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Société Publié le samedi 7 avril 2012 | Notre Voie

Palmafrique : 1330 travailleurs menacés de licenciement

Les 1330 travailleurs de la société Palmafrique sont actuellement sur des braises ardentes depuis que l’Etat a décidé d’assigner en justice leurs actionnaires pour non-tenue d’une assemblée générale et la désignation d’un mandataire judiciaire en la personne de M.Tiémoko Koffi. A soutenu M.Koné Sidi, porte-parole des salariés de Palmafrique, qui avait à ses côtés, les délégués du personnel au cours d’une conférence de presse, jeudi dernier à Marcory. Cette bataille juridique enclenchée par le gouvernement vise à jeter dans la rue 1330 travailleurs.

Pour le compte de M. Remy Baysset, un homme d’affaire Français, qui veut reprendre la société Palmafrique spécialisé dans l’huilerie de palme. “M.Baysset soutient qu’il est le nouveau propriétaire de la société SAFIPAR qui a crée Palmafrique. Car, selon M.Baysset, le groupe Aiglon à qui SAFIPAR avait fait appel pour redresser la société Palmafrique en 2000, lui a cédé ses actions parce qu’il est en faillite et lui devait de l’argent à la succursale Aiglon Cotonou. On sait à présent qui est Remy Baysset. C’est un spéculateur sans scrupule qui veut s’accaparer notre société par simple jeu d’écriture de compensation d’une créance qu’il détiendrait sur Aiglon Cotonou pour spolier les actionnaires d’origine de SAFIPAR et réaliser au passage une plus-value. ”, a dénoncé M. Koné Sidi pour qui le ministère de l’Economie et des Finances, représentant de l’Etat dans le capital de Palmafrique (30%), doit laisser la Justice faire son travail à Abidjan et en Suisse où un procès a été tenté contre le groupe l’Aiglon. Dont les actionnaires de SAFIPAR ne reconnaissent pas ses actions dans le capital de cette entreprise. En tout état de cause, les travailleurs de Palmafrique soutiennent qu’une assemblée générale de leur société a eu lieu en 2011 qui a consacré l’embellie de l’entreprise avec la réduction du déficit de 8 milliards F.cfa à 800 millions F.cfa et une stabilité des emplois. “Palmafrique n’a pas besoin d’aller à nouveau à l’aventure après les déboires qu’elle a connus entre 2000 et 2005 avec le groupe l’Aiglon déclaré en faillite en 2007 par l’Office des faillites de Genève. S’il y’a des actions à céder, les actionnaires de SAFIPAR ont leur droit de préemption à exercer. Ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent. Nous sommes payés et soignés régulièrement. Avec M.Baysset que le gouvernement veut placer, nous serons licenciés. Nous n’en voulons pas’, ont conclu les travailleurs de Palmafrique.

Didier Keï
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