La journée du 3 avril 2011 a été marquée par plusieurs faits. Mais celui qui a le plus frappé les esprits, est la sortie du général Philippe Mangou de la résidence de l’ambassadrice de l’Afrique du Sud où il s’était réfugié 5 jours plus tôt. Retour sur une journée riche en rebondissements.
3 avril 2011, cela fait deux jours que les combats font rage à Abidjan, entre les forces fidèles à Laurent Gbagbo et les Forces républicaines de Côte d’Ivoire. La veille, aux environs de 18 h 45, des images, apparemment filmées le même jour, diffusées sur la RTI, montrent un Laurent Gbagbo, l’air détendu et discutant avec des proches. Le président Gbagbo était à sa résidence. Après d’âpres combats la veille, la RTI est toujours aux mains des forces pro-Gbagbo. Le dimanche 3 avril au petit matin, la secrétaire d’Etat américain, Mme Hillary Rodam Clinton déclare que Laurent Gbagbo doit « immédiatement » se retirer. Car pour elle, son maintien conduit le pays dans « l’anarchie ». Elle exhorte par ailleurs, les FRCI à ne pas s’attaquer aux populations civiles. Toute la nuit, quelques tirs sporadiques se sont fait entendre autour du palais présidentiel au Plateau et de la résidence des chefs d’Etat de Côte d’Ivoire à Cocody. Dans la commune de Port-Bouët, la base militaire du 43e BIMA accueille désormais plus de 1650 ressortissants étrangers dont la majorité est constituée de Français.
A 12 h, le régime FPI annonce la restauration du couvre-feu de cette heure jusqu’à 6 heures du matin. A la même heure, la France décide de renforcer le dispositif de la force Licorne.
Deux compagnies et un élément de commandement sont envoyés à Abidjan à l’aide de transport d’avion militaire. Soit 300 soldats supplémentaires. L’armée française dans la foulée, prend le contrôle de l’aéroport d’Abidjan. Les raisons évoquées : permettre à court terme, la reprise des vols commerciaux et l’évacuation éventuelle des étrangers. Pendant ce temps, 167 étrangers, en majorité des Français et des Libanais, quittent Abidjan pour Dakar, via Lomé. A l’Elysée, le président Nicolas Sarkozy s’enferme avec son ministre de la Défense, Gérard Longuet et son chef d’état-major, le général Edouard Guillaud, pour une réunion sur la Côte d’Ivoire. A Sébroko, au QG de l’ONUCI, on procède à la relocalisation du personnel non essentiel qui est évacué sur Bouaké, en raison des attaques répétées contre les Casques bleus. A Paris, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, sorti de la réunion avec Nicolas Sarkozy, annonce un éventuel rapatriement des Français de Côte d’Ivoire. « C’est une question qui se pose et qui sera réglée dans les heures qui viennent », a-t-il annoncé. En fin de matinée, Nicolas Sarkozy décide le « regroupement sans délai de tous les ressortissants français d’Abidjan afin d’assurer leur protection ». A la même période, au cours d’une émission coréalisée par RFI, TV5 et Le Monde, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, Ally Coulibaly, souhaite « une forte implication de la France et estime que l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire « doit s’impliquer davantage ». Au cours de cette journée, le président français Nicolas Sarkozy s’entretient trois fois avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara. A 22h 30, la nouvelle tombe comme un couperet et crée un séisme. Le général Philippe Mangou qui était chez l’ambassadrice de l’Afrique depuis cinq jours, où il s’est réfugié avec sa famille, quitte sa résidence pour la résidence de Laurent Gbagbo où il se présente. Avant cela, sur les antennes des radios et télévisons internationales, le Premier ministre Guillaume Soro lance ceci : « la situation est mûre pour une offensive rapide sur Abidjan. Le lendemain, les choses font se précipiter avec les premiers bombardements aériens contre les armes lourdes de Laurent Gbagbo.
Jean-Claude Coulibaly
3 avril 2011, cela fait deux jours que les combats font rage à Abidjan, entre les forces fidèles à Laurent Gbagbo et les Forces républicaines de Côte d’Ivoire. La veille, aux environs de 18 h 45, des images, apparemment filmées le même jour, diffusées sur la RTI, montrent un Laurent Gbagbo, l’air détendu et discutant avec des proches. Le président Gbagbo était à sa résidence. Après d’âpres combats la veille, la RTI est toujours aux mains des forces pro-Gbagbo. Le dimanche 3 avril au petit matin, la secrétaire d’Etat américain, Mme Hillary Rodam Clinton déclare que Laurent Gbagbo doit « immédiatement » se retirer. Car pour elle, son maintien conduit le pays dans « l’anarchie ». Elle exhorte par ailleurs, les FRCI à ne pas s’attaquer aux populations civiles. Toute la nuit, quelques tirs sporadiques se sont fait entendre autour du palais présidentiel au Plateau et de la résidence des chefs d’Etat de Côte d’Ivoire à Cocody. Dans la commune de Port-Bouët, la base militaire du 43e BIMA accueille désormais plus de 1650 ressortissants étrangers dont la majorité est constituée de Français.
A 12 h, le régime FPI annonce la restauration du couvre-feu de cette heure jusqu’à 6 heures du matin. A la même heure, la France décide de renforcer le dispositif de la force Licorne.
Deux compagnies et un élément de commandement sont envoyés à Abidjan à l’aide de transport d’avion militaire. Soit 300 soldats supplémentaires. L’armée française dans la foulée, prend le contrôle de l’aéroport d’Abidjan. Les raisons évoquées : permettre à court terme, la reprise des vols commerciaux et l’évacuation éventuelle des étrangers. Pendant ce temps, 167 étrangers, en majorité des Français et des Libanais, quittent Abidjan pour Dakar, via Lomé. A l’Elysée, le président Nicolas Sarkozy s’enferme avec son ministre de la Défense, Gérard Longuet et son chef d’état-major, le général Edouard Guillaud, pour une réunion sur la Côte d’Ivoire. A Sébroko, au QG de l’ONUCI, on procède à la relocalisation du personnel non essentiel qui est évacué sur Bouaké, en raison des attaques répétées contre les Casques bleus. A Paris, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, sorti de la réunion avec Nicolas Sarkozy, annonce un éventuel rapatriement des Français de Côte d’Ivoire. « C’est une question qui se pose et qui sera réglée dans les heures qui viennent », a-t-il annoncé. En fin de matinée, Nicolas Sarkozy décide le « regroupement sans délai de tous les ressortissants français d’Abidjan afin d’assurer leur protection ». A la même période, au cours d’une émission coréalisée par RFI, TV5 et Le Monde, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, Ally Coulibaly, souhaite « une forte implication de la France et estime que l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire « doit s’impliquer davantage ». Au cours de cette journée, le président français Nicolas Sarkozy s’entretient trois fois avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara. A 22h 30, la nouvelle tombe comme un couperet et crée un séisme. Le général Philippe Mangou qui était chez l’ambassadrice de l’Afrique depuis cinq jours, où il s’est réfugié avec sa famille, quitte sa résidence pour la résidence de Laurent Gbagbo où il se présente. Avant cela, sur les antennes des radios et télévisons internationales, le Premier ministre Guillaume Soro lance ceci : « la situation est mûre pour une offensive rapide sur Abidjan. Le lendemain, les choses font se précipiter avec les premiers bombardements aériens contre les armes lourdes de Laurent Gbagbo.
Jean-Claude Coulibaly