Fatim Coulibaly est la présidente de l`Association «Non à la drogue». Dans cet entretien, elle nous donne ses solutions pour stopper la consommation de cette structure en milieu scolaire.
Vous dirigez une associations dénommée « Non à la drogue ». Quels sont ses objectifs ?
«NON A LA DROGUE» est une association de lutte contre la drogue en milieu scolaire, à but non lucratif. Son objectif principal est de mener des actions de prévention et de sensibilisation dans les établissements scolaires afin de d`amener les élèves qui n’ont jamais touché à la drogue, à ne pas le faire. Notre objectif secondaire est de présenter les dangers et méfaits de ce produit aux élèves pour que ceux qui n’en sont pas encore dépendants, arrêtent sa consommation. Enfin, nous souhaitons mettre en place une cellule d’accueil et de discipline composée de médecins, de responsables des établissements scolaires et de parents d’élèves, dont le but sera d’une part, d’apporter une aide dans la prise de décision des établissements scolaires face à la drogue, et d`autre part d’aider les parents et élèves à y faire face.
Qu`est-ce qui vous a motivé pour la création de cette organisation ?
J’ai été personnellement touchée, en tant que parent, par le problème de la drogue. Un enfant dont j’ai la charge et en qui j’ai entièrement confiance, a été pris avec de la drogue dans son école et été exclu. Je me suis rendu compte qu’il a pris connaissance pour la 1ère fois de ce produit, dans cette école et qu’à moins de 100m, les élèves de cet établissement peuvent se procurer ce produit auprès d’un dealer. J’ai aussi remarqué qu’en parler est un grand tabou et que les parents qui en sont victimes, préfèrent se taire pour, croient-ils, préserver leur honneur. La drogue est présente dans nos écoles et nos enfants sont exposés. Je ne peux en aucun cas me taire sur un sujet qui, bien que sensible, est très grave. J’ai fait le tour de quelques écoles et j’ai été très surprise d’apprendre que les élèves se faisaient interpeller régulièrement en possession de drogue, dans leurs établissements. J’ai été faire un tour à la Brigade des stupéfiants pour vérifier les niveaux d’interpellation des jeunes de moins de 20 ans, et là encore les chiffres m’ont assommée. Ce qui m’a le plus choquée, c`est ce constat accablant de manque de structure de prévention et de sensibilisation. Et les responsables des établissements scolaires, impuissants face à ce phénomène, n’ont d’autres choix que d’exclure les élèves car ils n’ont aucun moyen de mesurer le niveau de danger que peut représenter l’élève pris avec la drogue pour les autres élèves de l’établissement. La drogue est nocive pour la santé et la réussite de tous et surtout pour nos enfants. Il est inacceptable que nos enfants ignorent les risques et les conséquences pénales de la consommation de la drogue. C’est pour cela que j’ai créé cette association.
De quels moyens disposez-vous pour atteindre vos objectifs ?
J’ai besoin que tous les parents s’associent à cette cause que je qualifie d’utilité publique, afin que nous envoyions un message fort au gouvernement, à travers son ministère de l’Education nationale, pour que des équipes puissent se rendre dans les écoles avec des vidéos et images, accompagnées des anciens toxicomanes pour expliquer aux élèves la dangerosité de la drogue. Pour cela, je les invite à visiter le site internet de notre association, www.non-a-la-drogue.fr, et à remplir le formulaire d’adhésion ou de pétition que nous allons soumettre au gouvernement pour que des mesures soient prises dès la rentrée prochaine pour nettoyer nos écoles de toute trace de drogue. Nous comptons aussi des campagnes de prévention et de sensibilisation avec image et vidéo à l’appui, pour expliquer aux élèves ce qu’est la drogue et ses conséquences sur la santé. Ensuite, il faut les mettre face aux risques qu’ils courent en consommant ce produit, aussi bien les risques pénaux (l’interpellation, l’emprisonnement, etc.) que les autres risques (exclusion, isolement, etc.). Il faut aussi mettre en place des fouilles périodiques et inattendues qui pourraient fortement dissuader les élèves à venir avec de la drogue à l’école. Je suis convaincue que d’autres solutions de lutte contre ce produit existent et je compte sur chacun de vous pour nous faire des propositions à travers notre site internet.
