Le socialiste François Hollande est arrivé dimanche nettement en tête du premier tour de l`élection présidentielle française avec environ 28,8% des voix devant Nicolas Sarkozy (26,1% à 27%), en position défavorable pour emporter un second mandat, selon les premières estimations des instituts de sondage.
La candidate du Front national, Marine Le Pen, qui menait à 43 ans sa première campagne dans le sillage de son père, signe le meilleur score présidentiel de l`extrême droite française sous la Ve République avec 18,2% à 20% des suffrages, d`après quatre instituts de sondage. François Hollande obtiendrait 29,3% selon CSA, 28,7% selon Harris Interactive-Viadeo, 28,6% selon TNS-Sofres, 28,4% selon Ipsos. Nicolas Sarkozy est crédité respectivement de 26%, 26,9%, 27%, 25,5% dans le même ordre d`instituts. Le député de Corrèze, qui ambitionne de ramener la gauche au pouvoir en France 31 ans après la victoire de François Mitterrand, et le président-candidat, handicapé pour le second tour par un faible réservoir de voix, s`affronteront le 6 mai. C`est la première fois sous la Ve République qu`un chef de l`Etat sortant n`est pas en tête à l`issue du premier tour. Le scénario du second tour n`en est pas pour autant écrit. François Mitterrand l`avait par exemple emporté en 1981 après avoir été deuxième à l`issue du premier tour et ayant été éliminé en 1974 après avoir devancé Valéry Giscard d`Estaing. Cinq ans après un scrutin présidentiel marqué par une participation exceptionnelle au premier tour (83,77%), les 44,5 millions d`électeurs appelés aux urnes se sont fortement mobilisés, démentant des enquêtes alarmantes sur l`abstention et une désaffection supposée des Français envers la politique. Le taux de participation s`est élevé aux alentours de 80%, selon les instituts de sondage.
Mélenchon en quatrième position
Marine Le Pen réussit donc le pari d`obtenir la troisième place, dépassant largement le score qui avait permis à son père de se qualifier le 21 avril 2002 pour le second tour aux dépens du socialiste Lionel Jospin (16,86%). Un temps considéré comme "le troisième homme" possible du scrutin par les instituts de sondage, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui vivait lui aussi son baptême du feu électoral, échoue à détrôner le FN. Dans la bataille du "front contre front", le député européen recueille de 10,8% à 11,7% des voix, une déception pour le trublion à la cravate rouge qui dispose toutefois d`un ascendant notable pour peser dans l`entre-deux-tours et au-delà. Il avait par avance appelé à voter pour François Hollande au second tour, tandis que Marine Le Pen a refusé de donner une consigne de vote à ses électeurs. Selon les projections, les reports de voix FN vers l`UMP au second tour sont plus mauvais qu`en 2007, ce qui obère d`autant plus les chances de réélection de Nicolas Sarkozy, qui avait obtenu 31,18% des voix au premier tour il y a cinq ans en captant une bonne part de l`électorat frontiste. Cette année, moins d`un électeur de Marine Le Pen sur deux serait prêt à se prononcer pour le chef de l`Etat sortant, qui avait pourtant tenté une nouvelle entreprise de séduction. Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, a appelé dimanche ses partisans à se mobiliser pour battre Nicolas Sarkozy au deuxième tour, estimant que sa formation tenait en ses mains la clé du résultat final. "Je vous appelle à vous retrouver le 6 mai pour battre Sarkozy", a-t-il lancé de la place de Stalingrad où étaient réunis ses partisans. "C`est nous qui avons les clés du résultat. Je vous appelle en conscience à assumer pleinement cette responsabilité."
Echec pour François Bayrou
Signe d`une élection dite de "crise", deux candidats "anti-système" se placent ainsi dans le quatuor de tête. Le centriste François Bayrou fait les frais de cette recomposition politique. Troisième en 2007 avec 18,57% des voix, le président du Mouvement Démocrate (MoDem) est relégué en cinquième position avec moins de 10% des voix (8,5% à 9,1%, selon les premières estimations. Le député béarnais, qui entend rassembler la diaspora centriste au lendemain du 6 mai, n`a pas dévoilé pour l`heure ses intentions pour l`entre-deux-tours - consigne de vote, ou pas, comme en 2007. François Bayrou, qui avait promis "un choix clair" pour 2012 et a combattu le PS comme l`UMP, a annoncé que le MoDem prendrait cette année une décision "collégiale". La candidate écologiste Eva Joly ne recueillerait qu`environ 2% des voix, mieux que Dominique Voynet en 2007 (1,57%) mais loin du meilleur score présidentiel des Verts : Noël Mamère avec 5,25% des voix en 2002. Les candidats d`extrême gauche Philippe Poutou (NPA) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) obtiennent près de 2% à eux deux. Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, président de "Debout la République", est crédité d`environ 1,5%, Jacques Cheminade de 0,2 à 0,3%. Au vu du rapport de forces entre gauche et droite à 20h00, le candidat socialiste François Hollande s`impose comme le favori pour le second tour. "Au-delà de deux points d`écart avec Nicolas Sarkozy, ça se présente très très bien pour le second tout", déclarait dimanche un responsable du PS.
