ABIDJAN - Des forces fidèles à l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo sont responsables d`attaques meurtrières menées depuis près d`un an dans l`Ouest ivoirien à partir du Liberia, et ont recours à des "enfants", affirme Human Rights Watch dans un rapport publié mercredi.
"Des militants armés hostiles au gouvernement ivoirien ont recruté des enfants libériens et ont mené des raids transfrontaliers meurtriers dans des villages ivoiriens", dans lesquels "au moins 40" personnes ont été tuées depuis juillet 2011, selon l`ONG.
Elle a réalisé son enquête juste après la dernière attaque en date, commise fin avril dans le village de Sakré (Sud-Ouest ivoirien), et qui a fait sept à huit morts.
Selon Human Rights Watch, les assaillants "sont pour l`essentiel des Libériens et des Ivoiriens qui ont combattu avec les forces de l`ancien président Laurent Gbagbo" pendant la crise postélectorale ivoirienne (décembre 2010-avril 2011), ayant fait quelque 3.000 morts.
Des sources militaires ivoiriennes ont accusé à plusieurs reprises des "miliciens" ivoiriens et "mercenaires" libériens pro-Gbagbo d`être responsables d`attaques ces derniers mois dans l`Ouest, région la plus instable du pays et la plus meurtrie durant la crise.
L`ONG, qui fait état notamment de témoignages d`habitants évoquant "la présence d`enfants âgés de 14 à 17 ans dans un camp d`entraînement" au Liberia, met en cause l`inaction de Monrovia.
"Les autorités libériennes n`ont toujours pas pris de mesures pour enquêter et traduire en justice les dizaines de ressortissants libériens et ivoiriens qui sont entrés au Liberia après avoir commis des crimes de guerre" pendant la crise ivoirienne, "et dont certains ont été impliqués dans de récentes attaques", selon elle.
"Le gouvernement libérien pratique la politique de l`autruche face au flot de criminels de guerre qui ont franchi la frontière libérienne", accuse Matt Wells, chercheur sur l`Afrique de l`Ouest au sein de l`organisation.
Le rapport déplore la libération de deux Libériens "de triste réputation vraisemblablement impliqués dans des atrocités en Côte d`Ivoire", et qui avaient été inculpés de "mercenariat": l`un surnommé "Bob Marley" et l`autre "Bush Dog", qui a été son adjoint.
D`après Human Rights Watch, au moins 100 à 150 personnes "ont participé aux dernières attaques transfrontalières ou sont en train d`organiser des attaques à venir".
En effet, "les militants revendiquent ouvertement leur volonté de mener des attaques plus importantes, ce qui constitue une source de préoccupation majeure dans une sous-région marquée par l`insécurité, les conflits armés et les crimes graves pendant les deux dernières décennies", insiste l`ONG.
Selon le rapport, la plupart des éléments pro-Gbagbo se sont installés, dans l`Est libérien, dans les comtés de Grand Gedeh, de River Gee et de Maryland.
Côté finances, HRW soutient que "beaucoup" de combattants "sont engagés dans l`extraction artisanale d`or le long de la frontière libérienne", et que "plusieurs personnes impliquées dans la planification des attaques" ont dit "recevoir un soutien financier de personnes au Ghana, où une grande partie de l`élite militaire et politique pro-Gbagbo est exilée".
"Des militants armés hostiles au gouvernement ivoirien ont recruté des enfants libériens et ont mené des raids transfrontaliers meurtriers dans des villages ivoiriens", dans lesquels "au moins 40" personnes ont été tuées depuis juillet 2011, selon l`ONG.
Elle a réalisé son enquête juste après la dernière attaque en date, commise fin avril dans le village de Sakré (Sud-Ouest ivoirien), et qui a fait sept à huit morts.
Selon Human Rights Watch, les assaillants "sont pour l`essentiel des Libériens et des Ivoiriens qui ont combattu avec les forces de l`ancien président Laurent Gbagbo" pendant la crise postélectorale ivoirienne (décembre 2010-avril 2011), ayant fait quelque 3.000 morts.
Des sources militaires ivoiriennes ont accusé à plusieurs reprises des "miliciens" ivoiriens et "mercenaires" libériens pro-Gbagbo d`être responsables d`attaques ces derniers mois dans l`Ouest, région la plus instable du pays et la plus meurtrie durant la crise.
L`ONG, qui fait état notamment de témoignages d`habitants évoquant "la présence d`enfants âgés de 14 à 17 ans dans un camp d`entraînement" au Liberia, met en cause l`inaction de Monrovia.
"Les autorités libériennes n`ont toujours pas pris de mesures pour enquêter et traduire en justice les dizaines de ressortissants libériens et ivoiriens qui sont entrés au Liberia après avoir commis des crimes de guerre" pendant la crise ivoirienne, "et dont certains ont été impliqués dans de récentes attaques", selon elle.
"Le gouvernement libérien pratique la politique de l`autruche face au flot de criminels de guerre qui ont franchi la frontière libérienne", accuse Matt Wells, chercheur sur l`Afrique de l`Ouest au sein de l`organisation.
Le rapport déplore la libération de deux Libériens "de triste réputation vraisemblablement impliqués dans des atrocités en Côte d`Ivoire", et qui avaient été inculpés de "mercenariat": l`un surnommé "Bob Marley" et l`autre "Bush Dog", qui a été son adjoint.
D`après Human Rights Watch, au moins 100 à 150 personnes "ont participé aux dernières attaques transfrontalières ou sont en train d`organiser des attaques à venir".
En effet, "les militants revendiquent ouvertement leur volonté de mener des attaques plus importantes, ce qui constitue une source de préoccupation majeure dans une sous-région marquée par l`insécurité, les conflits armés et les crimes graves pendant les deux dernières décennies", insiste l`ONG.
Selon le rapport, la plupart des éléments pro-Gbagbo se sont installés, dans l`Est libérien, dans les comtés de Grand Gedeh, de River Gee et de Maryland.
Côté finances, HRW soutient que "beaucoup" de combattants "sont engagés dans l`extraction artisanale d`or le long de la frontière libérienne", et que "plusieurs personnes impliquées dans la planification des attaques" ont dit "recevoir un soutien financier de personnes au Ghana, où une grande partie de l`élite militaire et politique pro-Gbagbo est exilée".