En tout cas, c’est qui ressort de sources concordantes relayées, il y a quelques jours, par des organes de presse. Pour en savoir plus, nous avons joint le ministre de la défense, Paul Koffi Koffi, qui a donné un avis officiel sur la question. Alassane Ouattara s’attendait à tout, sauf à avoir gérer une rébellion, moins d’un an après sa prise de pouvoir en Côte d’Ivoire. Mais voilà que le président ivoirien, porté par ses pairs à la tête de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) s’est vu obliger d’être au devant de l’épineux problème malien avec la rébellion Touareg. Plus inquiétant, ces rebelles Touaregs surarmés auraient été aperçus, début avril, à Ferkessédougou, dans le nord de la Côte d’Ivoire, mais aussi dans la région du Banfora au Burkina Faso voisin. L’information, qui a été rapportée par plusieurs canaux d’informations, semble inquiéter plus d’uns dans le nord de la Côte d’Ivoire. Le weekend passée, une source contactée à Ferké, pour en savoir davantage sur l’affaire, a confirmé l’inquiétude grandissante dans la région natale de Guillaume Soro, depuis que des rumeurs ont laissé croire que des rebelles Touarges étaient dans cette région. On parle de plus en plus de la présence d’hommes, habillés ou déguisés comme des Touaregs, avec un armement de pointe, très visibles dans le Banfora et à Ferkessédougou à l’entrée de la frontière ivoiro-malienne. De quoi donner du tournis aux populations des localités du nord ivoirien. La rébellion Touareg, qui a occupé les deux tiers du Mali regroupe en son sein des forces du mouvement islamiste AQMI (Al-Qaïda dans le Maghreb Islamique). Des forces qui auraient déjà, il ya quelques années, séjourné dans le nord de la Côte d’Ivoire, quand cette partie du pays était aux mains de l’ancienne rébellion des Forces nouvelles(FN). Des Touaregs qui auraient été attirés dans cette partie de la Côte d’Ivoire par un trafic illégal d’Or et de Diamant dans cette région. Si des rebelles touaregs ont été effectivement perçus à Ferké, l’on est à se demander comment ont-ils pu traverser tout le Mali pour arriver en Côte d’Ivoire ? De fait, la Côte d’Ivoire se trouve au sud du Mali et les rebelles touaregs, eux, ont leur fief dans le nord du Mali. Comment ont-ils donc fait pour se retrouver en Côte d’Ivoire ou franchir les frontières burkinabés pour créer une position à Ferké et à Banfora ? Autant d’interrogations qui nous ont conduit à approcher le ministre ivoirien de la défense, Paul Koffi Koffi, pour avoir une version officielle sur cette affaire de rebelles Touargs à Ferké. «Oh, les gens vous embrouillent pour rien, il n’y a pas de rebelles touaregs à Ferké. Ce sont des histoires. Mais par où sont-ils passés pour arriver là ? Des gens ont dû voir des bergers peulhs qu’ils ont vite fait de confondre avec les rebelles touaregs (rire). Non, soyons sérieux, il n’y a aucun rebelles touargs au nord de la Côte d’Ivoire», a insisté Paul Koffi Koffi. Le ministre de la Défense, que nous avons eu au téléphone dans l’après-midi du samedi 14 avril 2012, a confié qu’il était plutôt préoccupé avec ses homologues de la CEDEAO par cet autre coup d’Etat en Guinée Bissau. «La Côte d’Ivoire et la CEDEAO doivent se faire respecter. Donc nous sommes à la tâche pour faire respecter l’ordre constitutionnel dans les Etats de la sous-région. Pour le reste, sachez qu’il n’ y a pas de rebelles Touaregs à Ferké » , a conclu le ministre Paul Koffi Koffi. TOURE M. Adams.
Politique Publié le lundi 16 avril 2012 | Trait d’Union