Dans un document dont nous avons pu obtenir copie et daté du 18 mai dernier, le magistrat, Koné Mamadou, juge d’instruction du 10ème cabinet du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, a dressé le programme des interrogatoires au fond et des nouvelles inculpations des prisonniers politiques du régime Ouattara détenus dans le nord du pays. Ainsi, selon ce programme, c’est l’ex-Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, président du Fpi, incarcéré à Bouna, qui sera le premier détenu politique à être interrogé au fond. Cela du 29 mai au 9 juin 2012. Le juge d’instruction, Koné Mamadou, et son équipe se rendront, ensuite, à Katiola, du 12 au 30 juin, pour interroger les ex-ministres Sangaré Abou Drahamane, Genéviève Bro-Grébé, Jean-Jacques Béchio, ainsi que Narcisse Kuyo Téa, ancien chef de cabinet du Président Gbagbo. Du 9 au 21 juillet, ce sera au tour des nombreux militaires, policiers et gendarmes détenus à Korhogo par le pouvoir Ouattara d’être auditionnés par le juge. Avant que, du 8 au 31 octobre 2012, l’ex-Premier ministre, Gilbert Aké N’Gbo ; les ex-ministres, Alcide Djédjé, Désiré Dallo et Christine Adjobi ; l’ex-député et patron de presse, Martin Sokouri Bohui ; le leader syndical, Basile Mahan Gahé ; le patron de presse et ex-conseiller technique à la Présidence, Norbert Gnahoua Zibrabi ; l’ex- Directeur du Croua-A, Séka Obodji, ne soient interrogés. Selon des sources proches du dossier, l’ex-gouverneur de la Bceao, Henri Dakoury-Tabley, également détenu à Boundiali mais évacué, le mois dernier, à la Pisam pour des soins, pourrait être auditionné à Abidjan.
Des sources judiciaires précisent que les interrogatoires au fond sont l’occasion pour le juge d’instruction de dire aux prévenus pourquoi ils sont poursuivis. « Ils seront interrogés sur les actes qu’ils auraient posés et qui justifient leur inculpation », soutient une source judiciaire proche du tribunal d’Abidjan-Plateau. Réagissant à tout cela, Me Toussaint Dako-Zahui, l’un des avocats des prisonniers politiques, joint hier, s’est voulu formel : « ce qui nous intéresse, c’est la liberté de nos clients ». Avant d’ajouter que « cette procédure relative aux interrogatoires sur le fond est normale. Ça a tout simplement duré longtemps. Pour la plupart, nos clients étaient inculpés mais ils n’avaient pas encore été entendus sur le fond. Est-ce qu’ils seront interrogés à la fois sur les anciennes et nouvelles inculpations ? On verra. Mais, le plus important pour nous, c’est qu’il faut libérer nos clients ».
Didier Depry
Des sources judiciaires précisent que les interrogatoires au fond sont l’occasion pour le juge d’instruction de dire aux prévenus pourquoi ils sont poursuivis. « Ils seront interrogés sur les actes qu’ils auraient posés et qui justifient leur inculpation », soutient une source judiciaire proche du tribunal d’Abidjan-Plateau. Réagissant à tout cela, Me Toussaint Dako-Zahui, l’un des avocats des prisonniers politiques, joint hier, s’est voulu formel : « ce qui nous intéresse, c’est la liberté de nos clients ». Avant d’ajouter que « cette procédure relative aux interrogatoires sur le fond est normale. Ça a tout simplement duré longtemps. Pour la plupart, nos clients étaient inculpés mais ils n’avaient pas encore été entendus sur le fond. Est-ce qu’ils seront interrogés à la fois sur les anciennes et nouvelles inculpations ? On verra. Mais, le plus important pour nous, c’est qu’il faut libérer nos clients ».
Didier Depry