DUEKOUE (Côte d`Ivoire), - Le président ivoirien Alassane Ouattara était attendu lundi à Duékoué pour sa première visite dans cette ville martyre de l`ouest du pays, qui fut le théâtre de tueries durant la crise politico-militaire de 2010-2011.
"C`est un signe de la paix retrouvée, car nous avons trop souffert de la crise ici à Duékoué. Nous disons +plus jamais ça+, on veut la paix", a déclaré à l`AFP Katogoma Kalo, commerçant et représentant des Mahou (ethnie venue du Nord) à Duékoué.
"Nous voulons que la situation s`améliore, surtout la réconciliation avec nos hôtes guéré", la communauté autochtone, a indiqué Robert N`da Kpandji, cultivateur baoulé (ethnie du Centre).
Le chef de l`Etat doit porter ce message de réconciliation lors d`un meeting dans l`après-midi, en clôture d`une tournée de trois jours dans l`Ouest, sa première visite dans l`intérieur du pays.
Les rues étaient envahies par la foule des familles, sous un soleil écrasant, au milieu de chants et de danses traditionnelles.
Des militaires, équipés notamment de lance-roquettes, quadrillaient la ville, décorée de banderoles de "bienvenue" et pavoisée de drapeaux ivoiriens orange-blanc-vert.
Des "dozos" (chasseurs traditionnels), avec leurs célèbres amulettes, étaient là aussi. Ils assument parfois des missions de sécurité dans la région, mais sont souvent critiqués en raison des exactions qui leur sont imputées.
A Duékoué et dans la zone, les tensions restent fortes entre les Guéré, comptant de nombreux partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo, et les autres communautés, largement pro-Ouattara, un an après la fin de la crise née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010.
Quelque 3.000 personnes ont été tuées, dont un millier dans l`Ouest selon l`ONU, durant la crise qui s`est achevée par l`arrestation du président déchu le 11 avril 2011 après une guerre de deux semaines remportée par les ex-rebelles nordistes pro-Ouattara, rebaptisés alors Forces républicaines (FRCI).
La CPI enquête sur des charniers
Des centaines de personnes ont été tuées à Duékoué et dans ses environs fin mars 2011 à l`occasion de la prise de la ville par les FRCI au début de leur offensive sur Abidjan. Les forces pro-Ouattara ont été gravement mises en causes par les ONG internationales pour ces tueries.
Le 14 mars, une équipe de la Cour pénale internationale (CPI) s`est rendue à Duékoué pour enquêter sur de possibles charniers, dont de nombreux témoins ont fait état.
Les violences avaient fait fuir de nombreux habitants, et au plus fort de la crise la mission catholique de la cité comptait quelque 30.000 déplacés. Un camp proche de Duékoué accueille aujourd`hui encore environ 5.000 personnes.
A chaque étape de sa "visite d`Etat", le président Ouattara s`est présenté en "président de tous les Ivoiriens", a appelé au pardon et à la justice, a promis de dédommager les victimes mais aussi d`accélérer le développement d`une région longtemps négligée (routes, eau potable, électricité).
Duékoué, comme l`ensemble de cette région frontalière du Liberia et de la Guinée, est en proie depuis des années à des affrontements interethniques sur fond de conflits fonciers, et connaît encore des violences ponctuelles.
C`est surtout en raison de l`insécurité persistante et du climat social tendu que la visite de M. Ouattara, initialement prévue en octobre 2011, avait été reportée, même si des problèmes d`organisation avaient été officiellement invoqués.
"C`est un signe de la paix retrouvée, car nous avons trop souffert de la crise ici à Duékoué. Nous disons +plus jamais ça+, on veut la paix", a déclaré à l`AFP Katogoma Kalo, commerçant et représentant des Mahou (ethnie venue du Nord) à Duékoué.
"Nous voulons que la situation s`améliore, surtout la réconciliation avec nos hôtes guéré", la communauté autochtone, a indiqué Robert N`da Kpandji, cultivateur baoulé (ethnie du Centre).
Le chef de l`Etat doit porter ce message de réconciliation lors d`un meeting dans l`après-midi, en clôture d`une tournée de trois jours dans l`Ouest, sa première visite dans l`intérieur du pays.
Les rues étaient envahies par la foule des familles, sous un soleil écrasant, au milieu de chants et de danses traditionnelles.
Des militaires, équipés notamment de lance-roquettes, quadrillaient la ville, décorée de banderoles de "bienvenue" et pavoisée de drapeaux ivoiriens orange-blanc-vert.
Des "dozos" (chasseurs traditionnels), avec leurs célèbres amulettes, étaient là aussi. Ils assument parfois des missions de sécurité dans la région, mais sont souvent critiqués en raison des exactions qui leur sont imputées.
A Duékoué et dans la zone, les tensions restent fortes entre les Guéré, comptant de nombreux partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo, et les autres communautés, largement pro-Ouattara, un an après la fin de la crise née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010.
Quelque 3.000 personnes ont été tuées, dont un millier dans l`Ouest selon l`ONU, durant la crise qui s`est achevée par l`arrestation du président déchu le 11 avril 2011 après une guerre de deux semaines remportée par les ex-rebelles nordistes pro-Ouattara, rebaptisés alors Forces républicaines (FRCI).
La CPI enquête sur des charniers
Des centaines de personnes ont été tuées à Duékoué et dans ses environs fin mars 2011 à l`occasion de la prise de la ville par les FRCI au début de leur offensive sur Abidjan. Les forces pro-Ouattara ont été gravement mises en causes par les ONG internationales pour ces tueries.
Le 14 mars, une équipe de la Cour pénale internationale (CPI) s`est rendue à Duékoué pour enquêter sur de possibles charniers, dont de nombreux témoins ont fait état.
Les violences avaient fait fuir de nombreux habitants, et au plus fort de la crise la mission catholique de la cité comptait quelque 30.000 déplacés. Un camp proche de Duékoué accueille aujourd`hui encore environ 5.000 personnes.
A chaque étape de sa "visite d`Etat", le président Ouattara s`est présenté en "président de tous les Ivoiriens", a appelé au pardon et à la justice, a promis de dédommager les victimes mais aussi d`accélérer le développement d`une région longtemps négligée (routes, eau potable, électricité).
Duékoué, comme l`ensemble de cette région frontalière du Liberia et de la Guinée, est en proie depuis des années à des affrontements interethniques sur fond de conflits fonciers, et connaît encore des violences ponctuelles.
C`est surtout en raison de l`insécurité persistante et du climat social tendu que la visite de M. Ouattara, initialement prévue en octobre 2011, avait été reportée, même si des problèmes d`organisation avaient été officiellement invoqués.