Donner du regain d’activités aux arts de scène et principalement au théâtre ivoirien. C’est autour de cette idée qu’a tourné l’intervention du ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman. C’était hier au Complexe culturel "Al Ghadir" de Marcory Résidentiel lors de la commémoration de la 50ème édition de la journée mondiale du Théâtre avec pour thème international : «Théâtre et société» et avec comme thème national : «Théâtre, dialogue des cultures et développement ». A cette tribune, le premier responsable de la Culture en Côte d’Ivoire a décliné les actions vigoureuses entreprises par son département pour faire revivre le théâtre sur les planches. « Le théâtre ne mourra pas ! Le gouvernement met tout en œuvre pour que tous les arts reprennent leur marche. Bientôt nous allons initier des tournées théâtrales, sous des chapiteaux de deux cents à trois cents places, tant à l’intérieur du pays qu’à Abidjan », a-t-il dévoilé en assénant avec conviction que « le théâtre ne mourra pas »! Car, pour le ministre écrivain, arrivé au pas de course du mini- sommet des chefs d’Etats de la CEDEAO sur la crise malienne à l’l’hôtel Ivoire, «les Ivoiriens sont nombreux à attendre de meilleures créations théâtrales». Quant à Paul-Marie Kossonou, Conseiller technique du ministre de la Culture chargé des arts et de la culture, qui expliquait l’enjeu des festivités commémoratives de ce 27 mars, « le thème national s’inscrit dans la vision que le Président de la République, Alassane Ouattara, a de la culture et du Théâtre dans la quête de la paix et le développement durable». Toujours dans le cadre de cette journée, Eli Liazéré, chef de service de la Planification et du suivi- évaluation au ministère de la Culture, a ébauché des pistes de solutions pour la renaissance du théâtre ivoirien. Tout en faisant l’état des lieux, Liazéré a mis en lumière « les années fastes du théâtre ivoirien». Période pendant laquelle le théâtre ivoirien « a joué un rôle de régulateur venant en appui à la cohésion de la société ivoirienne pendant plusieurs décennies». Poursuivant, la personne ressource du jour a expliqué comment "le Sixième art" qui a révélé des talents tels qu’Assandé Fargas, Gbizié Troupa alias Zoumana, pour ne citer qu’eux, a plongé dans une léthargie sans nom. Selon lui, « la fermeture de l’Ecole nationale de théâtre en 1979 » marque le début de ce déclin. En vue de remettre d’aplomb le théâtre ivoirien, Liazéré souhaite qu’il faut « mettre en place une politique culturelle et de développement théâtral par une formation de base accrue… » A savoir, c’est à Vienne, en Autriche en 1961 au cours du 9ème Congrès mondial de l’institut international de Théâtre qu’a été instituée la journée mondiale de Théâtre célébrée chaque 27 du mois de mars. Un spectacle de lecture vivante de la pièce "Ramsès II le nègre" de Thiam Abdul Karim et un atelier de définition et de validation des termes de référence du prochain séminaire sur la relance du théâtre ont été également au menu. L’âme de Bernard Zadi Zaourou, dramaturge émérite, rappelé à Dieu le 19 mars dernier, a plané dans la salle, à travers les hommages qui lui ont été rendus.
Jean- Antoine Doudou
Jean- Antoine Doudou