C’est presque un acquis, si l’on en croit Alain Tailly. Alors qu’il déroulait son programme d’activités pour l’exercice 2012/2013, le directeur du Centre national d’arts et de la culture (Cnac), a annoncé que les salles de cinéma de la mégapole d’Abidjan, jusque-là louées par des privés à des églises évangéliques et protestantes, tomberont aux mains de l’Etat. L’objet, selon lui, est d’en faire des centres de spectacle et d’œuvres d’art.
«Nous travaillons en duo avec la direction des infrastructures culturelles. Nous avons déjà mené des missions de terrain. Notre sous-direction de la promotion des arts et de la culture qui a en charge la question de la diffusion a rencontré pratiquement tous les propriétaires des salles de cinéma d’Abidjan. Il faut dire qu’on s’était nous-mêmes enfermés dans une sorte de mythe des églises auxquelles les salles sont louées. Cela veut dire que si vous faites une offre plus intéressante, on peut les dégager », a-t-il dit. «Le contrat de location du Cinéma Liberté arrive bientôt à expiration. Nous allons nous positionner là-dessus pour faire une offre à son propriétaire à qui appartient également les Cinémas Egalité et Fraternité (…) Maintenant, nous allons entrer en phase de négociations. Après, l’opérateur économique qui est associé au ministère, entrera en ligne de jeu», a-t-il ajouté. Espérant qu’en acceptant l’offre du ministère, les propriétaires des lieux poseront un acte citoyen ; c’est-à-dire, contribuer à «une action de développement culturel».
Bientôt, ils vont donc déloger les enfants de Dieu. Mais on se demande comment ils vont s’y prendre. Quoi qu’il en soit, d’ores et déjà, il faut relever que dans le contexte actuel, c’est un projet à hauts risques. D’ailleurs, si tant il est vrai que l’Etat dispose de gros moyens financiers pour se payer des salles de cinéma privées, pourquoi ne se ferait-il pas dès bâtir maintenant des édifices culturels plus adéquats pour montrer sa bonne foi ? On appelle cela la provocation. Car on présume que même s’il arrivait que les églises concernées doublent la mise, il n’est pas évident que devant la volonté affichée du pouvoir actuel, elles obtiendraient la grâce. A moins que Dieu fasse le reste, les églises vont plier bagages. Mais où les reloger ? Tel ne fait pas partie du plan du ministère. Une chose est sûre, un bras de fer entre Dieu et le pouvoir en place n’est pas à écarter.
Schadé Adédé
«Nous travaillons en duo avec la direction des infrastructures culturelles. Nous avons déjà mené des missions de terrain. Notre sous-direction de la promotion des arts et de la culture qui a en charge la question de la diffusion a rencontré pratiquement tous les propriétaires des salles de cinéma d’Abidjan. Il faut dire qu’on s’était nous-mêmes enfermés dans une sorte de mythe des églises auxquelles les salles sont louées. Cela veut dire que si vous faites une offre plus intéressante, on peut les dégager », a-t-il dit. «Le contrat de location du Cinéma Liberté arrive bientôt à expiration. Nous allons nous positionner là-dessus pour faire une offre à son propriétaire à qui appartient également les Cinémas Egalité et Fraternité (…) Maintenant, nous allons entrer en phase de négociations. Après, l’opérateur économique qui est associé au ministère, entrera en ligne de jeu», a-t-il ajouté. Espérant qu’en acceptant l’offre du ministère, les propriétaires des lieux poseront un acte citoyen ; c’est-à-dire, contribuer à «une action de développement culturel».
Bientôt, ils vont donc déloger les enfants de Dieu. Mais on se demande comment ils vont s’y prendre. Quoi qu’il en soit, d’ores et déjà, il faut relever que dans le contexte actuel, c’est un projet à hauts risques. D’ailleurs, si tant il est vrai que l’Etat dispose de gros moyens financiers pour se payer des salles de cinéma privées, pourquoi ne se ferait-il pas dès bâtir maintenant des édifices culturels plus adéquats pour montrer sa bonne foi ? On appelle cela la provocation. Car on présume que même s’il arrivait que les églises concernées doublent la mise, il n’est pas évident que devant la volonté affichée du pouvoir actuel, elles obtiendraient la grâce. A moins que Dieu fasse le reste, les églises vont plier bagages. Mais où les reloger ? Tel ne fait pas partie du plan du ministère. Une chose est sûre, un bras de fer entre Dieu et le pouvoir en place n’est pas à écarter.
Schadé Adédé