Les populations de Bangolo et autres usagers de l’axe Duékoué-Man peuvent désormais pousser un ouf de soulagement. Trois membres du redoutable gang de Tahou Eric sont tombés, dans la nuit du 12 au 13 mai dernier, sous les balles du détachement des FRCI de Bangolo. Cette bande armée terrée à plus de 15 km dans la forêt de Bangolo, et qui faisait la loi, était loin de s’imaginer ce qui l’attendait. Selon le lieutenant Soro Malick, commandant du détachement des FRCI de Bangolo, une information anonyme lui a permis de mettre la main sur Tahoua Franck alias Coucou, un membre du gang qui a été remis à la gendarmerie. C’est en représailles à cette arrestation que le gang décide de régler les comptes aux jeunes de Gouégui, village situé à proximité de Bangolo, pour leur collaboration avec les FRCI. C’est ainsi que dans la nuit du 12 au 13 mai, le gang attaque, armes aux poings, le village. Ils violent deux dames et blessent grièvement Oula Bahiyé Jean et Guihi Oulouzi Eric. Alertés, le lieutenant Soro Malick et ses hommes descendent dans le village et prennent en chasse les malfaiteurs. Au cours des affrontements, le caporal Koné Aboubakar sera tué et le caporal Bakayoko blessé. Du côté des gangsters, Tahou Aimé et Dintoni Florent sont tués dans leur fuite, à la sortie du village. Le chef de gang, Tahou Eric, blessé, réussira à s’évanouir dans la nature. Les FRCI, qui ne voulaient pas abandonner la traque, ont continué les recherches jusqu’au petit matin. Avec l’aide de quelques jeunes du village, les recherches vont déboucher sur le campement des gangsters. Là, ils surprennent Zréoué Jean Charles alias Champion, garde rapproché du chef de gang, en train de préparer des médicaments, sûrement pour soigner Tahou Eric. Zréoué Jean Charles ouvre le feu, avant de prendre la clé des champs. Poursuivi, il est abattu à trois cents mètres du campement. Il a été retrouvé sur les gangsters et dans le campement des effets vestimentaires, de la provision alimentaire, une kalachnikov, des fusils de calibre 12, des munitions, des téléphones portables et de nombreux objets appartenant aux femmes. Selon le lieutenant Bamba Malko, commandant la deuxième compagnie de combat du Bataillon de sécurisation de l’Ouest (BSO), dirigée par le commandant Losseni Fofana, les patrouilles seront multipliées jusqu'à traquer tous les bandits dans leurs derniers retranchements. Car, a-t-il précisé, il ne sera plus question de laisser une seule marge de manœuvre aux gangsters dans la zone Ouest.
Oulaï B. Nadège
(Correspondant régional)
Oulaï B. Nadège
(Correspondant régional)
