On en sait désormais un peu plus sur la maladie de Charles Blé Goudé. L’information de son mauvais état de santé dont la presse continue de faire ses choux gras est à la vérité, une opération de communication qui vise des objectifs secrets.
« Le malade imaginaire ». Si cette pièce n’avait pas été écrite au 17ème siècle par Jean Baptiste Poquelin dit Molière, elle aurait été faite en ce 21ème siècle par Blé Goudé Charles dit Zadi Gbapê Grégoire. L’homme qui a de la suite dans les idées et qui fourmille d’initiatives vient encore de frapper dans le mille. La semaine dernière, le pro-Gbagbo le plus recherché a fait le buzz de l’actualité nationale à travers une maladie qui a fait la manchette de la quasi-totalité des tabloïds ivoiriens. « Blé Goudé gravement malade au Ghana». Mais à la vérité, cette maladie publicitaire du ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo est une véritable fourberie. Un canular monté de toute pièce par ses propres services pour tourner une fois de plus l’opinion en dérision devant l’implacable traque des fins limiers de la Cour pénale internationale et de la justice ivoirienne. Un bras droit de Charles Blé Goudé avec qui nous avons échangé en fin de semaine dans un restaurant, dans l’enceinte de l’aéroport international Kotoka d’Accra, a mis à nu la stratégie de l’ex-leader de la galaxie patriotique. L’homme, visiblement exaspéré par les dures réalités de l’exil s’est résolu à rompre le silence en mettant à nu les pratiques de son ancien patron. Pour ce dernier, qui a naturellement accepté de nous parler sous le sceau de l’anonymat, la maladie de son ancien mentor est tout sauf une maladie. « Gbapê est un fin stratège et la presse ivoirienne s’est laissé avoir.
Comment se fait-il que l’information de sa maladie qui a été présentée par chaque organe comme un scoop a pu se retrouver au même moment dans la quasi-totalité des quotidiens ivoiriens ? C’est une opération montée de toute pièce », a indiqué cette éminence grise de Charles Blé Goudé. Poursuivant, notre contact précise que le président du Cojep est conscient de l’engagement de la Cpi à l’épingler pour le rôle qu’il a joué dans la crise ivoirienne. Pour ce faire, il s’est résolu à mettre un peu d’eau dans son vin dans le seul objectif de freiner le procureur Ocampo dans son élan de mettre fin à cette cavale. Ainsi, lors de la finale de la dernière Coupe d’Afrique des nations qui s’est disputée à Libreville, Blé a dépêché un de ses hommes de main au Gabon en vue d’amorcer un début de dialogue. Une fois dans la capitale gabonaise, ce dernier aurait pris langue avec un gros bonnet de la République très introduit dans le milieu footballistique qui lui a sagement recommandé de cesser les déclarations intempestives dans la presse pour faciliter les choses. Ayant fait sienne cette recommandation, Blé Goudé a alors inventé cette maladie pour justifier son silence à venir. « Tout le monde sait qu’il (Ndlr : Blé Goudé) a une voix inoxydable. Dieu seul sait combien de meetings Blé a animé depuis la Fesci en passant par l’alliance des jeunes patriotes, le Cojep puis la Lmp dans le cadre de la campagne du président Gbagbo. Pendant tout ce temps, cette fameuse maladie ne l’a pas terrassé. C’est aujourd’hui où il n’anime plus de meetings que subitement sa voix décide de le quitter. Frère, tu ne trouves pas cela bizarre ?», s’est interrogé notre source avant d’ajouter que ce problème de perte de la parole servira de prétexte à Blé pour faire le mort, afin de se faire oublier un tant soit peu. Le second objectif du malade imaginaire (Sic) est du reste le plus cynique. Notre source avance que si les choses se compliquent, Blé Goudé pourrait être annoncé pour mort des suites de cette « grave maladie ». Ceci pour lui permettre de changer d’identité comme l’a fait le Serbe Radovan Karadzic qui a pu ruser avec le Tribunal pénal international pour la Yougoslavie (Tpiy) pendant treize ans avec une fausse identité. L’on a encore en mémoire que Radovan Karadzic, ancien président bosniaque, était l’idéologue du « nettoyage ethnique », qui a consisté à vider les régions de Bosnie contrôlées par les Serbes de leurs habitants bosniaques ou croates avec le massacre de Srebrenica en juillet 1995 où 7.000 bosniaques ont péri sous les ordres de Radovan. Après ces crimes, le Tpiy a inculpé Radovan Karadzic de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide. Mais avec une fausse identité et un léger relifting du faciès, Radovan Karadzic a pu circuler librement et même travailler à Belgrade pendant 13 ans avant d’être mis aux arrêts le 21 juillet 2008, puis transféré au Tpiy où il doit répondre de ses actes. Selon nos sources, c’est donc cette stratégie que Blé Goudé veut mettre en application en vue de disparaître totalement des écrans radars. Mais jusqu’à quand ? Au total la maladie de Blé Goudé qui a fait ces temps-ci la manchette des principaux journaux est une énième mise en scène du ‘‘Menuisier-coiffeur’’.
Il a déjà réalisé un coup similaire en 1998 en se faisant enchaîner sur un lit d’hôpital. L’image de cette ‘‘barbarie’’ qui a fait le tour du monde a considérablement contribué à discréditer le régime de Bédié jusqu’à sa chute le 24 décembre 1999. Après sa fuite au Ghana, il n’est donc pas étonnant qu’un tel coup vienne d’Accra. Le génie de Kpô est capable de tout.
