Ils étaient (presque) tous présents. Sur les 252 députés que compte la nouvelle assemblée nationale, 250 ont fait le déplacement de Yamoussoukro pour prendre part à la séance solennelle d’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2012, à la Fondation Félix-Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Parés de leurs plus beaux habits, les élus de la deuxième législature de la deuxième République étaient reconnaissables par leur écharpe. Des tapes amicales, des séances de photos, en n’en point finir pour immortaliser l’évènement, sont entre autres, des scènes qui n’ont pas échappé aux nombreux invités des députés. Installés par ordre alphabétique, les députés ont commencé leur rentrée avec l’arrivée de leur président, sous le coup de 10 h17 mn. Les travaux ont alors aussitôt commencé, suivi de l’adoption du procès-verbal sommaire. A 11h51, Guillaume Soro a invité l’assistance à un break. Cet intermède, on le saura dans les minutes qui vont suivre, a été demandé pour l’installation du président de la République qui a eu droit à des applaudissements nourris des députés et de leurs invités. Sans protocole aucun, du haut du perchoir, Guillaume Soro livre l’ordre du jour de la cérémonie: séance solennelle d’ouverture de la première session ordinaire 2012, présentation des délégations, discours du président de l’Assemblée nationale, suivi des allocutions des délégations. Par acclamation, les élus de la nation adoptent l’ordre du jour proposé par leur président et l’écoutent religieusement qui, pendant une trentaine de minutes, s’adresse à l’assistance. Une intervention ‘’interrompue’’ régulièrement par les applaudissements des députés et de l’assistance. Pour Guillaume Soro, l’instant est solennel en ce qu’il consacre l’ouverture solennelle de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale. Il s’agit aussi, a-t-il rappelé, « de mettre fin à l’hibernation de l’institution après une si longue crise militaro-politique. C’est pourquoi, le président de l’Assemblée nationale a indiqué qu’il s’agit de reconstruire «notre Assemblée nationale et de lui donner son prestige d’antan. Ce jour est tout aussi exceptionnel parce que de mémoire de parlementaire ivoirien, aussi longtemps que l’on s’en souvienne, c’est la toute première fois qu’un Président de la République, marque par sa présence distinguée, l’ouverture d’une session parlementaire», a indiqué Guillaume Soro. Cette présence ne remet nullement en cause, selon lui le principe de la séparation des pouvoirs, ni l’indépendance de l’Institution dont il a désormais la charge. Il saisit la perche pour rendre hommage au président de la République, qui malgré tout, a demandé pardon au peuple de côte d’Ivoire. Aussi, a-t-il invité ses pairs à en faire autant.
C’est pourquoi, il les a invités à aller dans les campements, dans les villages, dans les villes pour professer le pardon. Pour Guillaume Soro, les défis des nouveaux élus sont nombreux. Il leur faudra dans une synergie d’ensemble, participer à l’édification d’une société ivoirienne plus juste et plus prospère. Ces derniers devront s’atteler à être la courroie de transmission entre les besoins de ceux qui leur ont fait confiance et le pouvoir. «Je tiens cependant à souligner fortement que, dans mon esprit, vous devez être en priorité, des hommes de terrain et évitez plus que tout de vous couper de votre base» a-t-il conseillé.
Thiery Latt
C’est pourquoi, il les a invités à aller dans les campements, dans les villages, dans les villes pour professer le pardon. Pour Guillaume Soro, les défis des nouveaux élus sont nombreux. Il leur faudra dans une synergie d’ensemble, participer à l’édification d’une société ivoirienne plus juste et plus prospère. Ces derniers devront s’atteler à être la courroie de transmission entre les besoins de ceux qui leur ont fait confiance et le pouvoir. «Je tiens cependant à souligner fortement que, dans mon esprit, vous devez être en priorité, des hommes de terrain et évitez plus que tout de vous couper de votre base» a-t-il conseillé.
Thiery Latt