Vous évoquiez la mise en place d`un comité d`accueil et de discipline ; de quoi s`agit-il ?
Nous avons recueilli les témoignages de responsables d’écoles. Ce que nous retenons, c`est qu`ils sont impuissants face aux élèves qu’ils prennent avec de la drogue. Ils n’ont aucun moyen de savoir si l’élève est un consommateur occasionnel ou régulier, s`il aura de l’influence sur les autres élèves, s’il est dangereux, bref ! Tous ne veulent prendre aucun risque, et comme solution, ils excluent l’élève. Une exclusion est forcément néfaste pour un élève et très pénible pour les parents, je le sais puisque je l’ai vécue. Si une telle décision être prise, il faut vraiment qu’elle soit justifiée. C’est pour cette raison que nous souhaitions mettre en place un comité d’accueil et de discipline. Ce comité sera constitué de médecins, de responsables d’établissements scolaires et de parents d’élèves.
Son rôle sera d’accueillir l’élève, ses parents et les membres de l’école concernée afin d’évaluer les faits et de prendre une décision en fonction des avis des professeurs et éducateurs de l’élève, du délégué de classe, des médecins psychologues et de ses parents. Le comité jouera aussi un rôle de conseiller et d’aide à travers ses médecins psychologues. Je ne saurais terminer sans inviter les parents à nous aider. Je ne peux pas mener ce combat toute seule. Je souhaite, comme eux, que la drogue ne fasse pas partie de la vie d`une personne, à plus forte raison d`un enfant. Pour que les choses bougent, il faut que le gouvernement s’engage de façon plus active. Pour cela, il faut lui adresser un message fort, et ce message fort, ce sera le poids de vos pétitions. Je vous invite à remplir notre formulaire en ligne sur notre site que nous allons imprimer et envoyer au ministère de l’Education nationale, afin que nos écoles redeviennent saines dès la rentrée prochaine.
Interview réalisée par Y.D.
Vous dirigez une associations dénommée « Non à la drogue ». Quels sont ses objectifs ?
«NON A LA DROGUE» est une association de lutte contre la drogue en milieu scolaire, à but non lucratif. Son objectif principal est de mener des actions de prévention et de sensibilisation dans les établissements scolaires afin de d`amener les élèves qui n’ont jamais touché à la drogue, à ne pas le faire. Notre objectif secondaire est de présenter les dangers et méfaits de ce produit aux élèves pour que ceux qui n’en sont pas encore dépendants, arrêtent sa consommation. Enfin, nous souhaitons mettre en place une cellule d’accueil et de discipline composée de médecins, de responsables des établissements scolaires et de parents d’élèves, dont le but sera d’une part, d’apporter une aide dans la prise de décision des établissements scolaires face à la drogue, et d`autre part d’aider les parents et élèves à y faire face.
Qu`est-ce qui vous a motivé pour la création de cette organisation ?
J’ai été personnellement touchée, en tant que parent, par le problème de la drogue. Un enfant dont j’ai la charge et en qui j’ai entièrement confiance, a été pris avec de la drogue dans son école et été exclu. Je me suis rendu compte qu’il a pris connaissance pour la 1ère fois de ce produit, dans cette école et qu’à moins de 100m, les élèves de cet établissement peuvent se procurer ce produit auprès d’un dealer. J’ai aussi remarqué qu’en parler est un grand tabou et que les parents qui en sont victimes, préfèrent se taire pour, croient-ils, préserver leur honneur. La drogue est présente dans nos écoles et nos enfants sont exposés. Je ne peux en aucun cas me taire sur un sujet qui, bien que sensible, est très grave. J’ai fait le tour de quelques écoles et j’ai été très surprise d’apprendre que les élèves se faisaient interpeller régulièrement en possession de drogue, dans leurs établissements. J’ai été faire un tour à la Brigade des stupéfiants pour vérifier les niveaux d’interpellation des jeunes de moins de 20 ans, et là encore les chiffres m’ont assommée. Ce qui m’a le plus choquée, c`est ce constat accablant de manque de structure de prévention et de sensibilisation. Et les responsables des établissements scolaires, impuissants face à ce phénomène, n’ont d’autres choix que d’exclure les élèves car ils n’ont aucun moyen de mesurer le niveau de danger que peut représenter l’élève pris avec la drogue pour les autres élèves de l’établissement. La drogue est nocive pour la santé et la réussite de tous et surtout pour nos enfants. Il est inacceptable que nos enfants ignorent les risques et les conséquences pénales de la consommation de la drogue. C’est pour cela que j’ai créé cette association.
