Chat échaudé a peur de l’eau froide. Le gouvernement ne veut plus se faire surprendre par d’autres évasions de prisonniers. Pour ce faire, après les mesures prises par le président de la République, l’heure est à la rigueur. Sur le terrain, ces nouvelles dispositions se traduisent par le renforcement de la sécurité à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Un tour, hier, dans cet établissement pénitentiaire, nous a permis de constater quelques changements par rapport à la situation précédente. C’est ainsi qu’à l’entrée de la Maca, deux (02) soldats, armes au poing, veillent désormais au grain sous une tente de fortune. Non loin, une dizaine de militaires, couchés sur des lits de camp montent, eux aussi, la garde. Dans la cour de la Maca, la sécurité est également renforcée. Un cargo de la Brigade anti émeute (Bae) de la police nationale est stationné. A côté, des policiers suivent de près tous les mouvements des passants et des visiteurs. A l’intérieur, la vigilance est aussi de mise. Les gardes pénitentiaires sont à leur poste. Derrière les grilles. C’est dans cette ambiance faite de prudence, de concentration et d’application, que nous avons approché l’un d’entre eux. Juste pour lui "soutirer " quelques informations. Mais notre interlocuteur, en bon militaire, a refusé de s’ouvrir à nous. Toutefois, dans notre causerie, alors qu’il a soutenu qu’il n’est pas la personne habilitée à nous fournir des informations, le militaire a lâché l’information que nous recherchions. « Le nouveau régisseur était, ici, aujourd’hui. On a pu découvrir son visage », a-t-il fait savoir. Mais à la question de savoir son nom et le dernier poste avant son affectation à la Maca, le militaire est resté bouche bée. Nous nous rabattons sur une autre personne. Cette fois-ci, c’est un civil, un habitant la cité. «Rien n’a changé. Sauf qu’il y a maintenant un cargo, ici», a-t-il souligné. Sans nous donner, lui aussi, l’identité du nouveau régisseur. Quand bien même celui-ci aurait pris fonction. Hier, seulement.
DJE KM
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