industrielle), les montants sont de 134.000 frs et 268.000 frs.
Outre ces difficultés, les vendeurs de vivriers ont relevé, entre autres, le défaut de financement de la production et de la commercialisation, le coût élevé des semences (riz paddy), l’inexistence des centres de groupage et la précarité des voies d’accès. A toutes ces préoccupations, le ministre du commerce, Dagobert Banzio, a répondu que tout est mis en œuvre pour que les faux frais disparaissent, notamment en ce qui concerne le riz. Pour la viande, le ministre a annoncé la fin des convoyages. « Il n’y aura plus d’intermédiaire », a-t-il affirmé. Prenant la parole, le Premier ministre a indiqué qu’un comité de veille, où siégeront les associations de consommateurs ainsi que les commerçants, verra le jour pour que les mesures qui seront arrêtées, aient une incidence sur le panier de la ménagère. S’agissant de la baisse de la Tva, Jeannot Ahoussou dira que cette mesure ne peut être appliquée. Car, le budget 2012 a été mis sur pied en tenant compte de cet impôt. Pour le chef du gouvernement, ce n’est qu’après la suppression des surcoûts et frais parallèles qui alourdissent les prix qu’éventuellement le gouvernement pourra envisager de baisser la Tva.
Il a annoncé la création de tribunaux de commerce et d’une justice spécialisée sur les questions de fraude sur l’eau et l’électricité.
Ahua K.
Accusés de toutes parts d’être à l’origine de la hausse vertigineuse des prix sur les marchés, les commerçants et opérateurs économiques ont dit leur part de vérité hier, à l’auditorium de la Caistab. En présence du Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio et de plusieurs autres membres du gouvernement, le président de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci), Soumahoro Farik, a égrené les raisons qui entraînent l’augmentation des prix. Selon lui, le port d’Abidjan est très cher. « C’est le port le plus cher de la sous-région. Il est 5 fois plus cher que le port de Téma au Ghana, 4 fois plus que celui de Lomé et 3 fois le port de Dakar », a-t-il affirmé. Au dire de Soumahoro Farik, les commerçants dépensent en moyenne 17.000 F.cfa sur chaque tonne de riz importée au titre des frais portuaires. Sans compter les taxes de sûreté et de scanner, les tarifs des compagnies maritimes et acconiers. Ainsi, les frais de transport de conteneurs en zone 1 (du port à Treichville) pour un conteneur de 20 pieds s’élèvent à 66.000 frs et 132.000 pour un conteneur de 40 pieds. En zone 2 (Adjamé), ils coûtent 100.000 frs pour le premier et 200.000 frs pour le second. En zone 3 (Yopougon Zone industrielle), les montants sont de 134.000 frs et 268.000 frs.
Outre ces difficultés, les vendeurs de vivriers ont relevé, entre autres, le défaut de financement de la production et de la commercialisation, le coût élevé des semences (riz paddy), l’inexistence des centres de groupage et la précarité des voies d’accès. A toutes ces préoccupations, le ministre du commerce, Dagobert Banzio, a répondu que tout est mis en œuvre pour que les faux frais disparaissent, notamment en ce qui concerne le riz. Pour la viande, le ministre a annoncé la fin des convoyages. « Il n’y aura plus d’intermédiaire », a-t-il affirmé. Prenant la parole, le Premier ministre a indiqué qu’un comité de veille, où siégeront les associations de consommateurs ainsi que les commerçants, verra le jour pour que les mesures qui seront arrêtées, aient une incidence sur le panier de la ménagère. S’agissant de la baisse de la Tva, Jeannot Ahoussou dira que cette mesure ne peut être appliquée. Car, le budget 2012 a été mis sur pied en tenant compte de cet impôt. Pour le chef du gouvernement, ce n’est qu’après la suppression des surcoûts et frais parallèles qui alourdissent les prix qu’éventuellement le gouvernement pourra envisager de baisser la Tva.
Il a annoncé la création de tribunaux de commerce et d’une justice spécialisée sur les questions de fraude sur l’eau et l’électricité.
Ahua K.