On connaissait le journaliste et écrivain Serge Bilé. On connaissait moins voire ignorait le musicien et auteur de chansons. Il a pourtant fait danser beaucoup de noctambules ivoiriens sur l’un de ses tubes interprétés par la chanteuse martiniquaise Céline Flériag avec ce refrain joliment susurré: "Je t’aimerai, je t’aimerai d’amour, je t’aimerai toujours, je t’aimerai toujours".
On doit également à Serge Bilé la fameuse chanson "Nou la épi zot", dont il a signé cette fois le texte uniquement, laissant le soin à son ami Eric Virgal de composer la musique. "Donne moi ta peine/Ta colère et ton bras/Sur ton cœur qui saigne/Je veux poser ma voix/Je suis là, je suis là/Près de toi, près de toi/Donne moi ta peine/Ta colère et ton bras/Sur ton cœur qui saigne/Je veux poser ma voix/Ça ira, ça ira/Tu verras, tu verras".
Ces mots, repris en chœur par une pléiade d’artistes antillais, ont soutenu le moral des Ivoiriens pendant la guerre. Ils marquent aussi l’empreinte d’un auteur qui se veut aussi exigeant dans l’écriture d’une chanson comme dans celle d’un livre.
Depuis vingt ans qu’il vit à Fort-de-France, Serge Bilé a travaillé avec les plus grands artistes là-bas, de Jocelyne Beroard à Harry Diboula, de Tanya Saint-Val à Ralph Tamar, en passant par les jeunes chanteurs de la nouvelle génération comme Jean-Marie Ragald ou Kate.
Il leur a écrit des chansons sur mesure qui ont connu, pour la plupart d’entre elles, un joli succès aux Antilles, au point de valoir à Serge Bilé plusieurs Prix Sacem, la distinction qui récompense les meilleurs artistes, auteurs, et compositeurs de l’île.
Sa passion pour la musique, Serge Bilé l’a développée au conservatoire d’Abidjan, où il a pris, à l’âge de 10 ans, ses premiers cours de guitare et de piano, avant son départ pour la France en 1973, où il a poursuivi son apprentissage en autodidacte, puis composé ses premières chansons sur un grand cahier, très vite abandonné cependant au profit de ses études sanctionnées par une maitrise d’allemand et un diplôme de l’école supérieure de journalisme de Lille.
En 1994, après avoir travaillé pour les plus grandes chaines de télévision françaises, Serge Bilé se voit proposer de présenter le journal télévisé à Fort-de-France. Ce devait être au départ un court séjour de seulement deux petits mois. Il n’est plus reparti depuis.
« Quand je suis arrivé en Martinique, j’ai été très vite subjugué par la vitalité musicale de l’île. Tant d’artistes talentueux sur si peu d’espace. Cela m’a donné envie de reprendre la guitare. Du coup, alors que je n’avais plus joué depuis quinze ans, j’ai recommencé à composer. J’ai rouvert avec émotion le vieux cahier où je consignais depuis le lycée mes chansons. Les textes et mélodies ne me correspondaient plus, tant j’avais changé et mûri. Mais c’était déjà une base de départ pour faire du neuf », raconte-t-il.
Fort de ses succès, écrits pour différents artistes, Serge Bilé compose en 2008 une comédie musicale sur la vie de Nelson Mandela, avec dans le rôle de Winnie la grande chanteuse guadeloupéenne Tanya Saint-Val. Le spectacle triomphe en Martinique, en Guadeloupe, et au Casino de Paris, où il draine quelques douze mille spectateurs, ce qui est énorme pour une petite production.
Serge Bilé a également écrit l’an dernier, avec les auteurs ivoiriens Hyacinthe Kakou et martiniquais Ina Césaire, la fille d’Aimé Césaire, le livret d’une comédie musicale sur le combat pour l’indépendance de Félix Houphouët-Boigny. Le spectacle devait être monté en 2013 au Palais de la culture à Abidjan par Christophe Bilé, le promoteur de l’Acoustic, qui nous a malheureusement quittés en janvier dernier.
C’est d’ailleurs à son jeune frère que Serge Bilé dédie le Best of de ses plus belles chansons d’amour, qui sort cette semaine en Côte d’Ivoire. Ce disque, qui réunit ses plus gros succès, est distribué par Independence Day. On y retrouve les chansons "Je t’aimerai" et "Nou la épi zot", mais aussi un duo inédit "Lady chérie", emmené par Meiway et Eric Virgal. Une chanson qui sera assurément le tube de 2012. ‘’Serge Bilé, mes plus belles chansons d’amour’’ sera disponible dans les bacs cette semaine.
