“Pour nous, Michel Gbagbo est victime de son patronyme. C’est le fils de son père. Voilà son crime ». Ces propos sont de Me Habiba Touré, l’avocate de Michel Gbagbo. Elle les a tenus jeudi dernier à Paris au cours d’un point de presse. Elle était accompagnée de Mme Jacqueline Chamois, la mère de Michel Gbagbo, qui partage évidemment le point de vue du conseil du fils de Laurent Gbagbo. Avant cela, la génitrice de Michel Gbagbo avait fait une première sortie où elle accusait les autorités ivoiriennes d’abus à l’égard de son fils. Car pour dame Chamois, Michel Gbagbo n’a, à aucun moment, participé au drame qu’a connu la Côte d’Ivoire au cours de la période qui a succédé au second tour de l’élection présidentielle. Jeudi dernier, elle a encore insisté pour affirmer que son fils est victime d’un délit de parenté. Cette position est largement partagée dans le camp Gbagbo qui veut faire passer le fils de l’ancien chef d’Etat pour une victime. L’on peut aisément comprendre que la mère de Michel Gbagbo, guidée par l’instinct maternel, se batte pour que sa progéniture soit libérée. Mais dire qu’il est blanc comme neige dans tout ce qui s’est passé entre novembre 2010 et avril 2011 est vraiment difficile à avaler. Michel Gbagbo a été très actif dans la période postélectorale. Beaucoup de témoignages et de preuves sont là pour le démontrer. Au moment opportun, la justice se chargera de le prouver. Mais pour le moment, Le Patriote vous présente cette photo qui montre ici le fils de Laurent Gbagbo en train de discuter tranquillement à un barrage tenu par de jeunes miliciens. L’on voit très bien que sur la photo qu’il n’est aucunement inquiété par ses compagnons du jour. Même pas les gourdins, les barres de fer et les bouts de bois que tiennent les jeunes gens qui l’entourent. Au contraire, vu sa posture sur la photo, il semble plutôt donner quelques « petits conseils », voire des consignes à ces « jeunes patriotes ». Quand on connait le nombre de personnes qui ont été torturées et suppliciées à ce type de barrages qu’érigeaient les partisans de son père pendant la crise postélectorale, on peut deviner quels types de « petits conseils » le fils de Laurent Gbagbo a donné ce jour-là à ses interlocuteurs. Alors qu’on arrête de faire croire à l’opinion qu’il dormait tranquillement chez lui pendant de pauvres malheureux se faisaient massacrer dans les rues d’Abidjan. Et qu’il est aujourd’hui perscécuté, parce que, tout simplement, il s’appelle Gbagbo. Michel Gbagbo a bel et bien participé à la folie meurtrière orchestrée par son père. Jugez-en vous-mêmes par cette photo qui se passe de commentaire.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly
