Le sculpteur ivoirien Jems Koko Bi expose à partir de ce jeudi ses œuvres sur les cimaises de la Rotonde des Arts Contemporains sise au Plateau. ‘’Jems Koko Bi : Figures de Côte d’Ivoire’’, est le thème de l’exposition qui court sur un mois. Lors d’une rencontre le mardi 29 mai à la bibliothèque de la Rotonde, le professeur Yacouba Konaté a expliqué l’esprit de cette exposition, quand le sculpteur a expliqué son travail. Selon Yacouba Konaté, pour comprendre Jems Koko Bi, sinon le travail qu’il expose, il faut prendre en compte la question de la crise, la cohésion nationale ‘’telle qu’elle est posée à nous’’.
«Le projet précède dans le temps la crise postélectorale qu’a connue la pays. En 2009, Jems se disait qu’il fallait faire quelque chose pour conjurer la catastrophe. Le projet devait être présenté en 2010 pendant la célébration du cinquantenaire. Les figures choisies étaient donc au nombre de cinquante pour cadrer avec l’événement», a expliqué Yacouba Konaté. Pour la présente exposition, Jems Koko Bi présentera cent (100) cartons, dont 90 en images (figures) et dix (10) feuilles vierges sur lesquelles les visiteurs pourront indiquer le personnage qui les a marqués. Pour Yacouba Konaté, les figures que l’artiste dévoilera ce jour sur du papier carton pour photo, sont des «vestiges» de la Côte d’Ivoire, des figures de l’actualité ivoirienne. «Il s’agit de personnes qui ont compté dans l’histoire de notre pays.
Jems ressort un certain nombre d’images tel qu’il a connues et telle qu’elles devraient être.
Pour dire qu’on a toujours vécu ensemble et qu’on continue de vivre ensemble», indique Pr Yacouba Konaté. Qui définit le travail de l’artiste comme un «musée de la mémoire ivoirienne». «Philosophiquement, c’est très fort. Nous devons penser aux gens que nous connaissons pour pouvoir dépasser nos différends», invite Yacouba Konaté. Aussi soutient-il : «Jems Koko BI fait partie de ceux que nous considérons être les hauts de gammes dans l’art contemporain en Afrique. Il est le meilleur sculpteur d’art contemporain en Côte d’Ivoire».
Pour le sculpteur qui s’exprime autrement en dessinant, son travail est plutôt graphique. Sa technique qu’il qualifie d’archéologique consiste à gratter (au lieu de dessiner) sur du papier pour sortir, dit-il, des gens anonymes, au nombre desquels figure sa génitrice. Elle symbolise, souligne Jems, la maternité. De son avis, ses personnages loin d’être éparpillés, servent à reconstituer l’histoire. «C’est un passé vivant de la Côte d’Ivoire», admet l’artiste qui a voulu revivre ses souvenirs à travers les (90) personnages. Entre autres, Léonard Groguhet, Yéo Martial, Zagoli Golié, Félix Houphouët-Boigny, Yacouba Konaté…
«On a trop servi l’Europe. On n’a pas la chance de servir notre propre pays», a déploré le sculpteur qui a fait connaître aux journalistes ses créations, sculptures à la fois géantes et séduisantes conçues selon l’environnement. «Je trouve l’inspiration dans l’émotion. Quand je rencontre l’horreur, je sculpte l’horreur. Quand je rencontre le beau, je sculpte le beau», fait-il savoir.
Koné Saydoo
«Le projet précède dans le temps la crise postélectorale qu’a connue la pays. En 2009, Jems se disait qu’il fallait faire quelque chose pour conjurer la catastrophe. Le projet devait être présenté en 2010 pendant la célébration du cinquantenaire. Les figures choisies étaient donc au nombre de cinquante pour cadrer avec l’événement», a expliqué Yacouba Konaté. Pour la présente exposition, Jems Koko Bi présentera cent (100) cartons, dont 90 en images (figures) et dix (10) feuilles vierges sur lesquelles les visiteurs pourront indiquer le personnage qui les a marqués. Pour Yacouba Konaté, les figures que l’artiste dévoilera ce jour sur du papier carton pour photo, sont des «vestiges» de la Côte d’Ivoire, des figures de l’actualité ivoirienne. «Il s’agit de personnes qui ont compté dans l’histoire de notre pays.
Jems ressort un certain nombre d’images tel qu’il a connues et telle qu’elles devraient être.
Pour dire qu’on a toujours vécu ensemble et qu’on continue de vivre ensemble», indique Pr Yacouba Konaté. Qui définit le travail de l’artiste comme un «musée de la mémoire ivoirienne». «Philosophiquement, c’est très fort. Nous devons penser aux gens que nous connaissons pour pouvoir dépasser nos différends», invite Yacouba Konaté. Aussi soutient-il : «Jems Koko BI fait partie de ceux que nous considérons être les hauts de gammes dans l’art contemporain en Afrique. Il est le meilleur sculpteur d’art contemporain en Côte d’Ivoire».
Pour le sculpteur qui s’exprime autrement en dessinant, son travail est plutôt graphique. Sa technique qu’il qualifie d’archéologique consiste à gratter (au lieu de dessiner) sur du papier pour sortir, dit-il, des gens anonymes, au nombre desquels figure sa génitrice. Elle symbolise, souligne Jems, la maternité. De son avis, ses personnages loin d’être éparpillés, servent à reconstituer l’histoire. «C’est un passé vivant de la Côte d’Ivoire», admet l’artiste qui a voulu revivre ses souvenirs à travers les (90) personnages. Entre autres, Léonard Groguhet, Yéo Martial, Zagoli Golié, Félix Houphouët-Boigny, Yacouba Konaté…
«On a trop servi l’Europe. On n’a pas la chance de servir notre propre pays», a déploré le sculpteur qui a fait connaître aux journalistes ses créations, sculptures à la fois géantes et séduisantes conçues selon l’environnement. «Je trouve l’inspiration dans l’émotion. Quand je rencontre l’horreur, je sculpte l’horreur. Quand je rencontre le beau, je sculpte le beau», fait-il savoir.
Koné Saydoo