De quels moyens disposez-vous pour atteindre vos objectifs ?
J’ai besoin que tous les parents s’associent à cette cause que je qualifie d’utilité publique, afin que nous envoyions un message fort au gouvernement, à travers son ministère de l’Education nationale, pour que des équipes puissent se rendre dans les écoles avec des vidéos et images, accompagnées des anciens toxicomanes pour expliquer aux élèves la dangerosité de la drogue. Pour cela, je les invite à visiter le site internet de notre association, www.non-a-la-drogue.fr, et à remplir le formulaire d’adhésion ou de pétition que nous allons soumettre au gouvernement pour que des mesures soient prises dès la rentrée prochaine pour nettoyer nos écoles de toute trace de drogue. Nous comptons aussi des campagnes de prévention et de sensibilisation avec image et vidéo à l’appui, pour expliquer aux élèves ce qu’est la drogue et ses conséquences sur la santé. Ensuite, il faut les mettre face aux risques qu’ils courent en consommant ce produit, aussi bien les risques pénaux (l’interpellation, l’emprisonnement, etc.) que les autres risques (exclusion, isolement, etc.). Il faut aussi mettre en place des fouilles périodiques et inattendues qui pourraient fortement dissuader les élèves à venir avec de la drogue à l’école. Je suis convaincue que d’autres solutions de lutte contre ce produit existent et je compte sur chacun de vous pour nous faire des propositions à travers notre site internet.
Vous évoquiez la mise en place d`un comité d`accueil et de discipline ; de quoi s`agit-il ?
Nous avons recueilli les témoignages de responsables d’écoles. Ce que nous retenons, c`est qu`ils sont impuissants face aux élèves qu’ils prennent avec de la drogue. Ils n’ont aucun moyen de savoir si l’élève est un consommateur occasionnel ou régulier, s`il aura de l’influence sur les autres élèves, s’il est dangereux, bref ! Tous ne veulent prendre aucun risque, et comme solution, ils excluent l’élève. Une exclusion est forcément néfaste pour un élève et très pénible pour les parents, je le sais puisque je l’ai vécue. Si une telle décision être prise, il faut vraiment qu’elle soit justifiée. C’est pour cette raison que nous souhaitions mettre en place un comité d’accueil et de discipline. Ce comité sera constitué de médecins, de responsables d’établissements scolaires et de parents d’élèves.
Son rôle sera d’accueillir l’élève, ses parents et les membres de l’école concernée afin d’évaluer les faits et de prendre une décision en fonction des avis des professeurs et éducateurs de l’élève, du délégué de classe, des médecins psychologues et de ses parents. Le comité jouera aussi un rôle de conseiller et d’aide à travers ses médecins psychologues. Je ne saurais terminer sans inviter les parents à nous aider. Je ne peux pas mener ce combat toute seule. Je souhaite, comme eux, que la drogue ne fasse pas partie de la vie d`une personne, à plus forte raison d`un enfant. Pour que les choses bougent, il faut que le gouvernement s’engage de façon plus active. Pour cela, il faut lui adresser un message fort, et ce message fort, ce sera le poids de vos pétitions. Je vous invite à remplir notre formulaire en ligne sur notre site que nous allons imprimer et envoyer au ministère de l’Education nationale, afin que nos écoles redeviennent saines dès la rentrée prochaine.
Interview réalisée par Y.D.