Ouvert en 1971 puis inauguré le 16 février 1974 par l’ancien Président de l’Assemblée nationale Auguste Denise, Ministre d’Etat, le Centre Culturel Jacques Aka de Bouaké renaît peu à peu de ses cendres. Ledit centre a payé rubis sur ongles les affres de la crise ivoirienne.
Le PIP ou “plan Marshall’’ pour sauver le Centre culturel Jacques Aka
A l’entrée du site couvrant environ une superficie d’un hectare (1 ha), la cour du centre culturel Jacques Aka présente une fière allure. Les travaux de réhabilition sont ostensibles grâce à un coup de main de certains agents de l’Agéroute qui ont amorcé le défrichage des mauvaises herbes et chiens-dents. Les cinq (5) bâtiments qui composent ce centre d’action culturelle sont en refection. Le bâtiment principal constitué de l’administration et deux bibliothèques (univeristaire et de lecture publique), celui de la bibliothèque enfantine et la médiathèque (qui n’avait pas encore été inaugurée en 2002), le bureau des animateurs culturels, le bloc du laboratoire photos ainsi que la salle de spectacles sont dans un piteux état. A en croire le directeur du centre culturel Jacques Aka de Bouaké, Comoé Kouah Honorat, l’Etat ivoirien a mis en place un fonds pour ressusciter le joyau architectural. “Avec la nouvelle équipe gouvernementale, nous avançons depuis fin avril 2012. Les travaux de réhabilitation ont commencé et se poursuivent lentement mais sûrement. A mon arrivée en 2009, j’ai constaté beaucoup de dégâts. Le centre culturel Jacques Aka avait tout perdu. Le matériel informatique, les outils de travail, etc. Tout a été emporté. Tout ce qui permettait à cet édifice d’être un centre d’action culturelle a été détruit ou volé. Ce centre était plus documenté que certaines universités ivoiriennes. De nombreux étudiants fréquantaient la bibliothèque universitaire”, a commenté Comoé Kouah Honorat. Dans le cadre du projet d’investissement public (PIP), l’Etat ivoirien, par le biais du ministère de la Culture et de la Francophonie, procède en ce moment au rééquipement dudit centre en matériel audiovisuel, informatique et logistique. Au total, treize (13) professionnels de l’action culturelle assurent la promotion et la gestion quotidienne du centre culturel.
Visite guidée à travers le Centre culturel Jacques Aka
La visite débute par la bibliothèque universitaire qui se trouve au-dessus des locaux de l’administration au sein du bâtiment principal. Sur les étals, de nombreux ouvrages compartimentés (sciences pures, arts & loisirs, philosophie...) sont méticuleusement rangés. Cela témoigne de l’effort des archivistes de remettre les documents en l’état. La salle de conférence, les toilettes et le bureau du directeur sont en plein chantier. Les carreaux en marbre, la menuiserie, la tuyauterie et la plomberie achèvent de convaincre de la volonté des responsables de redonner au centre culturel, son lustre d’antan. Une affiche retient notre attention. ‘’Jeanne Agnimel en concert à Bouaké, avec la participation de Allah Thérèse et Kouamé Adigri. Le samedi 6 avril 1985 à 21 heures au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké. Droit d’entrée: 2.000FCFA’’, se trouve placardée au mur de la salle de conférence et susucite l’admiration. Elle rappelle, selon le maître de céans, Comoé Kouah Honorat, l’air nostalgique de la musique ivoirienne des années 80. Le bâtiment de la bibliothèque enfantine a-t-il dit, été temporairement prêté à la section régionale du Burida (Bureau ivoirien du droit d’auteur). La détermination des nouveaux pensionaires de vivre est perceptible grâce aux couches de peintures qui réaniment l’édifice trentenaire. Jouxtant ce bureau, la médiathèque affiche grise mine. Nonobstant la présence des techiniciens de ‘’TV Notre Patrie’’ – Télévision née et émettant dans les zones CNO (Centre Nord et Ouest), la batisse est restée vetuste. Le studio de cette télévision était jadis dressé au milieu de documents disposés en vrac. Le bâtiment abritant les bureaux des animateurs culturels était squatté au moment de la crise ivoirienne par des techniciens de ‘’TV Notre Patrie’’ (présence d’effets vestimentaires sur les lieux). Une fois dans la cour dudit centre, la salle de spectacle présente une architecture assez atypique. “Quand vous regardez attentivement, vous verrez une chaise royale dessinée dans une architecture européenne. À l’orée de cette salle, se trouve une exposition. Dix-huit (18) toiles y sont exposées», a expliqué le directeur. Ce vernissage, précisera le directeur du Centre culturel, a été initié le 1er février 2012 au Goethe Institut d’Abidjan, sous la supervision du peintre ivoirien Aboudia. Des élèves issus des Lycées Mami Adjoua de Yamoussoukro, Sainte-Marie de Cocody et Jeunes filles de Yopougon ont proposé ces tableaux sous le thème ‘’Ere des élèves dans la réconciliation nationale’’ en guise de contribution à la promotion de la paix et à la réconciliation en Côte d’Ivoire. La mythique salle de spectacle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Une centaine de sièges sur les 561 ont été abimés. Son matériel de froid (climatiseurs) et sa régie composée des appareils de sonorisation et d’éclairage ont été pillés. Les rideaux sont devenus vieux même si la scène, elle, est restée intacte. “Les professionnels de la culture ont mal au coeur quand un symbole emblématique comme le centre culturel Jacques Aka de Bouaké est dans un mauvais état. L’Etat a des priorités mais, il faut poursuivre la réhabilitation de ce centre afin de permettre aux populations de se divertir sainement. Nous nous rejouissons de ce qui est en train d’être fait par l’Etat”, a lancé Comoé Kouah Honorat, directeur du Centre culturel Jacques Aka de Bouaké.
