C'était autour hier de l'Inspection générale de l'Etat (IGE) de se retrouver à la barre dans le cadre du procès des ex-barons de la filière café-cacao. Il s'est agit pour cette entité de faire la lumière sur le fonctionnement, l'organisation et les missions de la Bcc, l'Arcc, le Frc, le Fdpcc et le Fgccc. Charles Sengolé, représentant l'Inspection général d'Etat (IGE), dirigée à l'époque par Aboudramane Sangaré, a souligné que cette structure avait été commise par le procureur de la république pour enquêter sur l'organisation de la filière, conformément aux normes de l'Ohada (Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires). Selon Sengolé, l'audit a révélé des dysfonctionnements dans la gestion de ces structures au niveau des statuts, du fonctionnement et de l'organisation. Précisant qu'elles n'ont pas atteint leur mission, contrairement aux décrets qui les régissait. L' Inspection générale a pointé un doigt accusateur sur les ex-dirigeants dont les ''dysfonctionnement, à 90%'' leur incombe. Selon Sengolé, le manque de statut juridique des structures est également une des causes des dysfonctionnements. A l'en croire, l'Arcc et le Fgccc, sociétés d'Etat, devaient avoir une mission industrielle ou commerciale. Mais ce ne fut pas le cas alors que cela devait se faire en conformité avec les règles de l'Ohada. Il a aussi évoqué le non renouvellement des organes et des instances après 3 années de fonctionnement. D'où les violations des règles bancaires. Un décret a été pris en 2003 pour réviser celui de 2001 relatif à leur création. Mais rien. Les organes pas renouvelés en 2006, leur fonctionnement a été prorogé pour un an, en 2007. De 2007 à ce jour, ''les structures ont donc existé de fait et non de droit''. Révélant même que le Fdpcc n'avait pas de statut juridique.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA