Quatorze (14) Avocats et juristes issus de la société civile africaine francophone dont cinq (5) Ivoiriens venus du MIDH, de l’Ofaci et de l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire, sont désormais aptes à engager des procédures de saisine des juridictions compétences en matière de répression des crimes de tortures et de traitements dégradants de l’Homme. Du 19 au 23 mars 2012 à Grand-Bassam, ils ont pris part à un séminaire de formation initié dans ce sens par l’Organisation mondiale de lutte contre la torture (OMCT) et son représentant en Côte d’Ivoire, le MIDH. A la cérémonie de clôture, Mme Seynabou Benga, Conseiller en droits de l’Homme à l’OMCT, a souligné que l’objectif principal du séminaire qui était de former les Avocats et juristes de l’espace francophone africain à la soumission de requêtes individuelles sur les cas de torture, a été atteint. «Désormais, les participants sont mieux outillés tant aux techniques de rédaction qu’à la méthodologie d’établissement des plaintes. Ce faisant, ils pourront utiliser les mécanismes régionaux et internationaux pour freiner la persistance de l’impunité pour les cas de torture, des traitements cruels, inhumains et dégradants dans de nombreux Etats d’Afrique francophones», s’est-elle réjouie. Pour sa part, Me Yacouba Doumbia, président du Mouvement Ivoirien des droits de l’Homme (MIDH), a noté que les participants disposent de nouveaux outils pour être actifs et efficaces dans la promotion des droits de l’Homme et la lutte contre l’impunité. «Cette formation de haut niveau a permis de mieux comprendre les mécanismes régionaux et internationaux relatifs à la torture. Si nous nous penchons sur la situation de crise et de violation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, les participants ne manqueront pas de donner une suite à cette formation en introduisant des requêtes auprès des juridictions compétentes», a-t-il déclaré. Les 14 Avocats et juristes formés sont issus d’organisations membres de l’Omct au Togo, en République centrafricaine, au Burundi, en Guinée et en Côte d’Ivoire.
M.T.T
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