Kra Bernard
« Le malade imaginaire ». Si cette pièce n’avait pas été écrite au 17ème siècle par Jean Baptiste Poquelin dit Molière, elle aurait été faite en ce 21ème siècle par Blé Goudé Charles dit Zadi Gbapê Grégoire. L’homme qui a de la suite dans les idées et qui fourmille d’initiatives vient encore de frapper dans le mille. La semaine dernière, le pro-Gbagbo le plus recherché a fait le buzz de l’actualité nationale à travers une maladie qui a fait la manchette de la quasi-totalité des tabloïds ivoiriens. « Blé Goudé gravement malade au Ghana». Mais à la vérité, cette maladie publicitaire du ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo est une véritable fourberie. Un canular monté de toute pièce par ses propres services pour tourner une fois de plus l’opinion en dérision devant l’implacable traque des fins limiers de la Cour pénale internationale et de la justice ivoirienne. Un bras droit de Charles Blé Goudé avec qui nous avons échangé en fin de semaine dans un restaurant, dans l’enceinte de l’aéroport international Kotoka d’Accra, a mis à nu la stratégie de l’ex-leader de la galaxie patriotique. L’homme, visiblement exaspéré par les dures réalités de l’exil s’est résolu à rompre le silence en mettant à nu les pratiques de son ancien patron. Pour ce dernier, qui a naturellement accepté de nous parler sous le sceau de l’anonymat, la maladie de son ancien mentor est tout sauf une maladie. « Gbapê est un fin stratège et la presse ivoirienne s’est laissé avoir.
Comment se fait-il que l’information de sa maladie qui a été présentée par chaque organe comme un scoop a pu se retrouver au même moment dans la quasi-totalité des quotidiens ivoiriens ? C’est une opération montée de toute pièce », a indiqué cette éminence grise de Charles Blé Goudé. Poursuivant, notre contact précise que le président du Cojep est conscient de l’engagement de la Cpi à l’épingler pour le rôle qu’il a joué dans la crise ivoirienne. Pour ce faire, il s’est résolu à mettre un peu d’eau dans son vin dans le seul objectif de freiner le procureur Ocampo dans son élan de mettre fin à cette cavale. Ainsi, lors de la finale de la dernière Coupe d’Afrique des nations qui s’est disputée à Libreville, Blé a dépêché un de ses hommes de main au Gabon en vue d’amorcer un début de dialogue. Une fois dans la capitale gabonaise, ce dernier aurait pris langue avec un gros bonnet de la République très introduit dans le milieu footballistique qui lui a sagement recommandé de cesser les déclarations intempestives dans la presse pour faciliter les choses. Ayant fait sienne cette recommandation, Blé Goudé a alors inventé cette maladie pour justifier son silence à venir. « Tout le monde sait qu’il (Ndlr : Blé Goudé) a une voix inoxydable. Dieu seul sait combien de meetings Blé a animé depuis la Fesci en passant par l’alliance des jeunes patriotes, le Cojep puis la Lmp dans le cadre de la campagne du président Gbagbo. Pendant tout ce temps, cette fameuse maladie ne l’a pas terrassé. C’est aujourd’hui où il n’anime plus de meetings que subitement sa voix décide de le quitter. Frère, tu ne trouves pas cela bizarre ?», s’est interrogé notre source avant d’ajouter que ce problème de perte de la parole servira de prétexte à Blé pour faire le mort, afin de se faire oublier un tant soit peu. Le second objectif du malade imaginaire (Sic) est du reste le plus cynique. Notre source avance que si les choses se compliquent, Blé Goudé pourrait être annoncé pour mort des suites de cette « grave maladie ». Ceci pour lui permettre de changer d’identité comme l’a fait le Serbe Radovan Karadzic qui a pu ruser avec le Tribunal pénal international pour la Yougoslavie (Tpiy) pendant treize ans avec une fausse identité. L’on a encore en mémoire que Radovan Karadzic, ancien président bosniaque, était l’idéologue du « nettoyage ethnique », qui a consisté à vider les régions de Bosnie contrôlées par les Serbes de leurs habitants bosniaques ou croates avec le massacre de Srebrenica en juillet 1995 où 7.000 bosniaques ont péri sous les ordres de Radovan. Après ces crimes, le Tpiy a inculpé Radovan Karadzic de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide. Mais avec une fausse identité et un léger relifting du faciès, Radovan Karadzic a pu circuler librement et même travailler à Belgrade pendant 13 ans avant d’être mis aux arrêts le 21 juillet 2008, puis transféré au Tpiy où il doit répondre de ses actes. Selon nos sources, c’est donc cette stratégie que Blé Goudé veut mettre en application en vue de disparaître totalement des écrans radars. Mais jusqu’à quand ? Au total la maladie de Blé Goudé qui a fait ces temps-ci la manchette des principaux journaux est une énième mise en scène du ‘‘Menuisier-coiffeur’’.
Il a déjà réalisé un coup similaire en 1998 en se faisant enchaîner sur un lit d’hôpital. L’image de cette ‘‘barbarie’’ qui a fait le tour du monde a considérablement contribué à discréditer le régime de Bédié jusqu’à sa chute le 24 décembre 1999. Après sa fuite au Ghana, il n’est donc pas étonnant qu’un tel coup vienne d’Accra. Le génie de Kpô est capable de tout.
Kra Bernard
