Le FPI par le biais de son secrétaire général a produit une déclaration dans laquelle le parti de Laurent Gbagbo dénonce ce qu’il qualifie ‘’d’enlèvement et de transfèrement’’ de son cadre qui était en exil à Lomé au Togo. Ci-dessous l’intégralité de la déclaration.
Dans la situation délétère que vit la Côte d’Ivoire depuis la prise de pouvoir - dans les conditions que l’on sait - par Monsieur Alassane Ouattara, de nombreux Ivoiriens, personnes anonymes et personnalités politiques, ont quitté leur terre natale, pour chercher refuge ailleurs. C’est ainsi que M. Lida Kouassi Moïse, ancien ministre d’Etat, ministre de la Défense et de la Protection civile, s’est retrouvé au Togo. Il croyait s’être mis à l’abri du péril.
Le ministre Lida Kouassi résidait au Togo depuis plus d’une année. Il avait déposé auprès de la Coordination Nationale d’Assistance aux Réfugiés du Togo une demande d’asile et attendait la réponse de cette institution, lorsque, le mercredi 6 juin 2012, à 10 heures, un important dispositif de sécurité, conduit par le colonel Massina a investi d’autorité son lieu d’habitation, confisqué son ordinateur et ses téléphones portables, avant de l’entrainer, manu militari, dans les locaux du Commandement Supérieur de la Gendarmerie Nationale du Togo où il a été soumis à un interrogatoire conduit conjointement par les services secrets ivoiriens et togolais.
Cet interrogatoire a duré un peu moins de 10 heures d’horloge. Il s’est déroulé de 10h30 à 18h. Le ministre Lida Kouassi Moïse a requis, en vain, l’assistance d’un Avocat. Aux environs de 19 heures, il a été conduit à l’aéroport de Lomé, pour être ensuite extradé à Abidjan, en Côte d’Ivoire, dans un lieu de détention que personne - à l’heure actuelle - ne peut identifier avec certitude.
Le Front Populaire Ivoirien note:
1. Que le Ministre Lida Kouassi Moïse – homme politique en situation de demande d’asile au Togo – a été interpellé manu militari par les autorités togolaises pour des raisons politiques.
2. Que le Ministre Lida Kouassi Moïse a vu ses biens personnels retirés et confisqués par les autorités togolaises sans un mandat de perquisition dûment délivré par la Justice togolaise.
3. Que le Ministre Lida Kouassi Moïse n’a pas été autorisé par les pouvoirs publics togolais à se faire assister par un Avocat durant son long interrogatoire.
4. Que le Ministre Lida Kouassi Moïse a été extradé avec célérité par les autorités togolaises, en violation flagrante de la Convention régissant les conditions d’extradition dans l’espace CEDEAO qui interdit formellement – en ses articles 4 et suivants – l’extradition d’un ressortissant de la Communauté poursuivi pour des motifs politiques.
5. Que les autorités togolaises et ivoiriennes ont montré un mépris souverain égal pour les droits de justiciable de M. Lida Kouassi Moïse et les accords internationaux.
Le Front Populaire Ivoirien -
parti politique foncièrement attaché à la Loi et la Légalité – est profondément indigné et attristé par ces pratiques féodales dignes d’une autre époque.
En conséquence,
1. le FPI considère que l’arrestation au Togo et le transfèrement en Côte d’Ivoire du Ministre Lida Kouassi Moïse n’est rien d’autre qu’un rocambolesque enlèvement qui relève d’un banditisme avéré d’Etat opéré par 2 autorités dictatoriales recouvertes du manteau de la République.
2. Le FPI interpelle les autorités togolaises afin qu’elles se souviennent que « les intérêts de l’Etat ne doivent pas être confondus avec les intérêts de ceux qui gèrent l’Etat à un moment donné de l’Histoire ».
3. Le FPI rappelle aux autorités politiques ivoiriennes du moment que « quiconque gouverne avec et par la force finit par trouver sur son chemin plus fort que lui. Ce n’est qu’une question de temps. »
4. Le FPI rappelle à la communauté nationale et internationale que, depuis le renversement du Président Laurent Gbagbo par les forces franco-onusiennes au profit de M. Alassane Ouattara, il n’a eu de cesse de donner de gages de sa bonne foi pour l’instauration d’un véritable dialogue porteur d’espoir de paix et de stabilité en Côte d’Ivoire.
5. A contrario, le FPI constate avec tristesse que le régime de M. Alassane Ouattara - tout en clamant sa volonté de réconcilier les Ivoiriens - s’ingénie à appuyer tous les ressorts qui s’y opposent.
Enfin, le FPI, tout en appelant de tous ses vœux la restauration de l’Etat de Droit en Côte d’Ivoire et partout en Afrique, exige la libération immédiate du Ministre Lida Kouassi Moïse. Ce serait un minimum de gage pour le dialogue politique en cours.
