Des partis politiques de l’opposition et le gouvernement Ouattara conduit par le Premier ministre, Jeannot Ahoussou Kouadio, ont institué un cadre permanent de dialogue. Qui sera, chaque trimestre, revisité par les deux parties. C’est ce qui ressort du communiqué final qui a sanctionné le conclave de relance du dialogue politique initié par le pouvoir pour, dit-il, établir un pont avec l’opposition. Cette rencontre s’est tenue à N’Sa Hôtel de Gand-Bassam, les 27 et 28 avril 2012. Certains partis politiques du Cnrd (ayant peu de poids sur l’échiquier) et les formations politiques dirigées par Mamadou Koulibaly et Coulibaly Climanlo se sont visiblement bousculés pour signer le document final. Mais le grand absent fut le Front populaire ivoirien (Fpi), leader de l’opposition ivoirienne. Sur la raison de l’absence du Fpi à la signature du communiqué final, l’ex-ministre Sébastien Dano Djédjé qui conduisait la délégation de son parti, à la cérémonie d’ouverture des assises, vendredi à Grand-Bassam, a affirmé joint samedi par téléphone : «nous avons demandé un dialogue entre tous les pro-Gbagbo y compris Gbagbo et les pro-Ouattara y compris Ouattara. Parce que ce sont les deux camps qui ont des problèmes. En plus, nous souhaitons approfondir ce dialogue pour nous permettre de poser les problèmes qui sont spécifiques au Fpi. Etant observateur, le Fpi n’était plus obligé de signer le communiqué final. En tout cas, c’est dans l’enthousiasme que nous avons quitté nos frères et sœurs à Grand Bassam».Avant d’ajouter que le Fpi a apprécié l’esprit fraternel et convivial qui a entouré la rencontre, vendredi dernier. Tout en adhérant à l’initiative de la rencontre, le chef de la délégation du Fpi souligne que son parti y était en tant qu’observateur. Et compte œuvrer pour que le dialogue se fasse entre les pro-Gbagbo et les pro-Ouattara. Le professeur Dano Djédjé a fait remarquer que certains participants auraient dû faire l’économie de leurs commentaires sur le Fpi. Le ministre de l’Intérieur du pouvoir Ouattara, Hamed Bakayoko, a tenté, par exemple, de faire croire que le Fpi a participé au débat de fond avant de se retirer pour préparer sa Convention qui s’est tenue hier. Ce qu’a récusé formellement M. Séry Gbouagnon, un des membres de la délégation du Fpi à Grand-Bassam, joint hier. «Nous n’avons participé à aucun débat de fond», précise-t-il.
Benjamin Koré
Benjamin Koré