On doit également à Serge Bilé la fameuse chanson "Nou la épi zot", dont il a signé cette fois le texte uniquement, laissant le soin à son ami Eric Virgal de composer la musique. "Donne moi ta peine/Ta colère et ton bras/Sur ton cœur qui saigne/Je veux poser ma voix/Je suis là, je suis là/Près de toi, près de toi/Donne moi ta peine/Ta colère et ton bras/Sur ton cœur qui saigne/Je veux poser ma voix/Ça ira, ça ira/Tu verras, tu verras".
Ces mots, repris en chœur par une pléiade d’artistes antillais, ont soutenu le moral des Ivoiriens pendant la guerre. Ils marquent aussi l’empreinte d’un auteur qui se veut aussi exigeant dans l’écriture d’une chanson comme dans celle d’un livre.
Depuis vingt ans qu’il vit à Fort-de-France, Serge Bilé a travaillé avec les plus grands artistes là-bas, de Jocelyne Beroard à Harry Diboula, de Tanya Saint-Val à Ralph Tamar, en passant par les jeunes chanteurs de la nouvelle génération comme Jean-Marie Ragald ou Kate.
Il leur a écrit des chansons sur mesure qui ont connu, pour la plupart d’entre elles, un joli succès aux Antilles, au point de valoir à Serge Bilé plusieurs Prix Sacem, la distinction qui récompense les meilleurs artistes, auteurs, et compositeurs de l’île.
Sa passion pour la musique, Serge Bilé l’a développée au conservatoire d’Abidjan, où il a pris, à l’âge de 10 ans, ses premiers cours de guitare et de piano, avant son départ pour la France en 1973, où il a poursuivi son apprentissage en autodidacte, puis composé ses premières chansons sur un grand cahier, très vite abandonné cependant au profit de ses études sanctionnées par une maitrise d’allemand et un diplôme de l’école supérieure de journalisme de Lille.
En 1994, après avoir travaillé pour les plus grandes chaines de télévision françaises, Serge Bilé se voit proposer de présenter le journal télévisé à Fort-de-France. Ce devait être au départ un court séjour de seulement deux petits mois. Il n’est plus reparti depuis.
« Quand je suis arrivé en Martinique, j’ai été très vite subjugué par la vitalité musicale de l’île. Tant d’artistes talentueux sur si peu d’espace. Cela m’a donné envie de reprendre la guitare. Du coup, alors que je n’avais plus joué depuis quinze ans, j’ai recommencé à composer. J’ai rouvert avec émotion le vieux cahier où je consignais depuis le lycée mes chansons. Les textes et mélodies ne me correspondaient plus, tant j’avais changé et mûri. Mais c’était déjà une base de départ pour faire du neuf », raconte-t-il.
Fort de ses succès, écrits pour différents artistes, Serge Bilé compose en 2008 une comédie musicale sur la vie de Nelson Mandela, avec dans le rôle de Winnie la grande chanteuse guadeloupéenne Tanya Saint-Val. Le spectacle triomphe en Martinique, en Guadeloupe, et au Casino de Paris, où il draine quelques douze mille spectateurs, ce qui est énorme pour une petite production.
Serge Bilé a également écrit l’an dernier, avec les auteurs ivoiriens Hyacinthe Kakou et martiniquais Ina Césaire, la fille d’Aimé Césaire, le livret d’une comédie musicale sur le combat pour l’indépendance de Félix Houphouët-Boigny. Le spectacle devait être monté en 2013 au Palais de la culture à Abidjan par Christophe Bilé, le promoteur de l’Acoustic, qui nous a malheureusement quittés en janvier dernier.
C’est d’ailleurs à son jeune frère que Serge Bilé dédie le Best of de ses plus belles chansons d’amour, qui sort cette semaine en Côte d’Ivoire. Ce disque, qui réunit ses plus gros succès, est distribué par Independence Day. On y retrouve les chansons "Je t’aimerai" et "Nou la épi zot", mais aussi un duo inédit "Lady chérie", emmené par Meiway et Eric Virgal. Une chanson qui sera assurément le tube de 2012. ‘’Serge Bilé, mes plus belles chansons d’amour’’ sera disponible dans les bacs cette semaine.