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Société Publié le mardi 15 mai 2012 | Notre Voie

Après le recensement de la Fonction publique : Des fonctionnaires en activité sans salaires

© Notre Voie Par KS
Politique nationale - Le colonel-major Gnamien Konan, président de l’Union pour la Côte d’Ivoire (Upci)
Des pères et mères de famille qui font partie de l’effectif de la Fonction publique sont privés de salaires alors qu’ils sont toujours en activité. Depuis novembre 2011jusqu’à ce jour, leur situation n’est pas encore régularisée et ces travailleurs de l’Etat de Côte d’Ivoire n’ont plus le minimum pour tenir sur leurs pieds et affronter le coût élevé de la vie.

En effet, plusieurs fonctionnaires qui vivent ce drame expliquent que leurs salaires ne sont plus payés, suite au recensement des fonctionnaires et agents de l’Etat. Pourquoi ? Parce que les victimes de suspension de salaires n’ont pu se faire recenser au moment où l’opération se déroulait. La conséquence est qu’elles sont considérées comme des fonctionnaires fictifs quand bien même elles sont toujours à la tâche.
«Cela fait 7 mois que mon salaire est supprimé. Depuis le mois de novembre 2011, je ne perçois plus mon salaire et pourtant, je travaille régulièrement», confie ce fonctionnaire ivoirien, enseignant régulièrement enregistré à la Fonction publique, mais mis à la disposition d’un Conseil général en tant qu’agent de l’Etat. Il précise par ailleurs qu’il s’est rendu au ministère de la Fonction publique pour régulariser sa situation. Mais, ajoute-t-il, on lui a donné l’assurance que le ministre ouvrirait une session spéciale de rattrapage (pas le rattrapage façon ethnique) afin d’offrir une dernière chance à tous ceux qui sont touchés par cette mesure pour leur permettre de percevoir leurs salaires. «Mais depuis cette promesse faite en janvier dernier, le ministre n’a encore rien fait pour résoudre le problème. Nous sommes des centaines dans ce cas et à ce jour, nos salaires ne sont pas toujours payés alors que nous continuons de travailler», déplore notre interlocuteur.

On comprend bien l’attitude du ministre qui, dans le but de nettoyer les fichiers de son département, considère les fonctionnaires non recensés comme étant des fictifs. Et par conséquent, n’ont pas droit au salaire. Mais en même temps, le ministre doit comprendre qu’une œuvre humaine comme le recensement connaît forcément des défaillances et des ratés. Comme c’est le cas de son dernier recensement. Car un communiqué passé dans le temps dans le journal gouvernemental et signé du ministre avait prolongé la date de clôture. Quand, suivant cette information, des fonctionnaires sont venus se faire recenser, il leur a été dit que c’était tard. La faute ici revient au ministre et à ses collaborateurs qui ont induit nombre de fonctionnaires et agents de l’Etat en erreur. Ils devraient, de ce fait, ouvrir grands les yeux pour voir le calvaire de ces milliers de fonctionnaires. Et ouvrir le plus rapidement possible, une nouvelle séance de recensement précédée d’une campagne d’information de leurs agents dans l’unique but de rectifier le tir. Car, il faut le reconnaître, le mode de travail du ministre Gnamien Konan a fait d’innocentes victimes.

Benjamin Koré
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