Fini le temps où les militaires ivoiriens exilés au Ghana étaient bien choyés par leurs hôtes. Car aujourd’hui, ils sont nombreux les ghanéens qui souhaitent que les ex combattants pro- Gbagbo qui ont trouvé refuge à Accra et dans bien d’autres localités ghanéennes, rentrent chez eux. Au fond, le Ghana voisin ne souhaite pas constituer une base arrière aux déstabilisateurs du régime d’Alassane Ouattara. Et ce qui a surtout interpelé les autorités du Ghana ces jours ci, c’est le dernier rapport de l’Ong international de Défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW), sur ce qui se passe au Libéria. Selon l’Ong, dont le rapport a été rendu public mercredi 6 juin 2012, des forces fidèles à l’ex Président Laurent Gbagbo seraient responsables d’attaques meurtrières menées depuis près d’un an dans l’ouest ivoirien à partir du Libéria voisin. « Les assaillants qu’au moins installés pour la plupart dans l’ouest libérien sont pour l’essentiel des libériens et des Ivoiriens qui ont combattu avec les forces de l’ancien Président Laurent Gbagbo pendant la crise post électorale de décembre 2010 à Avril 2011», a informé HRW. Et l’Ong de Défense des Droits de l’Homme d’indiquer que 100 à 150 combattants pro-Gbagbo auraient participé aux attaques transfrontalières et seraient en train d’organiser celles à venir. Reprenant cette information en fin de semaine dernière, la presse ghanéenne s’est fortement inquiétée de ce qu’il adviendrait si les militaires ivoiriens exilés dans leur pays entreprenaient des actions subversives contre le régime d’Abidjan. La presse ghanéenne a attiré l’attention des autorités du pays sur la menace qui existe avec la présence sur leur sol de centaines de militaires ivoiriens prêts à en découdre avec Alassane Ouattara. Le gouvernement du Président Atta Mills a été invité par la presse locale à demander aux militaires ivoiriens sur le sol ghanéen de rentrer dans leur pays. Voilà qui n’est pas fait pour rassurer les pro-Gbagbo vivant au Ghana.
O.N. depuis le Ghana
O.N. depuis le Ghana