Réalisée par Patrick Krou, envoyé spécial
Le PIP ou “plan Marshall’’ pour sauver le Centre culturel Jacques Aka
A l’entrée du site couvrant environ une superficie d’un hectare (1 ha), la cour du centre culturel Jacques Aka présente une fière allure. Les travaux de réhabilition sont ostensibles grâce à un coup de main de certains agents de l’Agéroute qui ont amorcé le défrichage des mauvaises herbes et chiens-dents. Les cinq (5) bâtiments qui composent ce centre d’action culturelle sont en refection. Le bâtiment principal constitué de l’administration et deux bibliothèques (univeristaire et de lecture publique), celui de la bibliothèque enfantine et la médiathèque (qui n’avait pas encore été inaugurée en 2002), le bureau des animateurs culturels, le bloc du laboratoire photos ainsi que la salle de spectacles sont dans un piteux état. A en croire le directeur du centre culturel Jacques Aka de Bouaké, Comoé Kouah Honorat, l’Etat ivoirien a mis en place un fonds pour ressusciter le joyau architectural. “Avec la nouvelle équipe gouvernementale, nous avançons depuis fin avril 2012. Les travaux de réhabilitation ont commencé et se poursuivent lentement mais sûrement. A mon arrivée en 2009, j’ai constaté beaucoup de dégâts. Le centre culturel Jacques Aka avait tout perdu. Le matériel informatique, les outils de travail, etc. Tout a été emporté. Tout ce qui permettait à cet édifice d’être un centre d’action culturelle a été détruit ou volé. Ce centre était plus documenté que certaines universités ivoiriennes. De nombreux étudiants fréquantaient la bibliothèque universitaire”, a commenté Comoé Kouah Honorat. Dans le cadre du projet d’investissement public (PIP), l’Etat ivoirien, par le biais du ministère de la Culture et de la Francophonie, procède en ce moment au rééquipement dudit centre en matériel audiovisuel, informatique et logistique. Au total, treize (13) professionnels de l’action culturelle assurent la promotion et la gestion quotidienne du centre culturel.
Visite guidée à travers le Centre culturel Jacques Aka
La visite débute par la bibliothèque universitaire qui se trouve au-dessus des locaux de l’administration au sein du bâtiment principal. Sur les étals, de nombreux ouvrages compartimentés (sciences pures, arts & loisirs, philosophie...) sont méticuleusement rangés. Cela témoigne de l’effort des archivistes de remettre les documents en l’état. La salle de conférence, les toilettes et le bureau du directeur sont en plein chantier. Les carreaux en marbre, la menuiserie, la tuyauterie et la plomberie achèvent de convaincre de la volonté des responsables de redonner au centre culturel, son lustre d’antan. Une affiche retient notre attention. ‘’Jeanne Agnimel en concert à Bouaké, avec la participation de Allah Thérèse et Kouamé Adigri. Le samedi 6 avril 1985 à 21 heures au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké. Droit d’entrée: 2.000FCFA’’, se trouve placardée au mur de la salle de conférence et susucite l’admiration. Elle rappelle, selon le maître de céans, Comoé Kouah Honorat, l’air nostalgique de la musique ivoirienne des années 80. Le bâtiment de la bibliothèque enfantine a-t-il dit, été temporairement prêté à la section régionale du Burida (Bureau ivoirien du droit d’auteur). La détermination des nouveaux pensionaires de vivre est perceptible grâce aux couches de peintures qui réaniment l’édifice trentenaire. Jouxtant ce bureau, la médiathèque affiche grise mine. Nonobstant la présence des techiniciens de ‘’TV Notre Patrie’’ – Télévision née et émettant dans les zones CNO (Centre Nord et Ouest), la batisse est restée vetuste. Le studio de cette télévision était jadis dressé au milieu de documents disposés en vrac. Le bâtiment abritant les bureaux des animateurs culturels était squatté au moment de la crise ivoirienne par des techniciens de ‘’TV Notre Patrie’’ (présence d’effets vestimentaires sur les lieux). Une fois dans la cour dudit centre, la salle de spectacle présente une architecture assez atypique. “Quand vous regardez attentivement, vous verrez une chaise royale dessinée dans une architecture européenne. À l’orée de cette salle, se trouve une exposition. Dix-huit (18) toiles y sont exposées», a expliqué le directeur. Ce vernissage, précisera le directeur du Centre culturel, a été initié le 1er février 2012 au Goethe Institut d’Abidjan, sous la supervision du peintre ivoirien Aboudia. Des élèves issus des Lycées Mami Adjoua de Yamoussoukro, Sainte-Marie de Cocody et Jeunes filles de Yopougon ont proposé ces tableaux sous le thème ‘’Ere des élèves dans la réconciliation nationale’’ en guise de contribution à la promotion de la paix et à la réconciliation en Côte d’Ivoire. La mythique salle de spectacle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Une centaine de sièges sur les 561 ont été abimés. Son matériel de froid (climatiseurs) et sa régie composée des appareils de sonorisation et d’éclairage ont été pillés. Les rideaux sont devenus vieux même si la scène, elle, est restée intacte. “Les professionnels de la culture ont mal au coeur quand un symbole emblématique comme le centre culturel Jacques Aka de Bouaké est dans un mauvais état. L’Etat a des priorités mais, il faut poursuivre la réhabilitation de ce centre afin de permettre aux populations de se divertir sainement. Nous nous rejouissons de ce qui est en train d’être fait par l’Etat”, a lancé Comoé Kouah Honorat, directeur du Centre culturel Jacques Aka de Bouaké.
Réalisée par Patrick Krou, envoyé spécial