Le département de M’bahiokro, démarqué de ses voisins par un phénomène qui lui était étranger, les a simplement copiés. Ce phénomène qui se développe de jour en jour est celui des motos taxis.
Comment en est-il arrivé là ?
Interrogé sur la question de savoir ce qui a engendré le phénomène des taxis motos à M’bahiakro, l’un des initiateurs de cette activité nouvelle dans ce département ne s’est pas fait prier pour expliquer en long et en large ce qui lui permet de gagner au quotidien son pain. «L’idée m’est venue du fait de la crise de 2002 et du manque de moyens financiers que cela a engendré. En effet, je vivais avec mon père à Bloléquin. Et quand la crise de 2002 a eu lieu, les propriétaires terriens nous ont chassés de nos plantations. C’est ce qui a fait que nous sommes revenus au village ici à M’bahiakro en 2003. Une fois au village, on n’avait pour seule activité que de produire du vivrier juste pour nous nourrir. Ce qui ne nous permettait donc pas de nous faire de l’argent», a relevé Konan N’guessan Edmond. Avant de préciser que c’est cette situation, mêlée surtout à l’état des routes dans le département, qui l’a amené à penser au transport par moto. «Depuis que je suis arrivé dans mon village, Akpouèbouè, situé à 28 kilomètres de la ville, j’ai trouvé que les gens ne voyagent pas. Quand je leur ai demandé pourquoi, ils m’ont dit que compte tenu de l’état de la route qui mène à M’bahiakro, les transporteurs viennent rarement au village. Où, quand ils doivent aller au village, les plus gentils prennent un double tarif. Sinon il faut que le voyageur loue le véhicule », a expliqué par la suite Konan N’guessan Edmond, l’initiateur des motos-taxis à M’bahiakro. Poursuivant, ce jeune homme a indiqué que c’est donc pour soulager un tant soit peu les parents des villages qui désirent rallier la ville qu’il a décidé de les transporter à moto contre paiement d’un certain frais. «Pour rallier Akpouèbouè, mon village, qui se trouve à 28 km de la ville de M’bahiakro, nous faisons payer aux voyageurs la somme de 2000 francs par personne. Quand nous devons les convoyer de M’bahiakro à la sous-préfecture de Bonguerra qui fait 38 km, nous leur prenons 3000 Francs», ont expliqué Konan N’guessan et son équipe trouvés sur place.
Ils ambitionnent d’économiser leurs avoirs pour faire leur permis de conduire et chercher par la même occasion les moyens pour s’acheter des véhicules qu’ils entendent mettre en route pour le transport des personnes dès que l’état des routes du département sera corrigé.
Un mal nécessaire
Interrogé sur la question des motos-taxis dans le département de M’bahiakro, Dr Kouadio Kpli Kouassi Delphin, député de cette circonscription, a d’abord trouvé que ce moyen de transport est dangereux. Mais que compte tenu de certaines circonstances, notamment l’état de routes, cela est nécessaire. «Les motos-taxis sont un phénomène nouveau à M’bahiakro. Du fait que ce département a été déclaré zone tampon depuis la survenue de la crise de 2002, toutes les activités économiques ont cessé. D’où la paupérisation de la population. Aussi, pensé-je que cela est arrivé du fait de l’état de nos routes. Certains transporteurs veulent bien mettre des véhicules sur les axes qui existaient depuis le temps colonial que sont les axes M’bahiakro-Bonguerra-Attokro; M’bahiakro-Dadiékro et M’bahiakro-Ouellé en passant par Akpouèbouè et Kongoti. Malheureusement, ces routes n’ont pas connu d’entretien depuis près de 15 ans», a fait savoir le député Kouadio Kpli Kouassi Delphin. Qui ajoute que malgré la bonne volonté des transporteurs, les nids de poule qui sont devenus des nids d’autruche à M’bahiakro constituent une entrave énorme à leurs activités. Parlant de la sécurité au cours des voyages par ces motos-taxis, l’honorable Kouadio Delphin a laissé entendre que ce genre de transport est très risqué surtout que sur un engin à deux roues, les voyageurs sont parfois à trois (03) sur la même moto avec leurs bagages. «Nous ne pouvons pas défendre ce type de transport parce qu’en réalité, nous n’avons qu’un seul véhicule de 22 places qui assure la liaison M’bahiakro-Bonguerra et une bâchée qui fait la ligne M’bahiakro-Akpouèbouè. Ce qui est insignifiant pour les populations de ces localités qui désirent effectuer des déplacements. D’ailleurs, il n’y a qu’une seule ambulance à l’hôpital de M’bahiakro. Si on interdit les motos-taxis et qu’il y a une urgence, comment les parents vont-ils évacuer les malades sur l’hôpital de la ville?» s’est interrogé le député Kouadio Kpli Koiuassi Delphgin. Qui pense que seul le bénéfice du programme d’urgence présidentiel pourra résorber cet épineux problème dans sa circonscription. « Dès lors que les routes seront réhabilitées, cette situation va se corriger d’elle-même. Mais en attendant, je recommande la prudence à ces acteurs », a conclu le député de M’bahiakro.
