Les changements climatiques menacent notre cadre de vie. C’est pourquoi les experts en questions climatiques se sont retrouvés le vendredi 18 mai 2012, à l`Unité Régionale d`Enseignement supérieur (Ures) de Korhogo, pour réfléchir sur le sujet dans le cadre de l’atelier de restitution du projet Crdi-Changement climatique. Cent cinquante (150) participants, issus des tutelles représentées à Korhogo telles que, des universités, des institutions de recherche, du Csrs, Cnra, Anader, Sodexam, des Ong (locales et internationales) et les populations, ont pris part à ce projet. L’objectif global dudit atelier était d’exposer les conclusions des recherches effectuées dans la région de Korhogo avec pour finalité l’évaluation de l’impact du changement climatique sur le tryptique eau, santé et conscience écologico-culturelle.
Pour les experts ayant pris part à l’atelier et au regard du contexte régional caractérisé par les phénomènes du changement climatique dont les impacts pervers menacent les écosystèmes naturels, la santé et la vie des populations, l’atelier de restitution venait à point nommé pour ajouter aux efforts du gouvernement ivoirien dans sa volonté d’apporter une réponse concrète à toutes les questions d’ordre environnemental. Un atelier qui est marqué par 4 importantes communications techniques. Concernant le chapitre sur les «impacts sur les ressources en eau à Korhogo», il a été présenté par M. Etienne Kouakou et M’Bra Richard.
La seconde communication qui portait sur les «impacts sur la santé à Korhogo» a été exposé par Brama Koné et Tanoh N’krumah. La troisième contribution qui avait trait à l’impact des changements climatiques sur l’environnement socioculturel et économique des populations de Korhogo a été soutenu par Mme Koidia Nadège et M. Kouadio Alain. La dernière communication qui portait sur le thème : «mesure et observations à Korhogo», a été faite par Mme Koidia Nadège et M. Kouakou Etienne.
L’ensemble de ces communications était soutenu par des discussions en groupe dans des sessions parallèles. La session plénière essentiellement consacrée à la présentation des résultats des travaux de recherche, a permis de ressortir, un tableau sombre qui a mis en relief, les effets ravageurs du changement climatique.
Au titre des impacts du changement climatique sur les ressources en eau, les experts ont mis en exergue, de nombreux problèmes au nombre desquels on peut citer la réduction du volume de stockage des ouvrages, l’accroissement du volume d’eau de ruissellement et la réduction des infiltrations.
Concernant des impacts du changement climatique sur la santé, il est clairement ressorti que, cette donne est à la base de nombreuses endémies telles que le paludisme, la schistosomiase, les maladies diarrhéiques et la méningite. Sur le chapitre des impacts du changement climatique sur l’environnement socioculturel et économique des populations, les chercheurs ont relevé que la raréfaction, en mettant en perdition les espèces médicinales rares, de l’eau empêchent les tradi-praticiens de faire convenablement leurs travail. Aussi ont-ils fait savoir que cette rareté en eau détruit les plantes médicinales et diminue le couvert végétal, accélère la réduction des superficies exploitables au niveau des balafons.
Cette situation est aussi préjudiciable aux artisans. Parce qu’il leur est difficile de trouver les arbres pour la sculpture des masques en bois et autres objets artisanaux tels que les balafons et des tambours. Selon l’atelier, la liste reste tout simplement longue.
Les chercheurs recommandent le traitement urgent des effets rébarbatifs du climat
Suite aux résultats des recherches présentés par les experts, l’atelier a recommandé le traitement avec une urgence extrême, des effets destructeurs du changement climatique. A cet effet, plusieurs propositions ont sanctionné les travaux en commission emprunts d’une réelle approche participative.
On retiendra dans l’ensemble, l’importance que revêt la réduction de la production de charbon de bois, par la réglementation du secteur, en vulgarisant l’usage du gaz butane. Les chercheurs ont à cet effet, exhorté les acteurs au développement, de mettre un accent particulier sur le secteur des activités génératrices de revenues (Agr), pour remplacer le secteur du charbon. Dans la même veine, les experts battent campagne pour sensibiliser à la protection des bois et encouragent le reboisement. Aussi, prônent-ils la réhabilitation des équipements de mesures des paramètres climatiques par la Sodexam, l’Etat et d’autres acteurs au développement.
