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Société Publié le mercredi 28 mars 2012 | L’expression

Mairie de Cocody : Un centre commercial et un marché bradés à 130 millions de Fcfa à des opérateurs

Les locataires du centre commercial de Cocody Deux-Plateaux Vallon sont sur le pied de guerre. Et pour cause, ils accusent le maire intérimaire, Jacques Niahoua Dogo, de brader les biens de la commune à des opérateurs économiques.

Les locataires des magasins du centre commercial de Cocody Deux-Plateaux Vallon, en face du commissariat du 12ème arrondissement, ne sont pas contents. La raison de leur colère? La décision du maire intérimaire, Jacques Niahoua Dogo, de mettre provisoirement fin à la gestion du centre commercial. Il ne s’est pas arrêté à cette décision. Il a sommé les commerçants et autres opérateurs économiques qui louent les magasins du centre commercial de payer des cautions et autres pas-de-porte aux nouveaux promoteurs qui ne sont autres que MM Haïdar et Zaarour. Des obligations auxquelles les commerçants ont pourtant préalablement satisfait lorsque la gestion était confiée à la mairie de Cocody. La mauvaise nouvelle pour les occupants est tombée le 15 mars. « Fin de gestion provisoire du centre commercial par la mairie de Cocody et rétrocession de l’exploitation dudit centre aux promoteurs avec obligation faite aux locataires de payer les loyers entre leurs mains », tel est le contenu de l’arrêté (n° 0797/MC/SG/DPR/2012) pris par le maire intérimaire. Selon des sources proches de la mairie de Cocody, le maire aurait perçu la somme de 50 millions de Fcfa lors de cette transaction. Joint, hier, Jacques Dogo a balayé du revers de la main les accusations. « Pourquoi je vais brader un patrimoine public ? J’ai trouvé cette situation et j’ai pris une mesure de suspension. Après concertation, j’ai laissé le contrat en l’état parce que le promoteur dit avoir injecté un milliard de Fcfa dans la construction de l’immeuble », s’est-il défendu. Avant d’ajouter qu’il n’a aucune idée des 50 millions de Fcfa. « Si cette somme existe, je vous avoue que je n’ai pas encore reçu le chèque. » Nos sources avancent que, curieusement, ce montant ne figure pas dans les livres comptables de la mairie. « Sur quelle base, le maire intérimaire peut-il rétrocéder cet important patrimoine de la marie à des privés à un coût aussi dérisoire de 50 millions de Fcfa sur une période de 30 ans ? » s’interrogent nos sources qui parlent de bradage du patrimoine public.

Elles voient derrière cette opération, une campagne de mobilisation des ressources pour les élections municipales à venir. « Je vous avoue en toute sincérité que c’est du verbiage creux. Je n’ai pas déclaré de candidature. Comment je peux décider de constituer un budget de campagne ? », s’est étonné M. Dogo. Et pourtant nos sources ne démordent pas. Elles accusent aussi le successeur de Gomont Diagou d’avoir touché la somme de 80 millions de Fcfa avec la société Ivoirital pour la construction du marché de Cocody, sis à quelques encablures de la paroisse St-Jean de Cocody.

Comme preuve, elles annoncent la reprise des travaux du marché en question, travaux qu’il avait pourtant fait arrêter. Elles persistent et signent que le maire constitue, petit à petit, un trésor de campagne qui s’élève à 130 millions de Fcfa. Les commerçants et autres opérateurs économiques qui n’approuvent pas la gestion du maire intérimaire ont saisi le ministre de l’Intérieur pour attirer son attention sur ce qu’ils appellent : « les scandales du maire intérimaire ». Convoqué au ministère, le mercredi 21 mars, pour s’expliquer sur toutes ces accusations, nos sources affirment que le mis en cause a brillé par son absence à ce rendez-vous. Loin de s’avouer vaincus, les commerçants, qui entendent dénoncer publiquement cette mal-gouvernance, ont déposé une plainte au commissariat du 12ème arrondissement pour que la lumière soit faite sur la rétrocession de la gestion du centre commercial du Vallon aux deux opérateurs : Haïdar et Zaarour. Outre l’affaire du centre commercial et du marché de Cocody St-Jean, il est reproché au maire intérimaire de vouloir réaliser de petites économies sur l’argent alloué pour le carburant des services de la mairie, soit 10 millions de Fcfa par mois. « Pour quelle raison, je vais empêcher les services de la municipalité de fonctionner ? Nous avons un comptable, vous pouvez vous adresser à lui.

Je suis le maire intérimaire et je suis préoccupé par la gestion de ma commune », a réfuté catégoriquement Jacques Dogo.

Euloge Atsain
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