TANO KOFFI HENRI
Comment en est-il arrivé là ?
Interrogé sur la question de savoir ce qui a engendré le phénomène des taxis motos à M’bahiakro, l’un des initiateurs de cette activité nouvelle dans ce département ne s’est pas fait prier pour expliquer en long et en large ce qui lui permet de gagner au quotidien son pain. «L’idée m’est venue du fait de la crise de 2002 et du manque de moyens financiers que cela a engendré. En effet, je vivais avec mon père à Bloléquin. Et quand la crise de 2002 a eu lieu, les propriétaires terriens nous ont chassés de nos plantations. C’est ce qui a fait que nous sommes revenus au village ici à M’bahiakro en 2003. Une fois au village, on n’avait pour seule activité que de produire du vivrier juste pour nous nourrir. Ce qui ne nous permettait donc pas de nous faire de l’argent», a relevé Konan N’guessan Edmond. Avant de préciser que c’est cette situation, mêlée surtout à l’état des routes dans le département, qui l’a amené à penser au transport par moto. «Depuis que je suis arrivé dans mon village, Akpouèbouè, situé à 28 kilomètres de la ville, j’ai trouvé que les gens ne voyagent pas. Quand je leur ai demandé pourquoi, ils m’ont dit que compte tenu de l’état de la route qui mène à M’bahiakro, les transporteurs viennent rarement au village. Où, quand ils doivent aller au village, les plus gentils prennent un double tarif. Sinon il faut que le voyageur loue le véhicule », a expliqué par la suite Konan N’guessan Edmond, l’initiateur des motos-taxis à M’bahiakro. Poursuivant, ce jeune homme a indiqué que c’est donc pour soulager un tant soit peu les parents des villages qui désirent rallier la ville qu’il a décidé de les transporter à moto contre paiement d’un certain frais. «Pour rallier Akpouèbouè, mon village, qui se trouve à 28 km de la ville de M’bahiakro, nous faisons payer aux voyageurs la somme de 2000 francs par personne. Quand nous devons les convoyer de M’bahiakro à la sous-préfecture de Bonguerra qui fait 38 km, nous leur prenons 3000 Francs», ont expliqué Konan N’guessan et son équipe trouvés sur place.
Ils ambitionnent d’économiser leurs avoirs pour faire leur permis de conduire et chercher par la même occasion les moyens pour s’acheter des véhicules qu’ils entendent mettre en route pour le transport des personnes dès que l’état des routes du département sera corrigé.
Un mal nécessaire
Interrogé sur la question des motos-taxis dans le département de M’bahiakro, Dr Kouadio Kpli Kouassi Delphin, député de cette circonscription, a d’abord trouvé que ce moyen de transport est dangereux. Mais que compte tenu de certaines circonstances, notamment l’état de routes, cela est nécessaire. «Les motos-taxis sont un phénomène nouveau à M’bahiakro. Du fait que ce département a été déclaré zone tampon depuis la survenue de la crise de 2002, toutes les activités économiques ont cessé. D’où la paupérisation de la population. Aussi, pensé-je que cela est arrivé du fait de l’état de nos routes. Certains transporteurs veulent bien mettre des véhicules sur les axes qui existaient depuis le temps colonial que sont les axes M’bahiakro-Bonguerra-Attokro; M’bahiakro-Dadiékro et M’bahiakro-Ouellé en passant par Akpouèbouè et Kongoti. Malheureusement, ces routes n’ont pas connu d’entretien depuis près de 15 ans», a fait savoir le député Kouadio Kpli Kouassi Delphin. Qui ajoute que malgré la bonne volonté des transporteurs, les nids de poule qui sont devenus des nids d’autruche à M’bahiakro constituent une entrave énorme à leurs activités. Parlant de la sécurité au cours des voyages par ces motos-taxis, l’honorable Kouadio Delphin a laissé entendre que ce genre de transport est très risqué surtout que sur un engin à deux roues, les voyageurs sont parfois à trois (03) sur la même moto avec leurs bagages. «Nous ne pouvons pas défendre ce type de transport parce qu’en réalité, nous n’avons qu’un seul véhicule de 22 places qui assure la liaison M’bahiakro-Bonguerra et une bâchée qui fait la ligne M’bahiakro-Akpouèbouè. Ce qui est insignifiant pour les populations de ces localités qui désirent effectuer des déplacements. D’ailleurs, il n’y a qu’une seule ambulance à l’hôpital de M’bahiakro. Si on interdit les motos-taxis et qu’il y a une urgence, comment les parents vont-ils évacuer les malades sur l’hôpital de la ville?» s’est interrogé le député Kouadio Kpli Koiuassi Delphgin. Qui pense que seul le bénéfice du programme d’urgence présidentiel pourra résorber cet épineux problème dans sa circonscription. « Dès lors que les routes seront réhabilitées, cette situation va se corriger d’elle-même. Mais en attendant, je recommande la prudence à ces acteurs », a conclu le député de M’bahiakro.
TANO KOFFI HENRI