Une réunion d’urgence. Les 15 chefs d’Etat de la CEDEAO ou leurs représentants se réunissent d’urgence demain à l’hôtel Ivoire à Abidjan, à l’invitation du Président ivoirien, et président en exercice de la CEDEAO. Ce, pour se pencher sur le coup d’Etat intervenu en milieu de semaine dernière à Bamako, au Mali. Depuis, la communauté internationale a publié des communiqués pour condamner le putsch. La CEDEAO, avec la rencontre d’Abidjan, va s’en doute après concertation décidé de l’attitude à tenir. En attendant, samedi dernier, une mission de la CEDEAO s’est rendue dans la capitale malienne pour rencontrer l’homme fort du pays. Kadré Désiré Ouédrago, président la Commission de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`ouest (CEDEAO) était à la tête d`une mission conjointe son organisation, de l`Union africaine et de l`Organisation des Nations unies. La délégation a été reçue par, le capitaine Amadou Sanogo, président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l`Etat (CNRDRE). « Je suis à la tête d`une mission dépêchée à Bamako par son excellence Alassane Dramane Ouattara, président de la République de Côte d`Ivoire et président en exercice de la CEDEAO, qui m`a demandé de constituer cette mission auprès des autorités maliennes pour livrer un message", a-t-il déclaré sans plus. La teneur du message, bien entendu, est restée inconnue des hommes de médias, qui ont rapporté l’information. Il a dit avoir le soutien de l’Union africaine et de l`Organisation des Nations unies pour l`Afrique de l`Ouest. Un soutien à faire quoi ? Là également point de réponse. La réunion de ce mardi, déterminera certainement la position de l’organisation sous régionale : condamner ou prendre acte de ce coup d’Etat qui est un frein à la démocratisation du Mali qui a connu 20 années de stabilité politique après plusieurs coups d’Etat dont le dernier, avant celui de la semaine passé, a mis fin au règne de Moussa Traoré.
Thiery Latt
Thiery Latt