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Afrique Publié le samedi 5 mai 2012 | Xinhua

Crise bissau-guinéenne : l`ancien parti au pouvoir rejette la solution proposée par la CEDEAO

© Xinhua
Sommet extraordinaire de Dakar de la CEDEAO sur les crises malienne et bissau-guinéenne: Alassane Ouattara et ses pairs au Sénégal
Jeudi 3 mai 2012. Dakar (Sénégal). Les chefs d`Etat et de gouvernement de la CEDEAO planchent sur les derniers développements des crises malienne et bissau-guinéenne
BISSAU - Le PAIGC, parti au pouvoir avant le coup d'Etat du 12 avril en Guinée-Bissau, a rejeté la solution proposée par la CEDEAO, consistant à renouveler le bureau de l'Assemblée nationale afin de permettre l'élection d'un nouveau président intérimaire.

"La solution proposée par la CEDEAO constitue une violation de la constitution et des lois en vigueur, mais aussi un coup dur porté aux dirigeants du PAIGC", a indiqué Rui Diã de Sousa, président du groupe parlementaire du PAIGC, lors d'une conférence de presse tenue ce vendredi à Bissau.

Ce renouvellement avait été recommandé par le sommet de la CEDEAO, le 3 mai à Dakar, pour franchir l'obstacle du refus par la junte de rétablir dans ses fonctions le président intérimaire déchu, Raimundo Pereira, estiment les observateurs.

M. Pereira, en tant que président de l'Assemblée nationale, avait remplacé à la tête de l'état le président Malam Bacai Sanha, décédé en janvier.

Pour M. de Souza, la solution proposée par la CEDEAO "va contribuer à évincer les dirigeants du PAIGC de la scène politique bissau-guinéen".

"Le PAIGC ne saurait adhérer à une telle suggestion de la CEDEAO, car cela signifierait une légitimation du coup d'Etat", a- t-il martelé.

Il a, d'autre part précisé, que c'est la restauration de l'ordre constitutionnel qui se pose d'abord.

"Pour cela, nous exigeons que la constitution soit respectée tout comme le processus démocratique", a-t-il souligné.

Dans le communiqué final de son sommet, la CEDEAO recommande également la désignation, par consensus, d'un Premier ministre, doté des pleins pouvoirs pour conduire un gouvernement de large ouverture.

Le président intérimaire et le Premier ministre ne seront pas candidats à l'élection présidentielle, précise la CEDEAO qui a réitéré son exigence pour un retour à l'ordre constitutionnel.
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