En même temps que les populations attendent des retombées de la visite du président Ouattara dans leur localité, le samedi 21 avril prochain, elles se préparent à assumer leur statut de champion de la mobilisation acquis au moment de la campagne pour la présidentielle. Ici, les organisateurs, les cadres en tête, sont convaincus que de la mobilisation exceptionnelle dépendra la générosité de l’hôte du jour. Cela pour la simple raison que les urgences sont nombreuses pour le nouveau locataire du palais présidentiel. Man n’étant pas la seule région sinistrée, elle doit mettre les petits plats dans les grands pour avoir plus. « Nous allons battre les records de mobilisation. Nous travaillons à cela et le samedi 21 avril 2012 restera à jamais gravé dans les mémoires », a affirmé Touré Ousmane Junior, un des leaders locaux de la société civile. Selon lui, les besoins sont trop nombreux pour se permettre de rater cette occasion exceptionnelle. « Il nous faut obtenir la réhabilitation de notre Chr pour en faire un établissement digne de ce nom. Du temps de la présence de Msf tous nous étions satisfaits. Depuis leur départ, c’est la désolation. Le Chr est tombé en ruine. Au plan scolaire, la plupart de nos écoles n’ont plus de bancs. Un grand nombre de nos jeunes frères sont à la rue pour cela. C’est grave et nous voulons les solutions du président de la République. Par ailleurs, l’épineuse question du bitumage est en voie de règlement. Nous en voyons les preuves mais ce n’est pas suffisant de bitumer deux voies principales. C’est tout le centre ville qu’il faut bitumer car toute l’administration y est concentrée », a-t-il expliqué.
Les populations veulent la sécurité au quotidien
Le président de la République foulera samedi le sol de Man dans le cadre de sa première visite d’Etat à l’intérieur du pays depuis son élection en 2010. L’événement est attendu dans l’effervescence dans la capitale de la région du Tonkpi où les remarquables travaux de bitumage sont au centre de toutes les conversations. Les Manois sont unanimes sur le fait que M. Ouattara, lui au moins, a été sensible à la question de la voirie délabrée avant de venir rencontrer les populations. Mieux, des cinq kilomètres de bitume envisagés au départ l’on va passer à dix kilomètres histoire de solder totalement et définitivement la question. Les travaux en voie d’achèvement donnent déjà un visage plus reluisant de la ville. Mais les attentes des populations de Man sont nombreuses. Avant d’en arriver au citoyen lambda, on peut citer le corps préfectoral du département. La plupart des sous-préfets n’ont pas encore de logement de fonction. Certains louent des appartements tandis que d’autres squattent les résidences de leurs collègues ou supérieurs hiérarchiques. Ceux de Gbangbégouiné Yati, Bogouiné et Podiagouiné ont carrément leurs bureaux dans les locaux de la préfecture, c`est-à-dire loin de leurs administrés. Elles escomptent donc un règlement rapide de leurs difficultés quotidiennes avec la visite du président de la République. Avec eux tous les chefs de service qui ont permis de rendre effectif le programme de redéploiement de l’Administration à l’Ouest mais qui se retrouvent, eux aussi, sans locaux ni moyens de locomotion. En définitive, c’est une amélioration globale de la situation des fonctionnaires redéployés dans le département qui est attendue. La dernière vague de ces agents de l’Etat, faut-il le rappeler, a retrouvé le sourire il y a quelques jours seulement lorsque le CNPRA (Comité national de pilotage du redéploiement de l’Administration) est venu payer à tous la deuxième tranche des primes d’installation. Le bref séjour de Ouattara à Man devra aussi donner une impulsion au développement local. C’est le président régional de la jeunesse de l’Udpci (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire) Soumahoro Loua qui se fait le porte voix de cette préoccupation commune. « Nous voulons que le président que nous avons choisi librement tienne ses promesses. Il doit poursuivre et réussir la lutte contre la vie chère. Cela passe par la sécurisation de notre cité. Il y a trop d’insécurité à Man et nos parents vivent dans la peur. C’est un chantier important qu’il faut prendre à bras le corps au niveau des décideurs. Nous n’oublions pas le problème d’eau courante. Depuis plus d’un mois, mon robinet n’a laissé tomber aucune goutte. C’est désolant. Nous savons que dans le cadre du Programme présidentiel d’urgence, une solution sera trouvée. Mais les travaux vont prendre du temps. En attendant, on fait comment ? », s’interroge le jeune leader soulignant au passage que la politique de gratuité des médicaments de première nécessité doit être poursuivie. De toutes ces préoccupations donc, les Manois attendent des solutions de leur président qui les leur a promises. Le meeting de samedi devra soulager plus d’un.
