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Société Publié le jeudi 10 mai 2012 | Le Patriote

Lutte contre l’apatridie/ Paul Koreki, juriste : “Le taux de déclaration des naissance est de 55% en Côte d’Ivoire”

Les statistiques ne sont pas non seulement fameuses, mais elles sont tout aussi révélatrices de l’ampleur des personnes exposées aux risques d’apatridie en Côte d’Ivoire. Selon M. Paul Koreki Brou Amoakon, Conseiller technique principal au Ministère des Droits de l’homme et des libertés, seulement 55% des naissances en Côte d’Ivoire sont déclarées. Une situation qu’il impute à plusieurs facteurs que sont, entre autres, la négligence des parents, les cas des migrants, des nomades et des victimes des traites. «A ces cas, il faut ajouter les enfants trouvés de parents inconnus, les conflits armés qui peuvent expliquer la non déclaration ou les difficultés de déclarer les enfants et la détérioration des registres de l’Etat civil», a expliqué l’expert, au cours d’une conférence sur «l’importance de l’enregistrement des naissances», initiée jeudi dernier par l’ONG Intégration Développement Afrique (IDA) à port-Bouët. M. Paul Koréki définit l’apatride comme une personne qui n’a pas de nationalité parce que ne disposant ni d’un extrait de naissance, ni d’un jugement supplétif. «Ce dernier ne peut donc pas jouir de certains droits comme celui d’avoir un diplôme, de contracter un mariage où encore de donner une nationalité à sa progéniture», a-t-il expliqué. Et d’ajouter: «ils faussent les statistiques en matière de démographie et ne permettent pas une meilleure planification du développement» C’est pourquoi, il a exhorté l’auditoire à ne pas négligé les déclarations de naissance. Autre information de taille livrée à cette conférence, les requérants des jugements supplétifs seraient de plus en plus nombreux. Donnant le sentiment d’une option sur les jugements supplétifs au détriment des extraits de naissance. Pour M. Ludovic N’Dri, Secrétaire général de la mairie de Port-Bouët, le maire Hortense Aka Angui attache du prix à l’Etat civil. «Elle mesure à sa juste valeur, le problème de papier et se réjouit de la tenue d’une telle initiative dans sa commune qui abrite à la fois des zones villageoises, précaires et urbanisées», a-t-il conclu.

Cette conférence s’inscrit dans le cadre de l’opération «zéro sans papier», lancée le 10 avril dernier par l’ONG IDA présidée par Symplice Ouédraogo.

Alexandre Lebel Ilboudo
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