En marge du procès des barons de la filière café-cacao qui se tient au tribunal d’Abidjan, l’un des prévenus, Henry Amonzou, nous a fait des révélations.
Le procès des barons de la filière café-cacao n’a pas encore fini de livrer ses secrets. Hier, le Pca du Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao (Fdpcc), Henry Kassi Amonzou, a fait des révélations. Il dit détenir des dossiers ‘’brûlants’’ qu’il est pressé de déballer. Des documents sur lesquels des ministres de l’ancien régime, dont certains sont actuellement en exercice, ont apposé leurs signatures pour faire virer d’importantes sommes d’argent du compte de la Fdpcc. «Je vous avoue que je suis pressé d’être à la barre, car tout le monde m’attend. J’ai beaucoup à dire. Saviez-vous que des ministres ont signé, le 25 juin 2008, des autorisations de gage de dépôt à terme (Dat) portant des irrégularités, d’un montant d’un milliards de Fcfa (1 078 394 337 Fcfa) par le débit du compte N° 11250130000 intitulé ‘’Fdpcc investissement’’. Ces fonds étaient, dit-on, destinés à garantir le financement d’une compagnie exerçant dans le textile », affirme-t-il. Selon le prévenu, d’autres mouvements bancaires ont été effectués sans son accord. En effet, depuis 2004, par décret présidentiel, les comptes de sa structure ont été scindés en deux. « Il s’agit de Fdpcc fonctionnement dont j’avais la charge et Fdpcc investissement qui était géré par un conseil de 12 personnes et dont les décisions étaient prises à la majorité de 4/5e », avance-t-il. Pour Amonzou, le procès qui suit son cours avec l’audition des témoins peut se faire en trois jours, si la justice se pose les bonnes questions. « Il faudrait se demander où sont les relevés bancaires ? Qui les signent ? », précise-t-il. Avant de se demander pourquoi on n’invite pas à la barre, les exportateurs et les ministres ? « Ils seront à même d’éclairer la lanterne de l’opinion nationale sur certaines zones d’ombre dans les mouvements des comptes de la Fdpcc », avance-t-il. Avant cela, lors de l’audience d’hier, les représentants des banques (Access Bank, Boa, Bfa et Baci..) qui ont hébergé les comptes des différentes structures de gestion de la filière ont tous affirmé n’avoir pas été en fonction pendant la période de 2004 à 2006. Le juge Hamed Coulibaly leur a donc demandé de revenir le 25 avril, avec des données plus fiables, pour faire avancer le procès.
Fabrice Sébine
Leg : Le Pca du Fdpcc, Henry Amonzou, promet un grand déballage lors de sa comparution à la barre.
Le procès des barons de la filière café-cacao n’a pas encore fini de livrer ses secrets. Hier, le Pca du Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao (Fdpcc), Henry Kassi Amonzou, a fait des révélations. Il dit détenir des dossiers ‘’brûlants’’ qu’il est pressé de déballer. Des documents sur lesquels des ministres de l’ancien régime, dont certains sont actuellement en exercice, ont apposé leurs signatures pour faire virer d’importantes sommes d’argent du compte de la Fdpcc. «Je vous avoue que je suis pressé d’être à la barre, car tout le monde m’attend. J’ai beaucoup à dire. Saviez-vous que des ministres ont signé, le 25 juin 2008, des autorisations de gage de dépôt à terme (Dat) portant des irrégularités, d’un montant d’un milliards de Fcfa (1 078 394 337 Fcfa) par le débit du compte N° 11250130000 intitulé ‘’Fdpcc investissement’’. Ces fonds étaient, dit-on, destinés à garantir le financement d’une compagnie exerçant dans le textile », affirme-t-il. Selon le prévenu, d’autres mouvements bancaires ont été effectués sans son accord. En effet, depuis 2004, par décret présidentiel, les comptes de sa structure ont été scindés en deux. « Il s’agit de Fdpcc fonctionnement dont j’avais la charge et Fdpcc investissement qui était géré par un conseil de 12 personnes et dont les décisions étaient prises à la majorité de 4/5e », avance-t-il. Pour Amonzou, le procès qui suit son cours avec l’audition des témoins peut se faire en trois jours, si la justice se pose les bonnes questions. « Il faudrait se demander où sont les relevés bancaires ? Qui les signent ? », précise-t-il. Avant de se demander pourquoi on n’invite pas à la barre, les exportateurs et les ministres ? « Ils seront à même d’éclairer la lanterne de l’opinion nationale sur certaines zones d’ombre dans les mouvements des comptes de la Fdpcc », avance-t-il. Avant cela, lors de l’audience d’hier, les représentants des banques (Access Bank, Boa, Bfa et Baci..) qui ont hébergé les comptes des différentes structures de gestion de la filière ont tous affirmé n’avoir pas été en fonction pendant la période de 2004 à 2006. Le juge Hamed Coulibaly leur a donc demandé de revenir le 25 avril, avec des données plus fiables, pour faire avancer le procès.
Fabrice Sébine
Leg : Le Pca du Fdpcc, Henry Amonzou, promet un grand déballage lors de sa comparution à la barre.