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Politique Publié le jeudi 26 avril 2012 | Le Mandat

Dialogue républicain / Chantage des refondateurs : Et si Ouattara ne discutait pas avec le FPI?

Malgré la volonté manifeste des dirigeants et militants du Font populaire ivoirien (FPI) de faire capoter le processus de réconciliation et de reconstruction, le chef de l’Etat continue de tendre la main, afin de faire participer tous les citoyens à la renaissance du pays, après la longue et tragique crise qui l’a considérablement balafré. Lors de sa récente visite d’Etat à l’Ouest, il a à nouveau invité, avec insistance, les cadres du FPI à rejoindre la République et à prendre leur place dans le train de la ‘’Nouvelle Côte d’Ivoire’’. Mais, très fidèles à leur regrettable logique du tout ou rien, les affidés de Gbagbo entendent les choses d’une autre oreille. Ainsi, ils privilégient leur convention à la tribune nationale réservée au dialogue républicain lancé par le président Alassane Ouattara pour leur permettre de s’impliquer dans la gestion du pays. Enveloppé dans son drap de vengeance, le Front veut plutôt embraser la Côte d’Ivoire pour empêcher, coûte que coûte, le nouveau régime de travailler. Face à cet entêtement à en découdre avec celui qu’ils ne veulent, ni aujourd’hui ni demain, admettre comme le président de la République de Côte d’Ivoire, et conduire encore les Ivoiriens dans le gouffre, une question surgit : Alassane Ouattara est-il vraiment obligé de dialoguer avec le FPI au point qu’il lui soit opposé un révoltant chantage ? Ce dialogue, fut-il républicain, peut-il réduire le prix du kilogramme de riz, comme les Ivoiriens le souhaitent ? Le ciel va-t-il tomber sur la Côte d’Ivoire si Ouattara ne parle pas avec les Miaka Oureto, Laurent Akoun et consorts ? La réponse à ces interrogations est non et mille fois non ! Le FPI, qui sait très bien qu’il ne peut pas s’accommoder de la rigueur de la méthode Ouattara, a peur de se ridiculiser en entrant dans son système.

Ce dialogue, fut-il républicain, peut-il réduire le prix du riz ?
Ce parti politique (?) a été vu à l’œuvre pendant dix ans. Son incompétence à gérer les affaires de l’Etat s’est étalée au grand jour. C’est pourquoi, ses pontes préfèrent donner dans le chantage pour distraire le pouvoir et l’opinion. Heureusement, Alassane Ouattara n’est pas dupe. Il veut bien créer une synergie entre tous les fils de la Côte d’Ivoire, mais il sait ce qui est vraiment important pour les populations aujourd’hui. Ses différents discours à l’Ouest sont, à cet effet, évocateurs. Il s’agit, prioritairement, d’assurer et renforcer la sécurité du pays, à l’intérieur comme aux frontières. Il doit, comme l’a dit ce bambin dont l’image et le propos ont marqué le petit écran au début de la crise, ‘’clôturer la Côte d’Ivoire’’. Dans le même temps, il doit engager véritablement le développement du pays. Les états d’âme des dirigeants du FPI, le peuple n’en a cure. Les Ivoiriens attendent des réponses claires et concrètes à leurs conditions et non la gestion des humeurs rétrogrades des gens par qui la tragédie et la destruction ont frappé la mère-patrie. Le train lancé à l’Ouest doit poursuivre son chemin. Il leur plaira, quand ils le voudront, de le prendre en marche ou trouver un autre moyen pour arriver à destination. La Côte d’Ivoire a trop de problèmes pour rabattre les oreilles des Ivoiriens avec les bouderies d’un parti politique en perdition et qui, chaque jour, se crée les conditions d’une messe de requiem. A la fin du quinquennat, le bilan s’articulera autour des axes de développement et non du sourire de piètres politiciens qui ne pensent qu’à leurs petits intérêts. Non, le FPI a fait tant couler le précieux sang d’innocents qu’on ne doit lui accorder aucun intérêt particulier. Surtout qu’il croit, tout bêtement, détenir les moyens pour affaiblir le président Alassane Ouattara. Ses dirigeants annoncent le ‘’match retour’’, histoire de dire que la guerre n’est pas finie et qu’ils tiennent à déstabiliser le régime pour revenir aux affaires. S’ils sont libres de rêver, dirigeants et militants du Front doivent savoir aussi qu’en l’état actuel de la situation, tenter un coup d’Etat serait inutilement suicidaire pour eux. Parce que, tout simplement, la majorité des Ivoiriens, qui voit poindre de grandes choses à l’horizon ne se laissera pas distraire. Il y a eu la crise politique et la guerre.

Les états d’âme des dirigeants du FPI, le peuple n’en a cure.
Chacun a pu se rendre compte de la force de frappe de l’autre. Alassane Ouattara s’évertue à effacer les traces de cette parenthèse infernale schématisée et mise à exécution par les va-t-en-guerre de la refondation. Rien ne l’y oblige. C’est une question de hauteur d’esprit et de souci de rassembler ses concitoyens autour des valeurs républicaines et remettre la Côte d’Ivoire sur les rails. Si les chiens veulent aboyer, ils ont libres de le faire puisqu’ils en ont la gueule. Mais, cela ne peut, en aucun cas empêcher la caravane d’avancer. Pendant plus de quarante ans, il n’y avait pas de FPI et le pays s’est non seulement bien porté mais aussi offert une place enviée dans le concert des nations respectables et respectées. En 20 ans de présence sur l’échiquier politique ivoirien, la société s’est désagrégée et a connu la pire crise de son histoire. Autant dire que s’il veut se soustraire du débat national, cela ne pourra que soulager le peuple qui en a marre de subir son esprit belliqueux et ses aventures périlleuses. On pourra considérer la chose comme l’extirpation d’une tumeur bénigne, exercice qui ne peut avoir de conséquence que le soulagement du patient. En la forme, le peuple ivoirien, malade depuis longtemps, ne s’en portera que mieux. Dialogue républicain, oui ! Mais, chantage et mauvaise foi, non, non et non !
MASS DOMI
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