La candidate du Front national, Marine Le Pen, qui menait à 43 ans sa première campagne dans le sillage de son père, signe le meilleur score présidentiel de l`extrême droite française sous la Ve République avec 18,2% à 20% des suffrages, d`après quatre instituts de sondage. François Hollande obtiendrait 29,3% selon CSA, 28,7% selon Harris Interactive-Viadeo, 28,6% selon TNS-Sofres, 28,4% selon Ipsos. Nicolas Sarkozy est crédité respectivement de 26%, 26,9%, 27%, 25,5% dans le même ordre d`instituts. Le député de Corrèze, qui ambitionne de ramener la gauche au pouvoir en France 31 ans après la victoire de François Mitterrand, et le président-candidat, handicapé pour le second tour par un faible réservoir de voix, s`affronteront le 6 mai. C`est la première fois sous la Ve République qu`un chef de l`Etat sortant n`est pas en tête à l`issue du premier tour. Le scénario du second tour n`en est pas pour autant écrit. François Mitterrand l`avait par exemple emporté en 1981 après avoir été deuxième à l`issue du premier tour et ayant été éliminé en 1974 après avoir devancé Valéry Giscard d`Estaing. Cinq ans après un scrutin présidentiel marqué par une participation exceptionnelle au premier tour (83,77%), les 44,5 millions d`électeurs appelés aux urnes se sont fortement mobilisés, démentant des enquêtes alarmantes sur l`abstention et une désaffection supposée des Français envers la politique. Le taux de participation s`est élevé aux alentours de 80%, selon les instituts de sondage.
Mélenchon en quatrième position
Marine Le Pen réussit donc le pari d`obtenir la troisième place, dépassant largement le score qui avait permis à son père de se qualifier le 21 avril 2002 pour le second tour aux dépens du socialiste Lionel Jospin (16,86%). Un temps considéré comme "le troisième homme" possible du scrutin par les instituts de sondage, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui vivait lui aussi son baptême du feu électoral, échoue à détrôner le FN. Dans la bataille du "front contre front", le député européen recueille de 10,8% à 11,7% des voix, une déception pour le trublion à la cravate rouge qui dispose toutefois d`un ascendant notable pour peser dans l`entre-deux-tours et au-delà. Il avait par avance appelé à voter pour François Hollande au second tour, tandis que Marine Le Pen a refusé de donner une consigne de vote à ses électeurs. Selon les projections, les reports de voix FN vers l`UMP au second tour sont plus mauvais qu`en 2007, ce qui obère d`autant plus les chances de réélection de Nicolas Sarkozy, qui avait obtenu 31,18% des voix au premier tour il y a cinq ans en captant une bonne part de l`électorat frontiste. Cette année, moins d`un électeur de Marine Le Pen sur deux serait prêt à se prononcer pour le chef de l`Etat sortant, qui avait pourtant tenté une nouvelle entreprise de séduction. Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, a appelé dimanche ses partisans à se mobiliser pour battre Nicolas Sarkozy au deuxième tour, estimant que sa formation tenait en ses mains la clé du résultat final. "Je vous appelle à vous retrouver le 6 mai pour battre Sarkozy", a-t-il lancé de la place de Stalingrad où étaient réunis ses partisans. "C`est nous qui avons les clés du résultat. Je vous appelle en conscience à assumer pleinement cette responsabilité."
Echec pour François Bayrou
Signe d`une élection dite de "crise", deux candidats "anti-système" se placent ainsi dans le quatuor de tête. Le centriste François Bayrou fait les frais de cette recomposition politique. Troisième en 2007 avec 18,57% des voix, le président du Mouvement Démocrate (MoDem) est relégué en cinquième position avec moins de 10% des voix (8,5% à 9,1%, selon les premières estimations. Le député béarnais, qui entend rassembler la diaspora centriste au lendemain du 6 mai, n`a pas dévoilé pour l`heure ses intentions pour l`entre-deux-tours - consigne de vote, ou pas, comme en 2007. François Bayrou, qui avait promis "un choix clair" pour 2012 et a combattu le PS comme l`UMP, a annoncé que le MoDem prendrait cette année une décision "collégiale". La candidate écologiste Eva Joly ne recueillerait qu`environ 2% des voix, mieux que Dominique Voynet en 2007 (1,57%) mais loin du meilleur score présidentiel des Verts : Noël Mamère avec 5,25% des voix en 2002. Les candidats d`extrême gauche Philippe Poutou (NPA) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) obtiennent près de 2% à eux deux. Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, président de "Debout la République", est crédité d`environ 1,5%, Jacques Cheminade de 0,2 à 0,3%. Au vu du rapport de forces entre gauche et droite à 20h00, le candidat socialiste François Hollande s`impose comme le favori pour le second tour. "Au-delà de deux points d`écart avec Nicolas Sarkozy, ça se présente très très bien pour le second tout", déclarait dimanche un responsable du PS.