Le jeudi 6 juin 2012, dans les locaux de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (Haca) aux II Plateaux, les Vallons, le ministre de la Communication, Diakité Coty a procédé à l’installation des membres de l’institution. Le président de la Haca, Ibrahim Sy Savané a dit l’importante que revêt cette étape dans la vie de l’institution créée le 30 avril 2011. Nous vous proposons l’intégralité de ses propos.
Monsieur le Ministre,
Je voudrais vous remercier pour votre présence et je voudrais vous demander de transmettre nos remerciements à son Excellence Monsieur le Président de la République, à son Excellence Monsieur le Premier ministre ainsi qu’à tout le gouvernement.
La cérémonie de ce jour est l’aboutissement d’un long processus qui a commencé par la création de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (Haca). C’est en effet, par ordonnance, le 30 avril 2011, que cette institution a été créée, soit à peine deux semaines après la fin du tragique conflit qui a occasionné tant de tourments au pays. Et dès le 11 Mai 2011, le Chef de l'État m'a fait l'honneur de me nommer à la tête de cette nouvelle institution.
Depuis un an, nous nous sommes attelés à traduire dans les faits, les réformes souhaitées par le Président de la République. L’étape d’aujourd’hui n’est certes qu’une étape, mais c’est une étape importante qui permet désormais d’affirmer la collégialité qui constitue l’essence même de toute instance de régulation.
L’État et les professionnels sont représentés au sein du collège des conseillers. Le niveau très élevé de cette représentation est un signe évident de l’importance que toutes les institutions concernées accordent au développement de l’audiovisuel dans notre pays.
Je voudrais noter avec beaucoup de satisfactions la présence de deux ministères qui, bien que piliers de toute politique audiovisuelle, étaient pourtant absents des instances de régulation. Il s’agit du ministère de la Culture et du ministère des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.
Je voudrais également me réjouir de la création du poste de Directeur général. Il s’agit là d’une tendance qui se confirme, aussi bien en France, en Belgique, au Maroc, au Tchad, etc. Cela correspond à une véritable nécessité, compte tenu des enjeux et de l'ampleur des tâches à accomplir.
Je me réjouis enfin d’avoir désormais à mes côtés, René Bourgoin dont l’expérience, la probité, le sens de la médiation, alliées à une grande courtoisie seront des atouts précieux.
Mesdames et Messieurs,
La diversité des opinions, le pluralisme commencent au niveau des institutions de régulation elles-mêmes. C’est cela qui leur permet de parler pour le compte de tous. Dans ces conditions, il ne faut pas craindre les divergences, les désaccords de départ. Le plus important étant de parvenir à dégager à l'arrivée, un consensus fécond. C’est tout cela qui va donner plus de forces à notre instance.
Monsieur le Ministre,
Comment ne pas saisir cette occasion pour rappeler l’importance de l’indépendance des institutions de régulation ? C’est tout à l’honneur de l’État d’avoir consacré cette autonomie grâce à la réforme de Février 2012. Il reste à renforcer l’autonomie financière grâce à des dispositifs souples de gestion, sans rien céder à la rigueur. De même, nous devons songer à loger l’instance de régulation dans de meilleures conditions de travail, en la mettant à l’abri des aléas de la location itinérante. Enfin, nous allons bientôt entrer dans la dernière phase de l’ambitieux programme de libéralisation et de mutation numérique dont la Haca a la charge.
À terme, cela créera de nombreux emplois, permettra de renforcer le socle culturel du pays et participera au renforcement de la cohésion sociale, tout en libérant les talents dont notre pays regorge dans le domaine de l'audiovisuel. Pour y arriver, un effort financier est nécessaire. En dépit des contraintes du moment, il nous faut investir dans ce processus. Mais il s’agit bien d’investissement productif que nous avons déjà évalué et dont la rentabilité est certaine.
Pour terminer, je voudrais une fois encore, vous remercier personnellement, Monsieur le ministre, et réitérer nos remerciements au président de la République, au Premier ministre, à toutes les instances gouvernementales. Je voudrais les assurer de notre volonté commune à mener à bien la mission qui a déjà commencé, grâce à un leadership partagé et à l’intelligence collective qui en émane.
