« La vérité rattrape toujours le mensonge », dit l’adage. L’attaque qu’a subie le village de Sakré, situé à environ 30 km de la ville de Taï, occasionnant 8 morts, des déplacements de populations et des maisons incendiées, dans la nuit du 24 au 25 avril dernier, livre progressivement ses secrets. Et cela apparaît clairement dans le rapport fait par le service communication de l’Onuci relativement aux échanges qu’a eus, le 3 mai 2012, la mission d’évaluation de l’Onuci à Taï après les tristes évènements. A cette mission a pris part le directeur de cabinet du ministre délégué à la Défense, Alexis Ahonzo. Au cours des échanges, les dozos, les Frci et les allogènes ont été formellement accusés par le patriarche de Taï. «Nous sommes entre le marteau et l’enclume. Nous sommes attaqués par les Libériens, les allogènes, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et les dozos. Nous avons donc décidé de fermer la route pour empêcher tous les déplacements», a déclaré le patriarche Pierre Paulet. Qui a reçu les populations en fuite suite à cette attaque. Il se confiait ainsi le 3 mai à ses hôtes de l’Onuci et à l’émissaire de Paul Koffi Koffi, ministre délégué à la Défense. Le patriarche a fait remarquer que Taï subit la cinquième attaque depuis juin 2011. Pour dire que le sang a trop coulé du fait des dozos, Frci et des allogènes comme le soutient le patriarche. Voilà qui est clair et qui devrait ouvrir les yeux aux plumes du pouvoir actuel et à certains politiciens qui tentent de faire croire que ce sont les pro-Gbagbo qui ont attaqué le village de Sakré.
Benjamin Koré
Benjamin Koré