La restitution des travaux ont pris en compte la sensibilisation à la bonne utilisation et à la réalisation des puits, qui répondent aux bonnes normes d’hygiène et de salubrité. Dans la même vision des choses, les experts ont exprimé leur souhait de voir vulgariser les bonnes techniques de construction et d’utilisation des latrines et des puits, avec les toilettes en bas et le puits en haut, avec un écart minimum de 15m. Concernant la conservation d’eau potable, il a été là aussi recommandé, de vulgariser l’utilisation des filtres en argile pour les ménages qui utilisent l’eau de puits et de créer un centre de collecte pour prévenir les catastrophes avec l’appui des collectivités locales.
Puis, de susciter le respect des valeurs coutumières par les autorités administratives, politiques, les Ong, les médias et les chefs traditionnels, promouvoir les bonnes pratiques culturales (cultures intensives) avec l’appui des structures de développement telles que l’Anader, encadrer et vulgariser le traitement de stérilisation de l’eau des puits, réduction du coût actuel de l’abonnement à l’eau courante des ménages pauvres et promouvoir l’assainissement de ville de Korhogo.
Notons que le projet csrs-crdi-cc dont la coordination régionale et nationale est respectivement assurée par le Pr. Cissé Guéladio et le Dr. Koné Brama, couvre la période 2009-2012, et bénéficie, pour sa mise en route, de l’appui de plusieurs structures parmi lesquelles le Crdi, le Csrs, le Swiss tph, le Programme Ripiecsa, les Ong locales (Ark) et internationales (Care, Pnud, Pam, Unicef, etc.). Ainsi que les services météo, les services de santé, la Sodeci et l’Hydraulique villageoise, les ministères et les acteurs publics, les communautés, les leaders communautaires et religieux…
Conscient du défi, Dr. Vangah Adja Ferdinand se réjouit du choix porté sur son institution pour abriter l’évènement. Le Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire n’a pas eu tort d’associer l’Ures de Korhogo à l’organisation de cet atelier. Car les travaux permettront d’apporter des réponses appropriées aux effets néfastes du changement climatique. M. Salimou Coulibaly, 4e adjoint au maire de la ville de Korhogo, ne cache pas sa fierté devant les efforts des chercheurs et partenaires, pour l’engagement qu’ils ont pris de restituer les résultats attendus quant aux recherches effectuées sur le changement climatique. Dans l’espoir de voir s’améliorer les futures productions agricoles, il a exprimé sa gratitude à l’ensemble des participants qui font ainsi œuvre utile.
Jean-Baptiste Essis
jean.essis@gmail.com
Pour les experts ayant pris part à l’atelier et au regard du contexte régional caractérisé par les phénomènes du changement climatique dont les impacts pervers menacent les écosystèmes naturels, la santé et la vie des populations, l’atelier de restitution venait à point nommé pour ajouter aux efforts du gouvernement ivoirien dans sa volonté d’apporter une réponse concrète à toutes les questions d’ordre environnemental. Un atelier qui est marqué par 4 importantes communications techniques. Concernant le chapitre sur les «impacts sur les ressources en eau à Korhogo», il a été présenté par M. Etienne Kouakou et M’Bra Richard.
La seconde communication qui portait sur les «impacts sur la santé à Korhogo» a été exposé par Brama Koné et Tanoh N’krumah. La troisième contribution qui avait trait à l’impact des changements climatiques sur l’environnement socioculturel et économique des populations de Korhogo a été soutenu par Mme Koidia Nadège et M. Kouadio Alain. La dernière communication qui portait sur le thème : «mesure et observations à Korhogo», a été faite par Mme Koidia Nadège et M. Kouakou Etienne.
L’ensemble de ces communications était soutenu par des discussions en groupe dans des sessions parallèles. La session plénière essentiellement consacrée à la présentation des résultats des travaux de recherche, a permis de ressortir, un tableau sombre qui a mis en relief, les effets ravageurs du changement climatique.
Au titre des impacts du changement climatique sur les ressources en eau, les experts ont mis en exergue, de nombreux problèmes au nombre desquels on peut citer la réduction du volume de stockage des ouvrages, l’accroissement du volume d’eau de ruissellement et la réduction des infiltrations.