JEAN MARC SAHI
Les populations veulent la sécurité au quotidien
Le président de la République foulera samedi le sol de Man dans le cadre de sa première visite d’Etat à l’intérieur du pays depuis son élection en 2010. L’événement est attendu dans l’effervescence dans la capitale de la région du Tonkpi où les remarquables travaux de bitumage sont au centre de toutes les conversations. Les Manois sont unanimes sur le fait que M. Ouattara, lui au moins, a été sensible à la question de la voirie délabrée avant de venir rencontrer les populations. Mieux, des cinq kilomètres de bitume envisagés au départ l’on va passer à dix kilomètres histoire de solder totalement et définitivement la question. Les travaux en voie d’achèvement donnent déjà un visage plus reluisant de la ville. Mais les attentes des populations de Man sont nombreuses. Avant d’en arriver au citoyen lambda, on peut citer le corps préfectoral du département. La plupart des sous-préfets n’ont pas encore de logement de fonction. Certains louent des appartements tandis que d’autres squattent les résidences de leurs collègues ou supérieurs hiérarchiques. Ceux de Gbangbégouiné Yati, Bogouiné et Podiagouiné ont carrément leurs bureaux dans les locaux de la préfecture, c`est-à-dire loin de leurs administrés. Elles escomptent donc un règlement rapide de leurs difficultés quotidiennes avec la visite du président de la République. Avec eux tous les chefs de service qui ont permis de rendre effectif le programme de redéploiement de l’Administration à l’Ouest mais qui se retrouvent, eux aussi, sans locaux ni moyens de locomotion. En définitive, c’est une amélioration globale de la situation des fonctionnaires redéployés dans le département qui est attendue. La dernière vague de ces agents de l’Etat, faut-il le rappeler, a retrouvé le sourire il y a quelques jours seulement lorsque le CNPRA (Comité national de pilotage du redéploiement de l’Administration) est venu payer à tous la deuxième tranche des primes d’installation. Le bref séjour de Ouattara à Man devra aussi donner une impulsion au développement local. C’est le président régional de la jeunesse de l’Udpci (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire) Soumahoro Loua qui se fait le porte voix de cette préoccupation commune. « Nous voulons que le président que nous avons choisi librement tienne ses promesses. Il doit poursuivre et réussir la lutte contre la vie chère. Cela passe par la sécurisation de notre cité. Il y a trop d’insécurité à Man et nos parents vivent dans la peur. C’est un chantier important qu’il faut prendre à bras le corps au niveau des décideurs. Nous n’oublions pas le problème d’eau courante. Depuis plus d’un mois, mon robinet n’a laissé tomber aucune goutte. C’est désolant. Nous savons que dans le cadre du Programme présidentiel d’urgence, une solution sera trouvée. Mais les travaux vont prendre du temps. En attendant, on fait comment ? », s’interroge le jeune leader soulignant au passage que la politique de gratuité des médicaments de première nécessité doit être poursuivie. De toutes ces préoccupations donc, les Manois attendent des solutions de leur président qui les leur a promises. Le meeting de samedi devra soulager plus d’un.
JEAN MARC SAHI