Je vous remercie de votre aimable attention.»
Ibrahim Sy Savané,
Président de la HACA
Monsieur le Ministre,
Je voudrais vous remercier pour votre présence et je voudrais vous demander de transmettre nos remerciements à son Excellence Monsieur le Président de la République, à son Excellence Monsieur le Premier ministre ainsi qu’à tout le gouvernement.
La cérémonie de ce jour est l’aboutissement d’un long processus qui a commencé par la création de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (Haca). C’est en effet, par ordonnance, le 30 avril 2011, que cette institution a été créée, soit à peine deux semaines après la fin du tragique conflit qui a occasionné tant de tourments au pays. Et dès le 11 Mai 2011, le Chef de l'État m'a fait l'honneur de me nommer à la tête de cette nouvelle institution.
Depuis un an, nous nous sommes attelés à traduire dans les faits, les réformes souhaitées par le Président de la République. L’étape d’aujourd’hui n’est certes qu’une étape, mais c’est une étape importante qui permet désormais d’affirmer la collégialité qui constitue l’essence même de toute instance de régulation.
L’État et les professionnels sont représentés au sein du collège des conseillers. Le niveau très élevé de cette représentation est un signe évident de l’importance que toutes les institutions concernées accordent au développement de l’audiovisuel dans notre pays.
Je voudrais noter avec beaucoup de satisfactions la présence de deux ministères qui, bien que piliers de toute politique audiovisuelle, étaient pourtant absents des instances de régulation. Il s’agit du ministère de la Culture et du ministère des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.
Je voudrais également me réjouir de la création du poste de Directeur général. Il s’agit là d’une tendance qui se confirme, aussi bien en France, en Belgique, au Maroc, au Tchad, etc. Cela correspond à une véritable nécessité, compte tenu des enjeux et de l'ampleur des tâches à accomplir.
Je me réjouis enfin d’avoir désormais à mes côtés, René Bourgoin dont l’expérience, la probité, le sens de la médiation, alliées à une grande courtoisie seront des atouts précieux.
Mesdames et Messieurs,
La diversité des opinions, le pluralisme commencent au niveau des institutions de régulation elles-mêmes. C’est cela qui leur permet de parler pour le compte de tous. Dans ces conditions, il ne faut pas craindre les divergences, les désaccords de départ. Le plus important étant de parvenir à dégager à l'arrivée, un consensus fécond. C’est tout cela qui va donner plus de forces à notre instance.
Monsieur le Ministre,
Comment ne pas saisir cette occasion pour rappeler l’importance de l’indépendance des institutions de régulation ? C’est tout à l’honneur de l’État d’avoir consacré cette autonomie grâce à la réforme de Février 2012. Il reste à renforcer l’autonomie financière grâce à des dispositifs souples de gestion, sans rien céder à la rigueur. De même, nous devons songer à loger l’instance de régulation dans de meilleures conditions de travail, en la mettant à l’abri des aléas de la location itinérante. Enfin, nous allons bientôt entrer dans la dernière phase de l’ambitieux programme de libéralisation et de mutation numérique dont la Haca a la charge.
À terme, cela créera de nombreux emplois, permettra de renforcer le socle culturel du pays et participera au renforcement de la cohésion sociale, tout en libérant les talents dont notre pays regorge dans le domaine de l'audiovisuel. Pour y arriver, un effort financier est nécessaire. En dépit des contraintes du moment, il nous faut investir dans ce processus. Mais il s’agit bien d’investissement productif que nous avons déjà évalué et dont la rentabilité est certaine.
Pour terminer, je voudrais une fois encore, vous remercier personnellement, Monsieur le ministre, et réitérer nos remerciements au président de la République, au Premier ministre, à toutes les instances gouvernementales. Je voudrais les assurer de notre volonté commune à mener à bien la mission qui a déjà commencé, grâce à un leadership partagé et à l’intelligence collective qui en émane.
Je vous remercie de votre aimable attention.»
Ibrahim Sy Savané,
Président de la HACA