Fait à Abidjan le 9 juin 2012
Le Secrétaire Général,
porte-parole
Laurent Akoun
Dans la situation délétère que vit la Côte d’Ivoire depuis la prise de pouvoir - dans les conditions que l’on sait - par Monsieur Alassane Ouattara, de nombreux Ivoiriens, personnes anonymes et personnalités politiques, ont quitté leur terre natale, pour chercher refuge ailleurs. C’est ainsi que M. Lida Kouassi Moïse, ancien ministre d’Etat, ministre de la Défense et de la Protection civile, s’est retrouvé au Togo. Il croyait s’être mis à l’abri du péril.
Le ministre Lida Kouassi résidait au Togo depuis plus d’une année. Il avait déposé auprès de la Coordination Nationale d’Assistance aux Réfugiés du Togo une demande d’asile et attendait la réponse de cette institution, lorsque, le mercredi 6 juin 2012, à 10 heures, un important dispositif de sécurité, conduit par le colonel Massina a investi d’autorité son lieu d’habitation, confisqué son ordinateur et ses téléphones portables, avant de l’entrainer, manu militari, dans les locaux du Commandement Supérieur de la Gendarmerie Nationale du Togo où il a été soumis à un interrogatoire conduit conjointement par les services secrets ivoiriens et togolais.
Cet interrogatoire a duré un peu moins de 10 heures d’horloge. Il s’est déroulé de 10h30 à 18h. Le ministre Lida Kouassi Moïse a requis, en vain, l’assistance d’un Avocat. Aux environs de 19 heures, il a été conduit à l’aéroport de Lomé, pour être ensuite extradé à Abidjan, en Côte d’Ivoire, dans un lieu de détention que personne - à l’heure actuelle - ne peut identifier avec certitude.
Le Front Populaire Ivoirien note:
1. Que le Ministre Lida Kouassi Moïse – homme politique en situation de demande d’asile au Togo – a été interpellé manu militari par les autorités togolaises pour des raisons politiques.
2. Que le Ministre Lida Kouassi Moïse a vu ses biens personnels retirés et confisqués par les autorités togolaises sans un mandat de perquisition dûment délivré par la Justice togolaise.
3. Que le Ministre Lida Kouassi Moïse n’a pas été autorisé par les pouvoirs publics togolais à se faire assister par un Avocat durant son long interrogatoire.
4. Que le Ministre Lida Kouassi Moïse a été extradé avec célérité par les autorités togolaises, en violation flagrante de la Convention régissant les conditions d’extradition dans l’espace CEDEAO qui interdit formellement – en ses articles 4 et suivants – l’extradition d’un ressortissant de la Communauté poursuivi pour des motifs politiques.
5. Que les autorités togolaises et ivoiriennes ont montré un mépris souverain égal pour les droits de justiciable de M. Lida Kouassi Moïse et les accords internationaux.
Le Front Populaire Ivoirien -
parti politique foncièrement attaché à la Loi et la Légalité – est profondément indigné et attristé par ces pratiques féodales dignes d’une autre époque.
En conséquence,
1. le FPI considère que l’arrestation au Togo et le transfèrement en Côte d’Ivoire du Ministre Lida Kouassi Moïse n’est rien d’autre qu’un rocambolesque enlèvement qui relève d’un banditisme avéré d’Etat opéré par 2 autorités dictatoriales recouvertes du manteau de la République.
2. Le FPI interpelle les autorités togolaises afin qu’elles se souviennent que « les intérêts de l’Etat ne doivent pas être confondus avec les intérêts de ceux qui gèrent l’Etat à un moment donné de l’Histoire ».
3. Le FPI rappelle aux autorités politiques ivoiriennes du moment que « quiconque gouverne avec et par la force finit par trouver sur son chemin plus fort que lui. Ce n’est qu’une question de temps. »
4. Le FPI rappelle à la communauté nationale et internationale que, depuis le renversement du Président Laurent Gbagbo par les forces franco-onusiennes au profit de M. Alassane Ouattara, il n’a eu de cesse de donner de gages de sa bonne foi pour l’instauration d’un véritable dialogue porteur d’espoir de paix et de stabilité en Côte d’Ivoire.
5. A contrario, le FPI constate avec tristesse que le régime de M. Alassane Ouattara - tout en clamant sa volonté de réconcilier les Ivoiriens - s’ingénie à appuyer tous les ressorts qui s’y opposent.
Enfin, le FPI, tout en appelant de tous ses vœux la restauration de l’Etat de Droit en Côte d’Ivoire et partout en Afrique, exige la libération immédiate du Ministre Lida Kouassi Moïse. Ce serait un minimum de gage pour le dialogue politique en cours.
Fait à Abidjan le 9 juin 2012
Le Secrétaire Général,
porte-parole
Laurent Akoun