On peut toujours mieux. En matière de sécurité. Ce qui toutefois a été réalisé en 14 mois relève de l’exploit. Lorsque le 21 mai 2011 à Yamoussoukro, Alassane Ouattara est investi Président de la République de Côte d’Ivoire, le pays, Yopougon notamment n’était pas totalement sécurisé. Des groupuscules armés sévissaient encore dans cette cité et à l’Ouest du pays. Ailleurs, c’étaient les Frci et autres supplétifs qui faisaient la loi. Les forces de première catégorie que sont la Police et la Gendarmerie étaient à peine présentes. Les Ivoiriens ne sortaient quasiment pas le soir. Le pays était sorti d’une situation de belligérance depuis la capture de Laurent Gbagbo, mais la peur, la méfiance et autres inquiétudes étaient encore de mise. En somme, personne ne pouvait parier sur la situation sécuritaire du pays.
Les Ivoiriens
ont droit à plus
Ni dans les semaines suivantes, ni les mois à venir. A tort. Car pendant leur réclusion au Golf Hôtel, Ouattara et les siens n’ont pas fait que préparer le départ de Gbagbo. Ils avaient compris que la première obligation d’un Etat, plus encore dans la situation ivoirienne, était la sécurité. Sans brutalité, avec minutie et méthode, sur instruction du président Ouattara, Guillaume Soro et Hamed Bakayoko vont s’atteler à remplir cette exigence. Les Frci sont progressivement encasernées, les policiers et les gendarmes sont graduellement redéployés sur l’ensemble du territoire. Avec un langage de vérité sur le professionnalisme et le civisme dont ils devront faire preuve. Economiste, le Chef de l’Etat sait que la sécurité amène la confiance qui engendre la croissance et donc des emplois.
Les agents de sécurité deviennent donc la priorité. Le ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur est doté de plus de 100 milliards F CFA comme budget. Les agents de sécurité si éprouvés, si désorganisés, si démunis par ces années de crise, sont réorganisés et équipés. Leur cadre de travail est réhabilité avec diligence. Leur mobilité est restaurée avec célérité. 115 véhicules neufs, 25 motos d’escorte et 16 mobylettes aux unités de police, notent les services d’Hamed Bakayoko. Sans parler de la Gendarmerie et de l’armée. Des mesures d’urgences sont en fait prises pour assurer plus de sécurité aux Ivoiriens. Et cela se constate. Des milliers de réfugiés sont revenus, des exilés politiques également. Les Ivoiriens se lâchent de plus en plus.
Mieux, l’opposition ose lever le ton. Début décembre 2011, James Kabarebe, ministre rwandais de la Défense, avoue son admiration au ministère de l’Intérieur. Les Ivoiriens ont fait en quelques mois, ce que le Rwanda a fait en plusieurs années. Un diplomate onusien commente que c’est quasiment du jamais vu pour un pays dans une telle situation. Du coup, les Nations Unies rassurées envisagent de réduire leur effectif en Côte d’ivoire. L’indice de sécurité passe de 4 à 1. La Banque Africaine de développement (BAD) qui était parti de la Côte d’Ivoire organise activement son retour à Abidjan, son siège officiel. La Tunisie, son siège de secours, a le même indice de sécurité que la Côte d’Ivoire. 14 mois pour le réussir. C’est un exploit. Un exploit qu’on peut encore parfaire. Les Ivoiriens ont effectivement droit à plus. Ils doivent toutefois avoir l’exigence modeste au regard du chemin parcouru et des embûches évitées. Et surtout ne pas succomber au désir excessif de sécurité mu par des raisons politiques.
KIGBAFORY Inza
Les Ivoiriens
ont droit à plus
Ni dans les semaines suivantes, ni les mois à venir. A tort. Car pendant leur réclusion au Golf Hôtel, Ouattara et les siens n’ont pas fait que préparer le départ de Gbagbo. Ils avaient compris que la première obligation d’un Etat, plus encore dans la situation ivoirienne, était la sécurité. Sans brutalité, avec minutie et méthode, sur instruction du président Ouattara, Guillaume Soro et Hamed Bakayoko vont s’atteler à remplir cette exigence. Les Frci sont progressivement encasernées, les policiers et les gendarmes sont graduellement redéployés sur l’ensemble du territoire. Avec un langage de vérité sur le professionnalisme et le civisme dont ils devront faire preuve. Economiste, le Chef de l’Etat sait que la sécurité amène la confiance qui engendre la croissance et donc des emplois.
Les agents de sécurité deviennent donc la priorité. Le ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur est doté de plus de 100 milliards F CFA comme budget. Les agents de sécurité si éprouvés, si désorganisés, si démunis par ces années de crise, sont réorganisés et équipés. Leur cadre de travail est réhabilité avec diligence. Leur mobilité est restaurée avec célérité. 115 véhicules neufs, 25 motos d’escorte et 16 mobylettes aux unités de police, notent les services d’Hamed Bakayoko. Sans parler de la Gendarmerie et de l’armée. Des mesures d’urgences sont en fait prises pour assurer plus de sécurité aux Ivoiriens. Et cela se constate. Des milliers de réfugiés sont revenus, des exilés politiques également. Les Ivoiriens se lâchent de plus en plus.
Mieux, l’opposition ose lever le ton. Début décembre 2011, James Kabarebe, ministre rwandais de la Défense, avoue son admiration au ministère de l’Intérieur. Les Ivoiriens ont fait en quelques mois, ce que le Rwanda a fait en plusieurs années. Un diplomate onusien commente que c’est quasiment du jamais vu pour un pays dans une telle situation. Du coup, les Nations Unies rassurées envisagent de réduire leur effectif en Côte d’ivoire. L’indice de sécurité passe de 4 à 1. La Banque Africaine de développement (BAD) qui était parti de la Côte d’Ivoire organise activement son retour à Abidjan, son siège officiel. La Tunisie, son siège de secours, a le même indice de sécurité que la Côte d’Ivoire. 14 mois pour le réussir. C’est un exploit. Un exploit qu’on peut encore parfaire. Les Ivoiriens ont effectivement droit à plus. Ils doivent toutefois avoir l’exigence modeste au regard du chemin parcouru et des embûches évitées. Et surtout ne pas succomber au désir excessif de sécurité mu par des raisons politiques.
KIGBAFORY Inza