Concernant des impacts du changement climatique sur la santé, il est clairement ressorti que, cette donne est à la base de nombreuses endémies telles que le paludisme, la schistosomiase, les maladies diarrhéiques et la méningite. Sur le chapitre des impacts du changement climatique sur l’environnement socioculturel et économique des populations, les chercheurs ont relevé que la raréfaction, en mettant en perdition les espèces médicinales rares, de l’eau empêchent les tradi-praticiens de faire convenablement leurs travail. Aussi ont-ils fait savoir que cette rareté en eau détruit les plantes médicinales et diminue le couvert végétal, accélère la réduction des superficies exploitables au niveau des balafons.
Cette situation est aussi préjudiciable aux artisans. Parce qu’il leur est difficile de trouver les arbres pour la sculpture des masques en bois et autres objets artisanaux tels que les balafons et des tambours. Selon l’atelier, la liste reste tout simplement longue.
Les chercheurs recommandent le traitement urgent des effets rébarbatifs du climat
Suite aux résultats des recherches présentés par les experts, l’atelier a recommandé le traitement avec une urgence extrême, des effets destructeurs du changement climatique. A cet effet, plusieurs propositions ont sanctionné les travaux en commission emprunts d’une réelle approche participative.
On retiendra dans l’ensemble, l’importance que revêt la réduction de la production de charbon de bois, par la réglementation du secteur, en vulgarisant l’usage du gaz butane. Les chercheurs ont à cet effet, exhorté les acteurs au développement, de mettre un accent particulier sur le secteur des activités génératrices de revenues (Agr), pour remplacer le secteur du charbon. Dans la même veine, les experts battent campagne pour sensibiliser à la protection des bois et encouragent le reboisement. Aussi, prônent-ils la réhabilitation des équipements de mesures des paramètres climatiques par la Sodexam, l’Etat et d’autres acteurs au développement.
La restitution des travaux ont pris en compte la sensibilisation à la bonne utilisation et à la réalisation des puits, qui répondent aux bonnes normes d’hygiène et de salubrité. Dans la même vision des choses, les experts ont exprimé leur souhait de voir vulgariser les bonnes techniques de construction et d’utilisation des latrines et des puits, avec les toilettes en bas et le puits en haut, avec un écart minimum de 15m. Concernant la conservation d’eau potable, il a été là aussi recommandé, de vulgariser l’utilisation des filtres en argile pour les ménages qui utilisent l’eau de puits et de créer un centre de collecte pour prévenir les catastrophes avec l’appui des collectivités locales.
Puis, de susciter le respect des valeurs coutumières par les autorités administratives, politiques, les Ong, les médias et les chefs traditionnels, promouvoir les bonnes pratiques culturales (cultures intensives) avec l’appui des structures de développement telles que l’Anader, encadrer et vulgariser le traitement de stérilisation de l’eau des puits, réduction du coût actuel de l’abonnement à l’eau courante des ménages pauvres et promouvoir l’assainissement de ville de Korhogo.
Notons que le projet csrs-crdi-cc dont la coordination régionale et nationale est respectivement assurée par le Pr. Cissé Guéladio et le Dr. Koné Brama, couvre la période 2009-2012, et bénéficie, pour sa mise en route, de l’appui de plusieurs structures parmi lesquelles le Crdi, le Csrs, le Swiss tph, le Programme Ripiecsa, les Ong locales (Ark) et internationales (Care, Pnud, Pam, Unicef, etc.). Ainsi que les services météo, les services de santé, la Sodeci et l’Hydraulique villageoise, les ministères et les acteurs publics, les communautés, les leaders communautaires et religieux…
Conscient du défi, Dr. Vangah Adja Ferdinand se réjouit du choix porté sur son institution pour abriter l’évènement. Le Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire n’a pas eu tort d’associer l’Ures de Korhogo à l’organisation de cet atelier. Car les travaux permettront d’apporter des réponses appropriées aux effets néfastes du changement climatique. M. Salimou Coulibaly, 4e adjoint au maire de la ville de Korhogo, ne cache pas sa fierté devant les efforts des chercheurs et partenaires, pour l’engagement qu’ils ont pris de restituer les résultats attendus quant aux recherches effectuées sur le changement climatique. Dans l’espoir de voir s’améliorer les futures productions agricoles, il a exprimé sa gratitude à l’ensemble des participants qui font ainsi œuvre utile.
Jean-Baptiste Essis
jean.essis@gmail.com