1300 ha. C’est cette superficie de forêt déclassée par arrêté n°020 du 15/1/76, lotie, morcelée en terrains ruraux et attribuée à de groupes de populations et à des particuliers, qui crée depuis quelques jours une vive tension entre les habitants du village de Yassap. Une tension qui a d’ailleurs provoqué la destitution de Adou Meless Ambroise à la tête de la chefferie dudit village, le samedi 28 avril. Décision d’ailleurs contraire aux règles de l’art pour le Préfet de la région du Leboutou. Selon les informations en notre possession, des populations des villages riverains, dont celles d`Akradio, de Guebo l, Il, III et de Kossihouan seraient les principales attributaires de ce déclassement. Au grand dam de celles de Yassap, pourtant à proximité de cette forêt. Situation que les habitants du village-ci soutiennent ne pas comprendre. Elles ont saisi, à deux reprises, les ministères de l`Agriculture et des Ressources animales, à travers des correspondances dont nous avons reçu copie. La première, du 1er août 1997 et la seconde, du 2 février 1999. Deux courriers signés par leur chef, Jean Pierre Niagne. En réponse, le ministère, par les soins de H. N. Assanvo, directeur adjoint de cabinet, dans une correspondance au chef, dont nous avons également reçu copie, a promis, conformément à la loi n° 98-750 du 23 décembre 1998, relative au Domaine foncier rural, effectuer une enquête officielle. « C`est donc en attente de cette solution que la forêt est à nouveau exploitée par de nouveaux acquéreurs », nous ont confié des membres de la génération Nigbessi, nouveaux détenteurs du pouvoir à Yassap. Pour dire non à ce qu`ils qualifient d`expropriation de leurs terres, les jeunes dudit village ont entrepris de détruire tout ce qui a été planté. Une méthode mal appréciée par les autorités préfectorales ainsi que les nouveaux propriétaires des lieux qui, tiennent absolument à "leurs terres".
J.C
J.C