Intransigeant dans sa volonté de fluidifier la circulation abidjanaise, le commandant Koné Zakaria, patron de la police militaire, réserve un traitement de choc à tous ceux qui voudraient aller contre la récente mesure de délocalisation de gare appliquée à Adjamé.
Tout changement, dans un sens comme dans l’autre, est toujours difficile à accepter. Car, l’habitude est une seconde nature. Ainsi, déloger les transporteurs d’un ‘’territoire’’ devenu familier pour les réinstaller ailleurs ne va pas sans grincements de dents. La dernière opération de la police militaire dans la commune d’Adjamé n’a pas échappé à la donne. C’est en traînant les pas que les chauffeurs de gbaka et autres wôrô-wôrô ont rejoint leur nouvelle gare, située sur les ruines de Washington. Avec eux, les passagers qui redoutent le long trajet à faire désormais pour atteindre le nouveau site. Entre grogne et obligation de se soumettre, les bruits d’un éventuel clash, hier lundi, ont circulé. Les chauffeurs auraient, dit-on, décidé de reprendre leur ancienne position (derrière le siège du Pit) et, pis encore, stationner dans le périmètre de ‘’Liberté’’. On s’attendait donc à une chaude matinée, hier, à Adjamé. Mais, rien n’y fit. En cause, la mise en garde ferme du commandant Koné Zakaria, patron de la Police militaire, selon des confidences glanées sur les lieux. « Il n’y a pas un seul chauffeur qui peut s’opposer à cette mesure. Elle est d’autorité et tout le monde doit s’y plier. Le Commandant Zakaria a été d’ailleurs très clair. Il a dit que celui qui s’entête subira les conséquences de son indélicatesse », a précisé un membre d’une fédération syndicale, rencontré à la nouvelle gare. Des propos appuyés par ‘’Marteau’’, appartenant, lui, à une autre fédération. « C’est celui qui ne comprend rien qui défie l’autorité, rappelle-t-il. Mais, il faut bien également que les récalcitrants s’attendent à des conséquences. Le commandant est catégorique ». Notre interlocuteur concède, en revanche, que tout début est difficile. C’est pourquoi, il en appelle à la sensibilisation des chauffeurs. Ce lundi, premier jour de la semaine, l’affluence est de taille. Le spectacle des passagers est saisissant. Le pont est bondé de monde.
Les syndicats peaufinent leur organisation
A la gare, on se perd dans la recherche des terminaux des communes, telles que Yopougon, Cocody, Koumassi, Marcory, Bingerville. Les files d’attente sont interminables. De leur côté, les syndicats peaufinent leur organisation. Il s’agit ici de s’entendre sur une rotation efficiente des différentes fédérations sur le site, comme cela se fait partout, indique Marteau. Hier, c’était au tour de la FENCI, nous a-t-on appris. Aujourd’hui, ce sera à la FECNEJOCI de prendre le relais. Dans ce jeu de passe-passe, les ‘’Gnambros’’ (chargeurs) sont obligés de coopérer, au risque de tout perdre. Parce que la gare est avant tout placée sous l’autorité des fédérations des syndicats. Le véritable problème dans cette nouvelle gare, notons-le, est l’absence de lumière. C’est pourquoi, à partir de 18 heures, les véhicules sont autorisés à remonter vers ‘’Liberté’’ pour l’embarquement. Après, il faudra veiller à la sécurité des usagers, même si pour l’instant aucun cas d’agression n’a été signalé.
MARTIAL GALE
Tout changement, dans un sens comme dans l’autre, est toujours difficile à accepter. Car, l’habitude est une seconde nature. Ainsi, déloger les transporteurs d’un ‘’territoire’’ devenu familier pour les réinstaller ailleurs ne va pas sans grincements de dents. La dernière opération de la police militaire dans la commune d’Adjamé n’a pas échappé à la donne. C’est en traînant les pas que les chauffeurs de gbaka et autres wôrô-wôrô ont rejoint leur nouvelle gare, située sur les ruines de Washington. Avec eux, les passagers qui redoutent le long trajet à faire désormais pour atteindre le nouveau site. Entre grogne et obligation de se soumettre, les bruits d’un éventuel clash, hier lundi, ont circulé. Les chauffeurs auraient, dit-on, décidé de reprendre leur ancienne position (derrière le siège du Pit) et, pis encore, stationner dans le périmètre de ‘’Liberté’’. On s’attendait donc à une chaude matinée, hier, à Adjamé. Mais, rien n’y fit. En cause, la mise en garde ferme du commandant Koné Zakaria, patron de la Police militaire, selon des confidences glanées sur les lieux. « Il n’y a pas un seul chauffeur qui peut s’opposer à cette mesure. Elle est d’autorité et tout le monde doit s’y plier. Le Commandant Zakaria a été d’ailleurs très clair. Il a dit que celui qui s’entête subira les conséquences de son indélicatesse », a précisé un membre d’une fédération syndicale, rencontré à la nouvelle gare. Des propos appuyés par ‘’Marteau’’, appartenant, lui, à une autre fédération. « C’est celui qui ne comprend rien qui défie l’autorité, rappelle-t-il. Mais, il faut bien également que les récalcitrants s’attendent à des conséquences. Le commandant est catégorique ». Notre interlocuteur concède, en revanche, que tout début est difficile. C’est pourquoi, il en appelle à la sensibilisation des chauffeurs. Ce lundi, premier jour de la semaine, l’affluence est de taille. Le spectacle des passagers est saisissant. Le pont est bondé de monde.
Les syndicats peaufinent leur organisation
A la gare, on se perd dans la recherche des terminaux des communes, telles que Yopougon, Cocody, Koumassi, Marcory, Bingerville. Les files d’attente sont interminables. De leur côté, les syndicats peaufinent leur organisation. Il s’agit ici de s’entendre sur une rotation efficiente des différentes fédérations sur le site, comme cela se fait partout, indique Marteau. Hier, c’était au tour de la FENCI, nous a-t-on appris. Aujourd’hui, ce sera à la FECNEJOCI de prendre le relais. Dans ce jeu de passe-passe, les ‘’Gnambros’’ (chargeurs) sont obligés de coopérer, au risque de tout perdre. Parce que la gare est avant tout placée sous l’autorité des fédérations des syndicats. Le véritable problème dans cette nouvelle gare, notons-le, est l’absence de lumière. C’est pourquoi, à partir de 18 heures, les véhicules sont autorisés à remonter vers ‘’Liberté’’ pour l’embarquement. Après, il faudra veiller à la sécurité des usagers, même si pour l’instant aucun cas d’agression n’a été signalé.
MARTIAL GALE